LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Bonjour,
c'est vrai qu'il faut faire attention au moral dans de pareilles circonstances. J'ai vu un titulaire de Bac C passer un concours dans le collectivités territoriales catégorie b ou c (il n'y a pas de limite d'âge) titulaire d'une licence en droit qui était directeur d'une agence ANPE et qui avait donné sa démission pour une broutille.
Il se'st aperçu à 54 ans qu'il ne se souvenait plus du droit constitutionnel , il ne savait plus ce qu'était une juridiction d'exception et après s'être repris avait cité la Cour de Sûreté de l'Etat mais c'est surtouten maths où il était le plus largué . Il en fait une solide dépression et finalement il a été aidé par un élu qui lui a trouvé un emploi ans une association. Le président de l'association n'en revenait pas de sa compétence pour gérer les permanents. Mais pour revenir au Droit Européen , il suffit d'imaginer qelqu'un qui resterait 4 ans sans travailler la matière lui aussi serait largué dans un concours catégorie b.
C'est pourquoi vous avez entièrement raison , il faut éviter de pareilles épreuves et bien redéfinir sa cible. Par exemple un juriste d'entreprise qui a de l'expérience peut très bien rentrer dans des cabinets comme DEMINOR et se refaire à plus de 50 ans
Très cordialement

Un petit commentaire de ma part: je suis avocat et je cherche un collaborateur.
Je suis estoamquée par la succession de diplômes qu'engrangent les postulants.
En Province en tout cas, on constate qu'ils sont déconnectés de la vie professionnelle, et que plus ils avancent en âge pour entrer dans la vie professionnelle, plus c'est le cas.
Je les sens un peu "imbus" de leur diplômes, mais pas du tout adaptés ni adaptables.
Pour ma part, c'est vrai que c'était il y a une quinzaine d'année, j'ai fait le CAPA après ma maîtrise, et c'était la plupart du temps le cas pour les autres.
On était relativement jeunes quand on a commencé à travailler, mais on "en voulait".
Je ne dis pas que c'était forcément mieux, mais le fait d'être sur diplômé n'est pas forcément non plus à mon sens un avantage pour passer le CAPA.
Ceci étant, je ne peux que donner unpoint de vue de Province, mais qui semble partagé par mes Confrères "recruteurs"...

J'ajoute simplement THELIA que je ne mets pas ce post pour vous décourager bien sûr, et j'admire votre brillant parcours.

JMC, je comprends que ton ami ait pu faire une depression. Moi même, je n'en suis pas passé loin, ce d'autant plus que je n'ai pas 54 ans, et que ce poste précaire dans l'administration était mon premier poste. Voir à ce point dévalorisées des études que j'ai faite avec fierté a été quelque chose de trés trés difficile moralement, et ça le reste encore maintenant.
Non vraiment les temps sont excessivement durs. Ceci dit, c'est en restant en contact avec le monde du droit, notamment par le biais de cet excellent forum, qu'on pourra surmonter ce désastre.

Un petit commentaire de ma part: je suis avocat et je cherche un collaborateur.
Je suis estoamquée par la succession de diplômes qu'engrangent les postulants.
En Province en tout cas, on constate qu'ils sont déconnectés de la vie professionnelle, et que plus ils avancent en âge pour entrer dans la vie professionnelle, plus c'est le cas.
Je les sens un peu "imbus" de leur diplômes, mais pas du tout adaptés ni adaptables.
Pour ma part, c'est vrai que c'était il y a une quinzaine d'année, j'ai fait le CAPA après ma maîtrise, et c'était la plupart du temps le cas pour les autres.
On était relativement jeunes quand on a commencé à travailler, mais on "en voulait".
Je ne dis pas que c'était forcément mieux, mais le fait d'être sur diplômé n'est pas forcément non plus à mon sens un avantage pour passer le CAPA.
Ceci étant, je ne peux que donner unpoint de vue de Province, mais qui semble partagé par mes Confrères "recruteurs"...

C'est un peu dur à entendre tout ça. Car, si les jeunes aujourd'hui accumulent les diplômes c'est justement parce qu'ils en veulent, parce qu'il veulent avoir un emploi. Or les recruteurs ne cessent d'exiger de plus en plus de la part de jeunes de 25 ans. Les jeunes aujourd'hui ne sont pas foncièrement différents de la génération d'avant. Ils sont juste confrontés à un contexte différent qui les amène à privilégier ce genre de solutions pour s'en sortir, sachant qu'avec une maîtrise aujourd'hui, personne ne vous fera l'aumone d'un recrutement. Le diplôme ne vaut plus rien, une maîtrise ne vaut rien, un DESS guère plus, les jeunes font donc, logiquement dans la surenchère au diplôme pour tenter de rattraper le niveau relatif de qualification demandé.
Je crois qu'il fut un temps ou l'on pouvait y arriver avec une maîtrise, mais aujourd'hui...

