LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Nous te souhaitons le meilleur Ben! Tu as raison, il faut être optimiste. Mais certains constats sont réalistes!

Je suis parfaitement conscient que certains constats sont réalistes, et comprends le désespoir de certains!.Moi aussi j'ai eu le droit chaque année à "vous allez être l'élite de la nation" et tout le tralala de la part de plusieurs profs! Seule une prof en droit du travail (comme par hasard...) nous avait dit en licence que la majorité d'entre nous ne trouvera pas de travail dans le droit, et qu'un troisième cycle ne voulait pas dire emploi assuré! Une prof réaliste sur 5 années d'études, c'est pas bcp.
Maintenant je tente d'être juriste en entreprise, j'espère ne pas avoir de regrets à l'avenir et me dire que j'aurais du faire un 3ème cycle de fiscal et être avocat.

Recherche une stagiaire pour son Service Juridique pour assister la Direction administrative et financière en l’absence du juriste de " " (en congé maternité prévu de mi mars à septembre 2005. A cet effet vous serez formé par ce juriste avant son départ en congé.

La requalification ne serait pas trop dure à obtenir à mon avis!

et que pensez vous de celle ci

Premières expériences en cabinet ou en entreprise dans des domaines similaires

La question que j'aimerais soulever est comment instaurer des critères objectifs et efficaces pour séparer nettement le stage d'un réel poste de travail?
Pour déterminer la frontière entre la formation et l'adaptation à un poste?

Vos suggestions?

Tout d'abord il est clair qu'un stage c'est pour une formation. C'est l'occasion d'avoir une première exp professionnelle dans un domaine.

Donc demander de l'exp (surtout plusieurs expériences prof) c'est détourner. Ensuite demander que le stagiaire soit immédiatement opérationnel c'est là encore détourner.

Ensuite en principe un stage ne doit pas dépasser 3 mois. 6 mois exceptionnellement. Enfin un stage qui commence au mois de Janvier c'est aussi suspect......

Enfin il faudrait prévoir un calendrier de formation liant -un peu seulement- le maitre de stage avec une signature pour responsabiliser la décision.

Par contre je ne sais pas si il faut limiter les stages aux formations qui le requiert obligatoirement....

Etant moi-même sur le point d'effectuer un stage pour remplacer la juriste d'une PME qui va prendre un congé maternité, votre discussion m'intêresse. Existe-t-il de la jurisprudence sur une telle requalification ?

Merci

qu'il faut raisonner en terme de poste, si le stagiaire succède à un CDD ou CDI en congé mat' ou si le poste est occupé régulièrement par des stagiaires (tous les 6 mois on change) sans embaucher aucun de ces stagiaires ni aucune tierce personne, un besoin en main d'oeuvre est comblé par un stagiaire et ça n'est pas normal.
Il faut aussi voir le nombre de stagiaires par salarié dans l'entreprise ça aide à reconnaître les abus et surtout vérifier le contenu du stage !
Si le stage a pour seul but de faire un travail répétitif et administratif, c'est un emploi déguisé, si maintenant le stagiaire a des tâches variées et est réellement en situation d'apprentissage d'une fonction précise avec l'aide d'un juriste c'est un vrai stage.
Il ne faut pas que le stagiaire soit utilisé pour faire un travail à part entière qui lui incombe, il faut qu'il puisse prendre part à des tâches plus intéressantes, même si il n'est pas tout de suite performant dans le domaine.
Souvent les juristes utilisent les stagiaires pour faire la paperasse qui les ennuie.
Pour avoir vécu les deux situations, je pense qu'il ne faut pas longtemps pour reconnaître l'emploi déguisé (courant) du vrai stage.
Dans tous les cas quand l'entreprise a besoin d'un stagiaire tous les 6 mois, elle n'accueille pas un stagiaire elle comble un besoin et là ça devient inquiétant. Comment convaincre les entreprises d'employer des juristes junior plutôt qu'un stagiaire à seulement 30% du SMIC souvent déjà expérimenté ?

Sachant qu'un stagiaire doit normalement être encadré, supervisé par un salarié de l'entreprise où il effectue son stage, l'autonomie pourrait être un critère de requalification. Cela étant, la distinction entre stage et contrat de travail est en pratique très délicate et je rejoins Nemo sur la difficulté à distinguer les deux de manière claire et systématique...