Forum : Questions techniques et entraide entre juristes
nox a écrit :
en parlant d'histoire du droit, sauf précisions que les uns et les autres pourraient apporter, il me semble que le mariage est tout simplement la version "républicanisée" d'un sacrement.
je crois (mais peut etre me corrigerez vous) qu'avant la révolution, il n'y avait point de mariage non religieux.
Le mariage serait t il donc un sacrement républicain ?
Tenshintai a écrit :Mon ego et moi a écrit :Tenshintai a écrit :Mon ego et moi a écrit :Tenshintai a écrit :Déduire la qualification d'un acte par sa place dans le Code Civil au détriment du texte même des articles concernés...hum hum...
Messieurs, tout ceci n'est pas très sérieux.
Mais si cher Tenshintai, mais si c'est sérieux. Le Code Civil dans sa version initiale est ordonnée d'une certaine manière, une manière qui fait sens pleinement et entièrement à condition de bien vouloir s'en donner la peine. C'est seulement à ce prix que l'on peut comprendre ce que signifie l'ordonnancement du Code. Le mariage à cet endroit, c'est une institution, c'est un élément du statut personnel bien plus qu'un contrat. C'est l'organisation des relations familiales, en partant du principe que la famille est la première cellule sociale à laquelle appartient l'individu. Le régime de la séparation de biens figure, lui, dans les contrats, à sa place. Le mariage en tant que tel dépasse les simples obligations réciproques des époux, il est aussi un engagement envers la société dans son ensemble, d'où sa publicité et sa célébration par un officier d'état-civil. Mais on peut tout à fait choisir de balayer d'un revers de manche toute tentative d'interprétation d'un texte à partir d'autre chose que sa simple lettre. C'est ce que vous faites, c'est une méthode qui me semble un peu légère.
Votre réplique l'est tout autant.
Le revers de manche dont vous m'affublez me semble bien étoffé.
En effet, ma réponse était pour le moins argumentée, nonobstant votre reproduction tronquée.
En revanche j'observe, avec intérêt, que vous n'apportez pas de contradiction sur ladite argumentation.
Le revers de manche, tout étoffé soit-il, répond à côté. Les exemples que vous citez ultérieurement sont pour certains des ajouts (PACS) et pour d'autres concernent des matières aux implications sociales progressivement inférieures : d'abord la donation, qui intéresse la puissance publique par ses implications fiscales, puis le cautionnement, qui vient après les modes d'acquisition de la propriété (non pas après les contrats, mais dans les articles présentant les contrats nommés). L'ordre du Code Civil, notamment sa répartition (la loi, les personnes, les biens, les obligations, qui reprennent l'ordre des Institutes de Justinien) n'a rien d'innocent, du moins dans sa mouture initiale. Ce que j'explique dans ma contribution précédente qui reproduit de manière tronquée la vôtre uniquement pour faciliter la lecture.
Pour rebondir sur le sujet initial, dont on finit par s'éloigner vers les champs si attirants de la théorie et de l'histoire du droit, et pour faire écho à busbecq, j'apprécie les deux derniers paragraphes portant sur le mensonge. De nombreux travaux de psychologues critiquaient vertement la farouche volonté de "vérité". J'aurais tendance à y souscrire et à renvoyer à la théorie platonicienne du beau mensonge.
Vos observations s'éloignent prodigieusement des questions initiales.
Tenshintai a écrit :Vous avez avancé que le mariage n'était pas un contrat car ne figurant pas dans le livre 3 du Code civil. Je vous faisais remarquer que d'autres contrats figurent en dehors du livre 3 et vous me répondez "ajout" et "implications sociales inférieures au mariage"...
...
Il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'un contrat ! Et c'était là où se situait le débat !
A mon sens, l'institution est la famille, le mariage est un contrat qui peut lui permettre de se construire.
Tenshintai a écrit :Je vous invite d'ailleurs à relire le discours préliminaire de Portalis sur le sujet, qui ne laisse aucun doute sur la volonté des rédacteurs de l'époque de considérer le mariage comme un contrat, certes spécial mais un contrat.
Je ne résiste pas à citer quelques lignes :
"Tel est le mariage, considéré en lui-même et dans ses effets naturels, indépendamment de toute loi positive. Il nous offre l'idée fondamentale d'un contrat proprement dit, et d'un contrat perpétuel par sa destination."
.Il me semble que le mariage n'a longtemps concerné qu'une infime minorité de la population, en l'occurrence des familles pourvues de biens ou de pouvoir. Le mariage était avant tout une alliance entre familles ou chefs de clans dans le but de préserver des intérêts complémentaires
Tenshintai a écrit :Mon ego et moi => merci de me renvoyer le compliment...sans argumenter.
=> Busbceq
Comme je l'écrivais ci-avant, la relecture du discours préliminaire de Portalis est très intéressante.
Il y a développe l'idée que le mariage est bien antérieur à toute religion, qu'il relève du droit naturel.
Il n'est donc pas un vestige modernisé du sacrement.
busbecq a écrit :Certes, mais dans un contrat de vente, vous choisissez ce que vous achetez et à quel prix vous l'achetez. Vous avez le choix de l'obligation à laquelle vous consentez.
Dans le mariage, vous n'avez guère le choix. Vous vous engagez à vous conformer à un ordre social fixé par les articles 212 et suivants du code civil. C'est donc un drôle de contrat.
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