LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

A Derville : êtes vous avoué

J'avoue, je le suis , en province...

Certes, je connais quelques avoués qui font ce que vous décrivez (et qui donc font le boulot que tous devraient faire) mais il y en a plein d'autres:

- qui refusent purement et simplement de conclure même lorsqu'il s'agit de courtes conclusions pour respecter le délai de l'article 915 NCPC;

- qui ne doivent vraiment pas beaucoup lire les conclusions déposées étant donné que c'est souvent l'avocat qui repère un problème procédural et qui est obligé de prendre son téléphone pour le mettre sous le nez de l'avoué;

- qui ne sont pas au courant de l'affaire

Dans le même genre:
J'ai récupéré, en appel, un dossier dans lequel l'Avoué qui avait interjeté appel avait "oublié" de mettre dans la cause la CPAM, pourtant partie en 1re instance... résultat: un report de la date de plaidoiries et une perte de temps de 6 mois (et encore, "seulement" 6 mois car je me suis battue pour obtenir un bref renvoi).

De "une profession méconnue: avoué près des cours d'appel", le sujet a viré en "vos meilleures anedcotes sur l'incompétence des avoués".

Ce n'est pas très classe et je vous avouerai que, en tant qu'avoué, je trouve cela blessant et ce d'autant que je ne me retrouve pas dans le portrait ainsi dressé.

Il est toujours très facile de voir la paille dans l'oeil du voisin.

Donc, à tous les étudiants qui cherchent une profession à exercer, ne cherchez plus : si vous souhaitez ganer beaucoup d'argent à ne rien faire, faites avoué !

De "une profession méconnue: avoué près des cours d'appel", le sujet a viré en "vos meilleures anedcotes sur l'incompétence des avoués".

Bon, pour faire amende honorable, je vais mentionner mon Avoué près la CA de Versailles, qui me prépare toujours de splendides dossiers de plaidoirie avec pochette plastifiée et plan de la CA avec localisation de la salle d'audience, et à qui je n'ai jamais besoin de rappeler les dates de délibéré.

Il est vrai qu'il ne faut pas crier haro sur toute cette profession car des erreurs sont commises partout et par beaucoup, moi le premier

PS : et puis, cela fait du bien de se lâcher de temps à autre, le tout est de savoir le reconnaître ensuite

Ceci étant, je me suis laisser dire que cette profession était plus lucrative que celle d'avocat aujourd'hui

Bonjour,

Je pense qu'il convient de distinguer selon la cour d'appel à laquelle l'avoué est rattaché.
Dans le ressort de la CA d'Aix en provence, il est impossible pour l'avoué de conclure les dossiers eu égard à la quantité industrielle de dossiers qu'il a en charge ( cette CA est la plus importante de France avec peut-être celle de Paris).
En revanche, et de source d'avoué de province, certains avoués, à qui l'avocat demande de conclure, ne refusent jamais de s'exécuter sans que cela ne change le tarif applicable.
Par conséquent, la "boite aux lettres améliorée" existe mais elle est due principalement au surcroit de travail chez certains avoués.
En tout état de cause, un bon avoué est celui qui répond aux attentes de son avocat (quand il le demande... ce qui n'est pas toujours le cas!) sur les questions de procédure et sur le fond du dossier.

Enfin, il convient aussi de dénoncer certaines pratiques (rares évidemment...) de certains avocats qui facturent leur client pour des conclusions rédigées en réalité par leur avoués...

Cdlt.

Après lecture des nombreux posts, je m'aperçois que les idées reçues sur la profession sont nombreuses.

Je tenais d'abord à m'excuser de ce long silence dû à une activité débordante (si, si, conclusions à faire, incidents à plaider, mises en état à préparer, rappeler aux avocats que la cloture est proche et qu'ils n'ont toujours pas transmis les pièces promises....et dire que certains me disent que chez les Avoués, on ne fait rien ).

Pour répondre aux critiques (nombreuses) lues ici et là, je dirai que les avocats correspondants qui ne sont pas contents de leurs avoués peuvent en changer. Ca n'est pas un problème...Comme partout, il ya des brebis galeuses...et des professionnels avec une conscience et un amour du travail bien fait.

