LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Bonjour,
Compte tenu de l'évolution de la démographie , des étudiants qui délaissent ce type de formation, de la naissance d'une stratègie juridique , du fait que dans le métier d'entreprise c'est une des rares matières à se greffer avec la gestion et l'informatique le droit , il me semble que droit de l'entreprise a plus que de l'avenir.
Cordialement

Il est certain que se diriger actuellement vers une filière juridique n'est pas un choix des plus "rentables".

Les IEP offrent une meilleure reconnaissance à la sortie.
Les écoles de commerce forment à la séduction des entreprises.
Les écoles d'ingénieurs ont l'orgueil d'alimenter les rouages qu'on considère comme indispensables à l'entreprise.
Les filières courtes abreuvent le marché de l'emploi de jeunes pramatiques et opérationnels.

Face à eux, les facs de droit favorisent les qualités d'analyse, de réfléxion, la curiosité mais aussi l'orgueil intellectuels. Toute cette abstraction, ca n'apate pas les entreprises.

Les études de droit n'offrent pas de job clé en main à leur issue.

Mais la sinistrose est quasiment générale sur le marché de l'emploi.

Alors, autant faire quelque chose qu'on aime même par intermittence (entre deux périodes de chômage).

Voila ce qui doit être la plus importante préoccupation.

Désolée, mais je ne suis pas complètement d'accord avec Justiciane :

Les IEP n'ont pas plus de reconnaissance que les juristes en entreprise, peut-être dans les soirées mondaines, mais en entreprise : non !

Les écoles de commerce apprennent à séduire les entreprises : HEC, ESSEC, OK, mais les autres ???

Les BTS et IUP sont opérationnels : vrai aussi, mais les seuls promis à de vraies carrières sont ceux qui voudront se former tout au long de leur vie, sinon ils restent des techniciens remplaçables comme des boulons et leur expérience est assez difficile à valoriser.

Bref, l'herbe n'est pas plus verte ailleurs.

Je pense qu'il y a de la place pour les juristes, mais qu'il faut peaufiner son projet professionnel, toujours examiner la situation sur le long terme et comme écrivait un des intervenants : prendre son temps pour mûrir ces choix et garder le cap. Privilégier le concret et la cohérence des formations et des expériences.

Enfin, ce n'est que mon avis

Bess

Je suis tout à fait d'accord avec vous Bess, et j'aime votre point de vue très en nuances.

Les IEP n'ont pas plus de reconnaissance que les juristes en entreprise, peut-être dans les soirées mondaines, mais en entreprise : non !

Je ne participe pas aux soirées mondaines, je me contente de fréquenter des ex-IEP (Paris, Strasbourg et Bordeaux, qui ne sont pas les plus mauvais des IEP...). Et ce que je constate c'est que les opportunités qui s'offrent à eux sont plus importantes que celles qui s'offrent à mes amis juristes ou à moi-même.

Les écoles de commerce apprennent à séduire les entreprises : HEC, ESSEC, OK, mais les autres ???

Que faites vous de l'ESCP, de l'EDHEC, de l'EM Lyon, d'Audencia Nantes, de l'ESC Reims, de l'ESC Rouen, de l'ICN à Nancy ?

Ces écoles de province sont très côtées auprès des entreprises. J'y ai des amis et ceux-ci ont tous trouvé de très "gros" stages dans le domaine de l'audit, de la publicité, des ressources humaines avant d'entamer des carrières dans de grandes entreprises, avec un salaire très enviable.

Je suis d'accord avec vous entièrement, Bess, lorsque vous dites qu'il ya de la place pour les juristes.

Etudiante en thèse, après un parcours très moyen et sans aucun stage significatif, j'ai eu le luxe de décliner plusieurs offres d'excellents stages au sein de directions juridiques ou internationales de groupes brassant plusieurs milliards d'euros, alors que lors des entretiens on m'avait uniquement interrogée sur le fait que je veuille un café ou un thé. Eh non, ce n'est pas de la blague...

