LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Ce commentaire sur les facs parisiennes je l'entend souvent d'étudiant et de quelques juristes et/ou avocats ça me fait rire cette haute considération de soi et ça me rend triste aussi de voir de telles théories sans fondement juste parceque ça fait mieux c'est d'un ridicule...

Sache que même au barreau, c'est la même chose. Les confrères parisiens jouissent d'une aura toute parisienne.

Et quand ils viennent chez nous (dans nos barreaux de Province, chez les "ploucs" ), soit ils se prennent pour des dieux vivants et alors on ne se gêne pas pr les remettre à leur place, soit ils sont très sympas car ils ont besoin des avocats ploucs quand ils sont perdus dans "nos" juridictions ...

Bonjour,

Je suis rassurée d'avoir lu tous vos commentaires.
Moi aussi, je suis provinciale, j'ai fais toutes mes études en province. Et je suis montée sur Paris à la base pour chercher du boulot, et parce que certaines IEJ proposées des cours du soir. (je voulais faire les deux en même temps).
( Ironiquement, j'ai l'accent du Sud, peut être que ça joue en ma défaveur, j'imagine : "non mademoiselle, vous n'avez pas la bonne musique sur vos voyelles, cela fait de vous une mauvaise juriste").

On a vraiment l'impression qu'en France, il y a deux Etats : Paris et la province... En France, tout tourne autour de Paris.
D'accord, c'est une ville qui a un statut administratif particulier, mais je vois pas en quoi cela implique qu'il y ait une discrimination des diplômes.

Cela m'interroge beaucoup, je me demande si dans d'autres Etats, cela existe : la capitale d'un côté, et les culs terreux de l'autre (excusez moi pour l'expression).

Je vous remercie pour tous vos commentaires.

Cordialement,

Pour répondre à votre question, nul doute que l'organisation étatique est encore très fortement empreinte de jacobinisme.

Quoiqu'il en soit, des facs de province ont très bonne réputation, à juste titre. Simplement, P1 et P2 jouissent d'une notoriété historique, entretenue par les recruteurs.

si ça peut vous rassurer, j'avais également le complexe de la petite provinciale à paris il y a encore 1 mois.

mais après 5 candidatures parisiennes , 4 entretiens, dont un pour un poste de 4-5ans d'expériences alors q je suis encore au CRFPA, et finalement 2 réponses positives quasi immédiatement, je pense que nos diplômes de province se défendent bien.

d'ailleurs au cours de mes entretiens quasiment tous m'ont dis que mon diplôme de province était une excellente formation

et pourtant c'étaint des gens de Paris I paris II et d'HEC

donc plus de complexes il faut au contraire q les "petits provinciaux" conquièrent Paris pour casser ce cercle vicieux du réseau fac parisiennes.

courage

Oui, comme vous dites, il faut casser ce "mythe".
Sans indiscrétions, quelle est votre spécialité ?

En tous les cas, vous avez bien cerné la bonne mentalité "Sorbonnienne".

Ravi de me savoir déjà décrit avec autant de précision. Se surestimer parce qu'on est parisien est prétentieux et infondé, en profiter pour justifier une rancoeur quelconque ne vaut pas beaucoup mieux. Jusqu'à plus ample informé, au-delà du diplôme, c'est le diplômé qui passe un entretien ou qui rédige ses lettres de motivation. Il y a aussi des diplômes fort peu intéressants à Paris I/II comme ailleurs, dont sortiront pourtant d'excellents juristes, des diplômes de haute valeur moyenne dont sortiront de médiocres éléments. Je n'ai aucune envie de m'excuser d'être parisien et d'avoir suivi la totalité de mon parcours (thèse à part mais c'est un peu différent) à Paris I (et Paris II pendant un an). Ca ne fonde pas de supériorité, mais ça ne m'invite à aucune amabilité envers les expressions d'aigreur contre la capitale.

Bien à vous,

juste une intervention rapide sur les derniers post :

Je ne me souviens pas qu'un confrère ait pu dire dans une audience :
"- moi je sors d'une fac parisienne et vous ?
- moi d'une fac de province, pourquoi ?
- Bon bah alors, Monsieur le président je vous remercie de rendre un jugement en ma faveur puisque je suis sorti d'une fac parisienne, mes conclusions sont donc les meilleures".

Il n'y a pas de différences entre les diplômés des facs parisiennes et des facs de province, même sur des domaines pointus. Du moins, je ne l'ai pas constaté au fil de mon expérience professionnelle.

Voilà. C'était rapide.

P.S.: le petit dialogue ci-dessus fonctionne aussi avec les DJCE, les LLM, les MBA, l'ENA, l'école du cirque gruss, les Nems au poulet....

D'après Wikipédia (pour ce que ça vaut...):

"La province est une division administrative utilisée dans plusieurs États, depuis l'Empire romain. Le mot province vient du latin provincia, qui signifie pays vaincus.

En France, le mot "province" est tombé en désuétude depuis la révolution. Depuis, le mot "province" a été réutilisé au XXe siècle. A Paris, l'expression en province signifie hors de la région parisienne, avec une connotation péjorative. L'expression regroupe ainsi un ensemble de régions hétérogènes qu'il est complexe de regrouper sous un même terme. On lui substitue parfois l'expression en région, alors que "l'Île-de-France" est elle aussi une région française."

Juste pour vous rappeler qu'en tant que juristes, vous devriez faire attention aux termes que vous employez. Je ne vis pas dans un pays vaincu par Paris, je ne suis pas un provincial (et au passage mon diplôme de campagne, en l'occurence le DJCE local, est historiquement mieux considéré que son équivalent à PII, ne me demandez pas pourquoi....)

Puisque j'y suis, méditez aussi la dessus:

« Il serait beau que les jeunes gens de ce siècle ramenassent le sang et la chaleur dans les membres engourdis de cette pauvre France provinciale; que l'absurde préjugé fût détruit, qui fait de Paris la patrie obligée de tous les citoyens d'élite; et qu'en un mot, la France cessât d'avoir son cœur dans sa tête. »
Victor Hugo

"Sans indiscrétions, quelle est votre spécialité ?"[/quote]

j'ai un DJCE et je cherche à me spécialiser en restructuration d'entreprises en difficulté.

c'est un peu la chasse gardée des doubles formations à cause du volet financier

mais bon, quand on n'a pas les moyens de se payer HEC ,on fait un stage en banque, chez un expert comptable ou chez un administrateur judiciaire comme j'ai fait.

c'est beaucoup plus formateur et particulièrement apprécié et en plus on se fait un début de relationnel
donc tt à y gagner

donc ne pas se focaliser sur les diplômes, paris/province , djce ou LLM, mes sur l'expérience concrète.

après c'est sur q c'est pas toujours facile de trouver de stages intéressants

mais faut s'accrocher
courage