Les Legal Operations sont reconnues à l’étranger depuis de nombreuses années ; elles commencent à recevoir leurs lettres de noblesse en France.
Démocratisée depuis 5 ans environ, la fonction tend à devenir mature, avec toutefois des équipes globalement plus petites que ce qui existe ailleurs (en moyenne 7 membres à l’étranger, contre 1 à 2 personnes en général en France).
Nouveau métier et/ou nouvelle organisation, la montée en puissance de la fonction de legal operations officer – legal ops pour les intimes – révèle sans aucun doute la transformation des métiers du droit, particulièrement en entreprise. De plus en plus de postes et d’équipes se créent, avec, corrélativement, une croissance des demandes de structuration de la fonction, d’information et de formation en la matière.
Tous se sont accordés sur le fait que les legal ops se consacrent à la « partie mécanique » de la fonction juridique, à la gestion de la fonction juridique et à la conduite du changement : budget, recrutement, communication, knowledge management, planification et, de plus en plus, innovation, digitalisation-automatisation, efficacité. Unanimité également sur la valeur ajoutée de la fonction, qui n’exerce pas comme les professionnels du droit au sens strict. Le but est bien d’aider la direction juridique à gérer sa charge de travail, à faire différemment, pour lui permettre de se concentrer sur les aspects juridico-stratégique de l’entreprise. L’idée est de contribuer à aider la DJ à continuer à se « professionnaliser », à définir sa propre stratégie pour être plus efficiente et proactive.
Les legal ops peuvent aujourd’hui s’appuyer sur un socle protéiforme de compétences. La « roue des compétences » du Corporate Legal Operations Consortium (CLOC) a d’ailleurs été évoquée à plusieurs reprises au cours de la table-ronde. Au-delà de l’enjeu de la formation et de l’accompagnement sur ces compétences- clés initiales et/ou sur d’autres savoirs (achat, marchés publics, négociation, benchmark, analyse de données et gouvernance de l’information, etc.), l’enjeu qui se dessine pour l’avenir semble bel et bien être, au-delà de la structuration des « nouvelles organisations », celle de la professionnalisation de cette nouvelle fonction stratégique, dont l’employabilité est aujourd’hui très importante.
Les intervenants :
Olivier Chaduteau, PWC
Jennifer Murschel, Decathlon
Emilie Letocar, Calame The LegalOps Company
Leila El Gharbi, eBravia
Eric O’Donnell, Directeur juridique Total Energies
Modérateur : Stéphane Baller (De Gaulle Fleurance- Open Law).
Pour prolonger ce sujet, nous avons édité pour vous un guide sur les moments forts du Congrès RDV Transformations du Droit, ainsi que des adresses de prestataires, des comptes rendus de conférences et des replay audio... à lire ici.
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