On me propose actuellement une période d'essai avant un CDI dans le domaine du recrutement alors que ma formation de base ne correspond pas du tout au poste.

Je ne suis pas désabusée mais je veux simplement souligner le fait qu'il n'en est pas de même pour tout le monde et que la chance ne joue pas pour tous.

Et à mon sens, les déceptions que peuvent engendrer les obstacles sur la route à l'emploi ne sont surmontables que si les juristes aiment vraiment le droit et l'application de celui-ci.

Voila, c'était tout simple.

ce que je dis n'est qu'un constat.

Vous aussi, Justiciane, ce que vous dites ce ne sont que des constats : difficiles d'en tirer une règle générale...et de dire les IEP ceci, les école de commerce cela...

En fait - je n'ai pas vérifié si vous aviez commencé à travailler ou si vous étiez encore en fac - quand on travaille, on s'aperçoit que la question du diplôme devient vite (très vite) secondaire...

Je suis actuellement en train de passer des entretiens pour changer de job au bout de 6 ans dans la même boîte : je peux vous dire qu'en entretien, on ne me demande même pas mes diplômes !

Et là, las !, bien obligée de reconnaître que trouver un premier job valable, relève du coup de chance, quelle que soit la formation initiale.

Le plus triste c'est qu'on est bien obligé de poursuivre des études, parce que le marché de l'emploi, tel qu'il est ne pourrait pas digérer des centaines de miliers de jeunes de 20 à 25 ans, quelque soit leur niveau de formation.

Amitiés
Bess

je prends connaissance de cette dicsussion seulement maintenant
d'où mon retard

pour ma part, pas de regrets, mais j'en conviens c'est loin d'être simple

souhaitant à l'origine être " uniquement" (vous apprécierez) juriste d'entreprise avec un DESS en dt des entreprises, je me suis très vite aperçue que les perspectives d'évolution n'étaient guère d'actualité ds ma soct

j'ai dc profité d'un cgé parental d'éducation pour tenter l'avocature qui m'ouvrira je l'espère de " nouveaux horizons ".

mais soyons honnêtes, si j'avais eu l'esprit matheux, je me serais orientée vers la médecine car eux au moins ils st rémunérés pdt lr internat + ils st certains de ne jamais connaître les couloirs de l'ANPE + et cerise sur le gâteau ils ont le prestige !!

et malgré tt le Droit me passionne mais est-ce suffisant ; le but est tt de même de gagner honorablement sa vie
et pr ma part je trouve que les emplois de juristes sont bien loin d'êtres valorisés.

c'est vrai que certains jours on peut se dire : TOUT CA POIUR CA cad assez peu finalement !

à ++

Moi personnellement, pour rien au monde je ne referais cette erreur. Le droit est pour la plupart des étudiant une voie de garage. Ils qui pensent faire de bonnes études alors qu'au bout de 5 ans c'est le chômage, (donc la déprime accessoirement qui vient avec).
Chômage pour chômage, j'aurais préférer faire des études dans l'audiovisuel, domaine qui me passione beaucoup plus.

Tout a fait d'accord avec toi. A la sortie du bac, j'ai hésité entre la fac de droit et math sup et maitenant, si c'etait a refaire, je pense que je m'orienterai vers l'informatique et/ou le marketing. Tous les jours depuis 8 ans, j'ai l'impression que je m'assoie sur un potentiel non exploité. J'ai des facilités en Informatique, qui jusqu'alors sont restées une passion - Peut être est venu le temps de me recycler et faire enfin ce qui m'interesse vraiment?

Euh...Le marketing j'ai pas mal de copains qui ont en fait et leur point commun c'est de tous rechercher du boulot.....

Oui, sans doute, comme tout le monde. La n'est pas mon point - je parlais de m'orienter vers quelque chose qui m'interesse vraiment. Pour reprendre le post initial:
"Chômage pour chômage, j'aurais préféré faire des études dans ma passion."