LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Il est vrai qu'une sorte de défiance à l'intellectuel, à celui qui maîtrise un minimum les choses de l'esprit, est actuellement forte en ce moment. Je le ressens personnellement. Les entreprises n'ont pas besoin d'esprits forts. Elles ont besoin d'efficacité, de performance et à court terme, c'est véritablement la clé de voute du système économique actuel. Or pour des résultats à court terme, on n'a pas besoin de cerveaux, de personnes capables de prévoyance, et de finesse dans l'analyse. Le boulot d'un juriste ce n'est que celà malheureusement, permettre une sécurité de l'entreprise sur le long terme. Les effets de son action ne se sentent pas à court terme, quelque soient les tableaux excel qu'on pourra sortir pour expliquer qu'on a permis telle ou telle économie sur les frais de la boite. A mon sens, une large part du problème est là. Pour l'instant, notre époque se contrefout de la prévoyance, des notions de durabilité du développement, même si conforme à ses travers, elle ne cesse d'incanter ces mots les vidant de leur sens profond. Plus tard ce ne sera sans doute plus le cas, par nécessité, nous ne pourrons continuer indéfiniment sur ce mode de vie inepte.

Mais, pour en revenir plus prosaïquement à la situation actuelle et dans un futur plus ou moins proche, en admettant que le marché de l'emploi des JD puisse redémarrer, au besoin en en passant par une refonte du système universitaire français, n'y a t'il pas une trés forte probabilité pour qu'une génération entière de JD soit sacrifiée sur l'autel de la crise de l'emploi?
Je veux dire que même si l'emploi redémarre pour les JD, les premiers, voire les seuls à en profiter seront les nouveaux formés, plus adaptés aux exigences des entreprises. Qu'elle sera la place de ceux qui galèrent aujourd'hui? Les épreuves traversées seront elles forcément payées de retour?
Le monde du travail n'est pas juste et particulièrement exclusif. je ne suis pas sùr qu'une éventuelle (car on a peine à envisager une reprise à l'heure actuelle) profite aux exclus du système actuel, jetés dans les poubelles du marché, malgrés leurs qualités intrinsèques gachées.

Bonjour,
C'est vrai que la situation sera injuste si le marché redémarre . Le juristes formés avant 2000 pourront difficilement rebondir sans repasser par des formations.
Cordialement