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Je remercie l’auteur pour cet article, même si je ne suis pas entièrement d’accord avec la totalité de ce qui est dit.

 le remplacement du CV par des profils sur Linked In ou Viadeo constitue tout simplement le coeur de métier de ces entreprises, l’idée est donc parfaitement pertinente, même si on peut sans doute tempérer un peu en expliquant qu’il ne s’agit pas systématiquement d’un remplacement mais d’un complément, tout du moins dans un premier temps

 l’unique version de son parcours au lieu d’une version « ciblée » en fonction du poste recherché me semble également pertinente : cela a pour avantages d’épargner au candidat de pondre plusieurs versions de son CV, ce qui est déjà en soit une méthode que j’ai tendance à considérer comme "dissimulatrice" puisqu’elle ne révèle pas au recruteur l’intégralité de vos expériences et de vos compétences, mais aussi devrait permettre à terme de concourir à changer, sans doute très progressivement, le côté trop adhoc du recrutement français, cela car l’entreprise française a encore trop tendance à se dire qu’elle préfère quelqu’un ayant l’exact profil au cheveu près (ça n’est bien souvent pas un profil dont on a besoin mais de compétences), plutôt que de se dire que votre parcours constitue pour elle un enrichissement et que vos compétences peuvent parfaitement s’adapter à ses besoins (exemple : vous postulez pour une entreprise qui peint des murs en crépis rouge avec des pinceaux rond, et avez une expérience de peintre sur des plafonds en placo-plâtre beige avec des pinceaux carrés)

 "plus possible de tricher sur son parcours" : là c’est assez idéal mais si cela se vérifie ce sont les honnêtes gens qui y trouveront leur compte, et tant mieux du reste

 "le recruteur aura alors la possibilité de regarder les recommandations de chaque candidat" et "les « bad leavers » seront nécessairement pénalisés, puisque ne recueillant pas de recommandations de la société qu’ils auront quittée" : là j’avoue que cela m’a fait un peu tiquer, car cela revient à une espèce de "traffic d’influence" en faisant peser sur les candidats le poids excessif du phénomène selon lequel il vaut parfois mieux plaire que faire, qui privilégie le relationnel sur les compétences de la fiche de poste, je n’adhère donc pas du tout par principe, mais cela a peut-être l’avantage d’une certaine forme de réalisme qui sait

 "la lutte contre la discrimination sera plus facile à mettre en œuvre" : là j’avoue ne pas bien voir comment, en quoi consisteraient ces "outils d’audit des comportements du recruteur face à un profil" ?