Comment en êtes vous arrivé à proposer ce service aussi ciblé ?
"C’est une activité ancienne, mais nous avons constaté davantage de demande en ce moment, car le marché de l’emploi est peu dynamique... Les juristes se posent plus de questions sur leur évolution professionnelle. Nous avons donc formalisé l’offre".
Quel est votre positionnement vis-à-vis des cabinets d’outplacement ?
" Les cabinets d’outplacement sont des généralistes de toutes les fonctions. Nous sommes des spécialistes de la fonction juridique, et connaissons à la fois les attentes des juristes quant à leur évolution et les réalités du marché.
Notre approche est très « métier », bien que nous abordions avec les personnes accompagnées leur personnalité et leurs souhaits."
Le bilan professionnel, ça concerne qui ?
"Cela concerne tant le jeune collaborateur que le directeur juridique ou l’avocat associé... Dès 4 ou 5 ans d’expérience cela devient pertinent.
Les raisons de cette démarche sont multiples : réorganisation, licenciement, manque d’évolution… Ces points de rupture professionnelle incitent souvent à une réflexion approfondie sur la suite.
Ce peut aussi être quelqu’un qui a été en dehors du marché de travail durablement (pour raison d’expatriation ou de congé parental par exemple), ou bien encore des gens qui s’interrogent eux-mêmes sur leur évolution de carrière : “Et demain, qu’ai-je envie de faire ?” "
Si c’est une initiative individuelle, quels sont les financements possibles ?
"L’employeur peut financer dans le cadre de la reconversion : il s’agit de remettre les gens d’aplomb en quelques semaines, c’est donc un mini out-placement moins coûteux, rapide et efficace.
Nous proposons en complément un suivi (3 mois) pour l’accompagnement.
Le financement est aussi parfois personnel, pour une reconversion confidentielle ou pour des postes de haut niveau. Dans le cas d’un financement personnel, nous adaptons nos honoraires."
En période de crise, est-ce bien le moment de se remettre en question ?
"Il y a moins de mobilité en cette période. Cela a deux conséquences : soit la personne s’accroche et ne veut pas bouger, soit la crise est déclencheur d’une réflexion sur l’évolution professionnelle.
Si on se remet en question en période de crise, il y a de belles opportunités car de très beaux postes ont du mal à trouver preneur.
Evidemment il y a un risque mais le bilan permet de sécuriser un peu la démarche (en évaluant bien les forces et faiblesses, les “avantages concurrentiels”...).
Nous voyons beaucoup d’avocats qui souhaitent rejoindre l’entreprise, mais le passage est loin d’être évident : Ce n’est pas la même culture, pas la même démarche... Le bilan est une vraie analyse de ce pour quoi on est fait réellement, ce qui est parfois différent de nos appétences. L’oeil extérieur est plus objectif et peut éviter les erreurs..."