de
Cleyo
le Jeu 04 Mai 2006 1:18
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Profession: Avocat
Bonjour à tous,
il me semblerait intéressant, dans la mesure où l'élection du maire est abordé, de parler de la volonté de décentralisation, qui a eu pour conséquence de "déposséder" certaines institutions, dont certaines élues au suffrage universel, au profit d'autres, qui ne sont pas élues à un tel sufrage, mais qui sont censées être plus proches des préoccupations des citoyens : région, département.
Ce qui est paradoxal dans une constitution prévue pour être "présidentialiste" : la contrainte budgétaire pesant sur l'Etat (donner la responsabilité, et donc les dépenses, à d'autres) allant peut-être à l'encontre de la volonté initiale des rédacteurs de la constitution de la V république...
Pour se recentrer sur la question initiale, l'intitulé de la dissertation, à mon sens il appelle un démenti sur le côté "souverain" du peuple, avec un président tellement fort.
Un plan assez audacieux, nécessitatn de maîtriser parfaitement le sujet, serait de mettre en balance ma réalité de cette souveraineté, pour ensuite en exposer les obstacles instututionnels.
La première partie pourrait ainsi être consacrée à l'étude des mécanismes prévus donnant pouvoir au peuple (dernier mot pour l'assemblée nationale, élue au SUDirect, etc) en les comparant aux précédentes constitutions : s'agit-il d'avancées, de reculs ? Vous pouvez ensuite dans votre I B/ glisser sur les avancées liées à la décentralisation, car votre sujet, même s'il est proposé dans un cours de droit constitutionnel, ne se limite pas à la constitution : vous pouvez donc, à mon sens, sans oublier le cadre de votre cours, vous "extraire" de la constitution stricto sensu, pour étudier les autres possiblités offertes par la Vème république pour que le peuple demeure titulaire de son pouvoir.
Je veux dire par là que vous pouvez indiquer que la constitution :
- soit permet par son organisation la décentralisation, censée "rapprocher le pouvoir vers le peuple" (elle a été présentée comme cela, vous pouvez incidemment poser le problème de la réalité de cette affirmation)
- ou bien, à rebours, limite nécessairement les effets de la décentralisation à des pouvoirs secondaires, parce que le vrai pouvoir est attribué à x ou y institution (président, assemblée nationale, parlement...)
- ou peut-être enfin pour dire qu'elle ne permet ni ne limite, mais demeure neutre, offrant ainsi la souplesse, l'adaptation...
La matière est riche, on ne vous demande pas forcément d'explorer les pistes, mais parfois de les souligner....
La seconde partie peut-être dévolue à l'antithèse, à savoir étudier le caractère présidentialiste de cette constitution, dominée par une personnalté forte, le Général de Gaulle. IL faudra soigneusement "remplir" cette partie, pour ne pas qu'elle soit disproportionnée en volume à la première, mais elle riche, et vous pouvez aussi faire de la constitution comparée, car les rédacteurs de la Vème avaient révisé leur histoire constitutionnelle, et leur idée sur ce qui était voué à l'échec, les erreurs à ne pas reproduire, etc....
Vous pouvez peut-être conclure (en fin de II B, jamais dans uen "conclusion", bien sûr) en faisant un bref retour sur l'actualité (bref, attention) en indiquant que si cette constitution ne permett pas au peuple français de lui accorder le pouvoir qu'il désire avoir (ce qui ne veut donc pas dire qu'il n'en a pas, dans l'absolu, mais il pense aujourd'hui ne pas en avoir suffisamment : vous devez avoir posé cet éventuel paradoxe dans votre introduction, puisqu'il est à l'origine de la question posée), et bien il le prends dans la rue, forçant le gouvernement à plier, à faire de l'inédit : promulguer une loi pour inciter à ne pas l'appliquer, alors que rien ne permet de l'interdire, tout en annonçant la réforme !.Est-ce le retour aux origines (la Révolution), la descente du peuple dans la rue ? La Réolution a donné beaucoup de chaos, et beaucoup de tâtonnements avant d'en arriver à la Vème République... beaucoup de morts, de privations de libertés... ce ne peut être la solution.
Pour votre introduction, je vous conseille d'éplucher les citations de Rousseau, qui prônait la démocratie directe. Ses principes ont été appliqués dans la constitution de 1793 (ou 1791 ? j'ai un trou, mes cours datent un peu !), qui a directement donné la Terreur... avis à bon entendeur...
Attention à ne pas défloer votre II dans le I, c'est toujours le danger.
Le plan que je vous propose est "bateau", mais tous les plans proposés sont "bateaux", car ils répondent toujours à une logique simple. Le talent, ce n'est pas la complexité du plan, ni son originalité (ça peut, hein, mais faut pouvoir ! ) mais de le "maquiller".
Etudiez les corrigés de plans. Cherchez dans les corrigés, derrière les intitulés, le "plan bateau" qui se cache. Etudiez les formules qui permettent de maquiller. Vous verrez alors que l'on peut faire une dissertation très correcte en tournant avec une dizaine de plans. l'art sera de les maquiller avec des intitulés soigneusement étudiés... c'est une grosse partie du travail, qu'il ne faut pas négliger : le soin mis dans la rédaction des titres du plan.
perso, je m'en suis plutôt très bien sortie comme ça, alors que j'étais nulle pour les plans....
Je vous ai livré, en direct le fil de mes réflexions sur votre sujet... à vopus, avec vos mots, votre âge, de mettre nos contributions en forme.... souvenez-vous que, de votre disertation, une idée doit ressortir : c'est votre fil conducteur. Que voulez-vous dire en réponse ? Cette réponse, il faut la saucissoner en 4 parties, et l'étayer avec le maximum de connaissances.
Bon courage.
Cleyo