[Nouvelle parution] "Quand on se parle" : la justice restaurative pour les auteurs d'infraction et les victimes.

[Nouvelle parution] "Quand on se parle" : la justice restaurative pour les auteurs d’infraction et les victimes.

Marie Depay,
Rédaction du Village de la Justice.

194 lectures 1re Parution: 4.97  /5

Introduite dans le Code de procédure pénale en 2014, la justice restaurative gagne du terrain et ses lettres de noblesses, comme en témoigne le livre de Pascale Bertin "Quand on se parle".
Victime d’un cambriolage en 2019, elle a pu participer grâce à ce processus à des sessions de rencontres avec des auteurs d’infraction. Marquée par cette expérience de dialogue et humainement enrichissante, elle souhaite faire connaître au plus grand nombre les mécanismes et bienfaits de la justice restaurative. Son récit documentaire mêle son parcours à celui de T., auteur d’un cambriolage.
Ses propos empreints de bienveillance et de pédagogie sont mis en valeur par une illustration réalisée par Alexiane Magnin.
La Rédaction du Village de la Justice ayant trouvé cette initiative de vulgarisation intéressante vous en fait part après s’être entretenue avec Pascale Bertin.

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En 2019, la maison de Pascale Bertin est cambriolée, par la suite, elle est contactée pour bénéficier du processus de justice restaurative [1], dans un premier temps, elle refuse, car elle ne se sent pas "réparable". Puis, suite à une seconde proposition, elle accepte, mais elle ne le fait pas pour elle, mais parce qu’on lui explique à ce moment-là que ce dispositif évite la récidive.
Avec une autre victime de cambriolage, elle participe à des séances de justice restaurative où elle peut dialoguer avec deux personnes auteurs d’infraction similaire sous la médiation de tiers spécifiquement dédiés à ce processus.
Au fil de ces séances, une compréhension mutuelle s’instaure, notamment les auteurs d’infractions comprennent les incidences de leurs actes sur les victimes. Comme l’explique pascale à la Rédaction du Village de la Justice, parfois, ces derniers vivent leurs actions comme un métier. Par ces échanges, ils font un réel travail sur eux-mêmes et prennent concrètement conscience de la gravité de leurs actes et de leur illégalité.

Une fois terminées, ces séances ont longtemps nourri Pascale Bertin. Dès lors, cette ancienne enseignante ne pouvait garder pour elle seule ses connaissances sur ce dispositif qui l’a enthousiasmée, elle a donc décidé d’en faire un récit documentaire illustré.

Son récit se divise en deux parties, la première consacrée à son parcours et celui de de T., auteur d’un cambriolage (Les textes et images sont en trois couleurs : le noir pour les textes "neutres", le bleu pour les paroles de l’auteur de l’infraction (T.) et le vert pour celles de la victime (Pascale). Au fil du récit, le bleu et le vert se mélangent, et soulignent le lien qui s’est formé entre victime et auteur).
La seconde partie est dédiée à la médiation restaurative [2] qu’elle explique au travers de témoignages rapportés.

Cet ouvrage est préfacé par Benjamin Sayous, directeur de l’Institut Français pour la Justice Restaurative. Il a également été présenté à la Direction interrégionale du Département des politiques d’insertion, de probation et de prévention de la récidive (DPIPPR) à Dijon ainsi qu’aux référentes des SPIP des départements concernés [3].

Ce livre est auto-imprimé à Bordeaux à l’aide d’un financement participatif de 16 euros, accessible sur commande depuis le site Ulule jusqu’au 30 juin 2025 [4]

Illustration du livre "Quand on se parle" (Crédit Pascale Bertin et Alexiane Magnin)/Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Informations techniques :
Titre : Quand on se parle.
Auteure : Pascale Bertin
Illustratrice : Alexiane Magnin
Édition : livre auto-imprimé
Nombre de pages : 68
Prix : 16 euros.

Marie Depay,
Rédaction du Village de la Justice.

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Notes de l'article:

[1La justice restaurative (appelée aussi « restauratrice » ou « réparatrice ») consiste à faire dialoguer, avec l’aide d’une personne médiatrice neutre et formée, une victime, l’auteur·e d’une infraction ou toute personne concernée. Elle offre un espace confidentiel, sécurisé et volontaire, de parole et d’échanges sur les ressentis, les émotions, les attentes de toutes les personnes concernées par l’infraction et ses répercussions. Elle est gratuite et complémentaire de la justice pénale.
Elle vise la reconstruction de la victime, la responsabilisation de l’auteur·e de l’infraction et sa réintégration dans la société (Source : ministère de la Justice).

[2Cela consiste, après un temps de préparation et des entretiens individuels, en des échanges et/ou en une rencontre entre la victime et l’auteur de l’infraction, avec le soutien d’un tiers indépendant spécialement formé (source ministère de la Justice).

[3Commande du livre a été faite en tant qu’outil accessible de vulgarisation.

[4Au-delà de cette date, il est possible de commander le livre à l’adresse mail suivante : alexianemagnin.boutique chez gmail.com

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