LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Enfin, promettons-nous une chose : si un jour nous sommes en position de recruter à notre tour (après environ 10 ans de stage !), nous nous n'exploiterons pas les stagiaires, nous nous préférerons proposer un CDD plutôt qu'un stage de 6 mois ou 1 an. Amen.

Le problème c'est qu'il faudra être en haute position, parce que les juristes et autres salariés qui prennent des stagiaires préfèreraient embaucher, mais leur direction le leur interdit et leur demande de prendre des stagiaires à la place.
Je remarque par contre que les stages s'adressent principalement aux bac+5, les bac et bac+2 trouvent des boulots directement (et c'est tant mieux pour eux) et qu'en province la pratique ets moins répandue parce que tous les potentiels stagiaires qui viennent d'obtenir un 3ème cycle en droit en province "montent" illico à Paris pour tenter de trouver un emploi ! De plus il est clair qu'à paris être stagiaire payé 200 euros bruts ça coute de l'argent, on ne vit pas seul à paris avec moins de 1000 euros par mois tout compris, enfin c'est mon avis ...

je partage cet avis sur les stages et l'impossibilité de déboucher sur un emploi très souvent...
je dirais juste qu'il faut quand même tout donner pendant ce stages, d'une part parce que l'on ne sait jamais ce qui peut se passer, et d'autre part parce que un Directeur Juridique qui garde un bon souvenir de vous est toujours un contact de + dans votre carnet d'adresses. Et on connait l'importance de ce carnet dans ce type de profession. Le marché "gris" des emplois qui sont pourvus sans annonce, juste en bouche à oreille, est énorme.

ah la grande question des stages ! on y revient !

le pire est que souvent dans les annonces 3/5 d'expérience, il ne faut pas compter les stages comme expérience ! et oui ... acquérir de l'expérience ... mais pas en stage ! c'est ce que plusieurs recruteurs m'ont déclaré : "les stages ne sont pas de vraies expériences" ! cool n'est ce pas

la sempiternelle question de trouver le premier emploi qui donnera la tant attendue expérience ... un employeur qui accepte de prendre le risque ... qui dit "ok je vous donne votre chance" ! mais il n'y en a pas bcp, semble-t-il, en ce moment !

pour réagir sur le marché "gris", j'ai été récemment contacté par des employeurs ayant entendu parler de moi ou ayant eu mon cv sur leur bureau ! il est clair que les stages même s'ils ne sont pas super valorisés doivent être faits avec conscience professionnelle, se donner à fond comme disait quelqu'un, car un directeur juridique satisfait est un appui éventuel par la suite

bon courage à toutes et à tous

j@lex

Meme si l'abus de stages est reel (et preoccupant), et meme si peu de stages menent a un emploi, il ne faut pas negliger le fait que peu d'embauches n'ont pas commence par un stage.

Si je suis le raisonnement général, dois-je, pour trouver un emploi, alors que j'ai 32 ans, doctorat et CAPA, me réinscrire à l'IEJ ou dans un DESS / DEA pour pouvoir espérer un stage, donc un emploi ?

Cordialement,

Marianne

Probablement pas.

Je ne connais pas suffisamment votre parcours pour vous conseiller ce genre de demarche, qui est plutot valable pour un vrai debutant ?

Si je suis le raisonnement général, dois-je, pour trouver un emploi, alors que j'ai 32 ans, doctorat et CAPA, me réinscrire à l'IEJ ou dans un DESS / DEA pour pouvoir espérer un stage, donc un emploi ?

Cordialement,

Marianne

Attention quand même, beaucoup d'entreprises font "tourner" les stagiaires (d'où les stages annuels), sans aucune perspective d'embauche. A défaut d'avoir au moins 3 ans d'epxérience pro, tu n'existes pas aux yeux d'un service juridique d'entreprise (pardon pour le tutoiement, je ne ferai jamais au vouvoyement maniéré qui est d'usage sur ce forum).

Un stage au sein d'un cabinet d'avocat me semble offrir plus de perspectives de ce point de vue. Il peut réellement s'agir d'une période d'essai qui ne dit pas son nom. Surtout, les cabinets n'hésitent pas à recruter des débutants, car ils échappent aux contraintes liées au statut social protecteur des salariés. En libéral, tu as aussi vite fait de te faire virer que de te faire embaucher. Les avocats en tiennent comptent. Au cours du dernier stage en cabinet que j'ai fait, un collaborateur s'est fait virer la première semaine, et une collaboratrice a pris la porte à son tour peu avant que je parte. A ce rythme là, ça recrute forcément héhé.

Merci de vos remarques, Bob et Dumb All Over. Ce système de stages n'a peut-être de cohérence que pour les vrais JD. Mais personnellement, j'en doute : il s'applique dorénavant à tout demandeur d'emploi.

D'accord avec Dumb All Over sur les cabinets d'avocats : ils veulent les meilleurs, pour une rétrocession la plus basse possible : c'est la valse des collaborateurs.

Mais je suis persuadée qu'un certain nombre de petits cabinets procèdent à de faux recrutements pour expédier 2/3 dossiers en souffrance, et virent au bout de quelques jours le nouvel arrivant, qu'ils ne rémunèrent pas bien sûr pour la courte période envisagée.

Bilan : seuls les meilleurs (les plus productifs) s'en sortiront dans le milieu des avocat.

J'aimerais me tromper...

Par pitié, qu'on me détrompe

Cordialement,

Marianne

Au cours du dernier stage en cabinet que j'ai fait, un collaborateur s'est fait virer la première semaine, et une collaboratrice a pris la porte à son tour peu avant que je parte.

Moi qui envisage de devenir avocat, tout ça n'est pas très rassurant !
Comment peut-on virer un collaborateur dès la 1ère semaine ?

Mais je suis persuadée qu'un certain nombre de petits cabinets procèdent à de faux recrutements pour expédier 2/3 dossiers en souffrance, et virent au bout de quelques jours le nouvel arrivant, qu'ils ne rémunèrent pas bien sûr pour la courte période envisagée.

Joyeux tout ça ! Optimiste la Marianne !

Ce n'est pas du pessimisme, mais de l'observation personnelle, donc relative.

Il y a des gens qui marchent fort et tout de suite, d'autres qui rament un certain temps. Tout est possible.

Mais le phénomène de la valse des collaborateurs est bien réel et très banal. C'est la loi de toute profession libérale en période d'afflux de candidats.

En te souhaitant un franc succès qui est, au demeurant, tout à fait possible,

Marianne