Concernant la question du tarif, je réedite mes précédents propos : les émoluments de l'avoué sont souvent moindres que ceux que le client a versé à son avocat en première instance...

Quant aux avocats qui se plaignent de ne pas gagner bien leur vie, je les renvoie au vieux débat concernant l'adoption d'un tarif national pour leur profession qu'ils ont, jusqu'à maintenant majoritairement refusé.

Mais passons. Je ne suis sans doute pas tout à fait objectif sur le sujet.

Les mieux placés sont sans doute les conseillers près des Cours d'appel qui voient réellement le travail fourni par les Avoués. Si certains d'entre eux sont présents sur le forum, je leur serais reconnaissant de se manifester et de donner leur avis.

Bonjour à tous,

Je constate avec plaisir que finalement, on arrive à nous trouver de bon côtés.

Après, je comprends que ça peut faire du bien de se défouler... mais si vous pouviez trouver une autre profession, je n'y verrai que des avantages...

Question rémunération, il y a peut être moins de différence entre avoués qu'entre avocats. Un "bon avocat" (j'entends un avocat avec beaucoup de dossiers...) gagne probablement davantage qu'un avoué. La profession d'avoué est relativement homogène.

Il faut savoir aussi que la rémunération de l'avoué dépend du tarif. Nous ne maîtrisons pas le chiffre d'affaires car nous ne pouvons pas augmenter notre rémunération ni faire augmenter le nombre d'appels.

Après, tout dépend de la taille de l'étude, et des parts dans la société (et donc dans les bénéfices).

Concernant le travail effectué, les pratiques sont différentes d'une cour à l'autre.

Dans certaines régions, les avoués vont conclure davantage que dans une autre où, en revanche, l'avoué va exécuter la décision etc. etc.

Personnellement, je n'aimerais pas ne pas avoir à conclure. Je peux vous garantir que j'ai l'impression de conclure pas mal (je parle quantité, je laisse à mes correspondants apprécier la qualité...).

Bref, c'est une profession très intéressante (qui d'ailleurs attire pas mal d'avocats qui se (re)convertissent...). Cette profession est certainement plus confortable que celle d'avocat car nous n'avons pas véritablement de perte de temps (attente aux audiences, déplacement etc.) mais la profession d'avocat doit en revanche apporter plsu de safisfaction en ce sens que, globalement, nous sommes moins impliqués dans le dossier, sauf bien entendu lorsqu'il n'y a pas d'avocat. Au surplus, personne ne nous connaît

Cordialement,

Bonjour,


Je suis titulaire d'un DESS en droit public et je serais très intéressée par devenir avoué. Pourriez-vous m'indiquer concrètement quelle est la démarche à suivre pour trouver un stage ?

Existe-t-il un site où sont répertoriées les annonces pour des offres de stage ou faut-il s'adresser à la Chambre des avoués ou envoyer directement des CV et lettres de motivation aux avoués ?

Concernant l'examen, et surtout sa préparation, comment cela se passe ?

Merci d'avance,
Cordialement,

Bonjour,


Je suis titulaire d'un DESS en droit public et je serais très intéressée par devenir avoué. Pourriez-vous m'indiquer concrètement quelle est la démarche à suivre pour trouver un stage ?

Existe-t-il un site où sont répertoriées les annonces pour des offres de stage ou faut-il s'adresser à la Chambre des avoués ou envoyer directement des CV et lettres de motivation aux avoués ?

Concernant l'examen, et surtout sa préparation, comment cela se passe ?

Merci d'avance,
Cordialement,

Bonjour,

L'idéal aurait été de suivre un cursus droit privé mais la porte n'est pas pour autant fermée avec un DESS droit public.

Vous pouvez effectuer un stage "découverte" pour voir si ce métier vous plaît. Vous pouvez vous adresser directement à la compagnie de la région qui transmettra aux confrères.

Pour trouver le stage proprement dit, il faut "arroser" dans toutes les études. Contactez également la chambre nationale qui a connaissance de postes à pourvoir.

Concernant la préparation de l'examen, il s'agira tout d'abord de suivre le DESS (à Paris). Il y a beaucoup de travail dans le cadre de ce DESS.
Il y en a également beaucoup pour préparer l'examen (qui n'est pas un concours) donnant le diplôme d'avoué.

Cordialement