Désolée SRVGH si c'est effectivement un peu dur.
Ce que je peux vous dire, c'est qu'en Province, on cherche des titualires de CAPA pour exercer dans des activités généralistes.
A priori leurs diplômes supplémentaires ne sont pas un critère de recrutement extraordinaire.
Je comprends parfaitement qu'à PARIS ma réflexion paraisse "décalée", mais je peux vous dire qu'ici, puisque je ne peux bien sûr parler que de ce que je connais, c'est un sentiment partagé par d'autres Confrères.
J'ai fait toutes les annnonces du VJ, et je note
que les "jeunes" cherchent à PARIS et RP
qu'ils ont des diplômes tels que je ne me vois même pas leur proposer une collaboration de généraliste, en Province en plus
On a presque peur qu'ils le prennent mal...
C'est une constatation, pas un jugement de valeur bien sûr

Un petit commentaire de ma part: je suis avocat et je cherche un collaborateur.
Je suis estoamquée par la succession de diplômes qu'engrangent les postulants.
En Province en tout cas, on constate qu'ils sont déconnectés de la vie professionnelle, et que plus ils avancent en âge pour entrer dans la vie professionnelle, plus c'est le cas.
Je les sens un peu "imbus" de leur diplômes, mais pas du tout adaptés ni adaptables.
Pour ma part, c'est vrai que c'était il y a une quinzaine d'année, j'ai fait le CAPA après ma maîtrise, et c'était la plupart du temps le cas pour les autres.
On était relativement jeunes quand on a commencé à travailler, mais on "en voulait".
Je ne dis pas que c'était forcément mieux, mais le fait d'être sur diplômé n'est pas forcément non plus à mon sens un avantage pour passer le CAPA.
Ceci étant, je ne peux que donner unpoint de vue de Province, mais qui semble partagé par mes Confrères "recruteurs"...

Je suis tout à fait d'accord avec JMC. La conjoncture actuelle nous amène, JD, à penser que les diplômes nous permettrons de trouver un emploi, et l'expérience professionnelle est de plus peu valorisée à l'université ! On pense qu'avec les diplômes accumulés, on devrait s'en sortir, et paf, on se retrouve devant un mur : vous n'êtes pas le seul à avoir ces diplômes, et puis, on vous demande, pour un "junior", 3 ans d'expérience professionnelle !
Par exemple, dans mon cas, j'étais bien dans les études, je me sentais à l'abri, et quand je me suis retrouvée sur le amrché du travail, j'ai pris conscience que mon DESS de droit européen, et mon DEA de droit comparé, ne menaient pas à grand chose en pratique...
Il faut dès la fac, savoir ce qu'on veut professionnellement, et avoir une bonne connaissance du marché pour adapter son parcours universitaire à son objectif et aux possibles.

Bonjour,
Je partage votre point de vue sur le Village surtout que c'est le meilleur moyen de décrocher un emploi justement en ayant une approche marketing de l'offre.
Cordialement.

D'accord avec vous, Kank 38. A mon sens, pour être bon professionnel ou praticien, il faut être pragmatique, or les études longues usent l'appétit et le dynamisme de la jeunesse en contraignant à la spéculation intellectuelle en vase clos, elles ont ainsi tendance à détruire le pragmatisme qu'on ne peut développer qu'à l'usage.
En gros, on ronge délibérément son frein en faisant des études longues, en se disant que cela va "payer" lors de la carrière, et on se retrouve des années plus tard, "vieux" JD, dynamisme et pragmatisme érodés, dans un marché de l'emploi qui exige expérience, pragmatisme, diplômes et propose bas salaires / rétrocessions.
Ce système est d'autant plus vicieux qu'il devrait également bloquer, à terme, les juristes expérimentés mais plus modérément ou justement diplômés des générations précédentes, et qu'il exclut déjà les JD insuffisamment diplômés.
Marianne

[quote="SRVGH"]JMC, je comprends que ton ami ait pu faire une depression. Moi même, je n'en suis pas passé loin, ce d'autant plus que je n'ai pas 54 ans, et que ce poste précaire dans l'administration était mon premier poste. Voir à ce point dévalorisées des études que j'ai faite avec fierté a été quelque chose de trés trés difficile moralement, et ça le reste encore maintenant.

En début de construction de mon parcours professionnel (je préfère tourner ça comme ça !) je ressens déjà la même chose : avoir fait tant d'années d'études pour être ... assistante juridique ! Trop dur, surtout que j'ai autant voire plus de diplômes que les avocats pour qui je travaille, mais je n'ai pas le CAPA, forcément !
Non, pour soi même, c'est très dur, surtout que je prenais cet emploi comme devant être temporaire, le temps de trouver autre chose, et cela s'éternise...(bien que cela ne fasse pas encore un an !)
Il ne faut pas baisser les bras, faire le point entre ce qu'on a, ce qu'on peut faire et ce qu'on veut faire. Le dernier aspect n'est pas à négliger, c'est peut-être même le plus important. Dans mon cas, en réalité, je ne sais déjà pas ce que je veux faire, réellement, parce que je me concentre peut-être trop sur l'état du marché.