LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Je suis un peu déçue de constatée que peu de choses se sont améliorées depuis 1991-92.
J'ai du aussi passé par l'IEJ pour faire un stage de 9 mois pour constituer en puzzle mon parcours professionnel juridique.J'ai aussi compiler les missions d'interim et cdd para-llegal, pour me démarquer des purs universitaires. Le revers? Le temps consacré aux études.

La différence est cruciale alors au moment des 3ème cycle : "Vous êtes déjà dans la vie active, postulez plutôt DJCE XYZ, au DESS Entreprise blabla voire un DEA". Le responsable DEA" Vous êtes DEJA très "entreprise" ...."

A l'époque , j'etais copieusement rabrouée par les chargés de TD car il etait "inadmissible" de travailler à côté . Malheureuse semi-junior d'un big five c'etait pourtant pas la panacée. Aujourd'hui, c'est quand même mieux accepté.
A l'époque le "truc" etait d'être double DESS ou DESS et LLM. La grande concurrence etait "avocat fac" contre avocat "ecole de co+fac".

Après, j'ai surfé, bougé parce que les fusions, absorptions et liquidations dans la vraie vie, vous font oublier les cv commençant par "10 ans d'expérience dans la même société".

Enfin, le peu d'entretiens que j'ai eu dans les cabinets d'avocats m'ont hélas vaccinés.

Dans les beaux quartiers tout ce passait bien avec les avocats de ma génération mais avec les grands seniors.....J'entends encore cet associé de 56 ans me reprochant de ne pas citer en premier la formation. Désolée après 8 ans en Entreprise.... et surtout de retourner dans tous les sens ma généalogie et sous-peser à quel point mon nom très français mais mon physique "exotique" serait peu valorisant pour son cabinet.

Je crois que le métier de juriste ou avocat peut mener dans des milieux très divers et très différents. Chacun doit vraiment se battre et faire sa place. Chaque mileu professionnel a ses microcosmes et travers.

Pour ma part, je n'ai aucun regret car j'ai vite opter pour le travail en PM Epas toujours facile mais pour mon profil bien plus valorisant que le travail à l'anglo-saxonne dans les cabinets.

A tous gardez confiance et courage, c'est à chacun de dessiner son chemin selon ses valeurs.

Bien d'accord avec toi :

Je crois que le métier de juriste ou avocat peut mener dans des milieux très divers et très différents. Chacun doit vraiment se battre et faire sa place. Chaque mileu professionnel a ses microcosmes et travers.

je voudrai rajouter que même si le stage d'un an est mal rémunéré, cela fait gagner au stagiaire 1 an d'expérience en plus;
ce qui est significatif quand on sait actuellement qu'un juriste pour avoir la chance d'être recruté doit avoir au moins 2 à 3 ans d'expérience.

je voudrai rajouter que même si le stage d'un an est mal rémunéré, cela fait gagner au stagiaire 1 an d'expérience en plus;
ce qui est significatif quand on sait actuellement qu'un juriste pour avoir la chance d'être recruté doit avoir au moins 2 à 3 ans d'expérience.

Sauf qu'au moment ou on détermine le salaire, il est rare qu'on admette cela comme de l'expérience, de la "vraie expérience" (je l'ai entendu de la part des DRH, pas forcément des juristes) et pourtant j'avais presque deux ans de stage cumulés...
Mais il est vrai qu'il vaut mieux avoir des stages a son actif...

de l'embauche, on entend souvent "les stages ne sont pas de vraies expériences" d'où la tendance qu'ont certains JD à maquiller leurs stages en CDD ...

Tout à fait d'accord sur ce qui est dit dans ce dernier post, et ne serait-ce sans doute un juste retour des choses ?

Mais n'en avez vous pas marre de ce système : pas d'expérience pas de boulot, pas de boulot sans expérience, ou peut être même "Recrute jeune diplomé (pour ne pas le payer) minimum 5 ans d'expériences (pour ne pas le former)" ???

Mais où va la France je vous le demande???

Dans cette absurde réfléxion, j'en arrive à me demander si les DRH, juristes d'entreprises depuis 25 ans, avocats depuis 15 ans, n'ont-ils pas été un jour JD
Ne se souviennent-ils pas de leur galère à la sortie de leur DESS (où bien plutot à leur époque on venait les chercher à la sortie de la Fac )

Bref, comme vous tous, j'ai hâte que les affaires reprennent, que les JD n'aient pas de mal à trouver un emploi (même si aujourd'hui les Bac+2 sont en vogues, à quoi servent toutes ces années d'études?), qu'ils soient bien rémunérés, et que'ils ne soient plus traiter de photocopieuses et machines à café.

Utopie quand tu tiens

Cette situtation déplorable est le simple résultat de la confrontation de l'offre et de la demande. L'entreprise a l'embarras du choix, elle choisit au mieux de ses intérêts : cruel mais normal.

S'il y a des personnes à montrer du doigt, ce sont celles sur qui pèse a priori l'obligation d'informer les étudiants sur les débouchés offerts par les formations juridiques : personnel universitaire, profs et même plus en amont, conseillers d'orientation.

Comment expliquer le fait que les troisièmes de droit soient absolument pléthoriques pour si peu de débouchés ? Il semble pourtant irresponsable dans le contexte actuel de proposer des troisièmes cycles utlra spécialisés ou de seconde zone (le nième DESS en droit des aff). Ces troisièmes cycles connaîtraient-ils le même succès si les étudiants étaient informés du fait que la possibilité pour qu'une entreprise leur propose un CDI ou un CDD à la clé relève quasiment de la fiction ? Je suis persuadé que non. Ceux qui savent à quoi s'en tenir l'apprennent malheureusement à leurs dépens, et trop tard pour avoir une chance de rebondir. Car mal démarrer dans la vie professionnelle, c'est souvent traîner un boulet pour toute la suite de sa carrière.

Concrètement donc, on fait miroiter des perspectives professionnelles flatteuses à des étudiants dont la plupart devront se rabattre sur des emplois alimentaires ou sous-qualifiés, précaires le plus souvent. On fabrique des chômeurs ou des aigris (je ne surprendrai personne en disant que je me range dans la seconde catégorie ; mais l'aigreur n'exclut pas la lucidité).

Bref, comme vous tous, j'ai hâte que les affaires reprennent, que les JD n'aient pas de mal à trouver un emploi (même si aujourd'hui les Bac+2 sont en vogues, à quoi servent toutes ces années d'études?), qu'ils soient bien rémunérés, et que'ils ne soient plus traiter de photocopieuses et machines à café.

Moi je commence à regretter de ne pas avoir fait un BTS ou un DUT... ça fait longtemps que je bosserais et que je gagnerais ma vie correctement comme bon nombre de mes amis qui ont choisi des études courtes !

Bref, comme vous tous, j'ai hâte que les affaires reprennent, que les JD n'aient pas de mal à trouver un emploi (même si aujourd'hui les Bac+2 sont en vogues, à quoi servent toutes ces années d'études?), qu'ils soient bien rémunérés, et que'ils ne soient plus traiter de photocopieuses et machines à café.

Moi je commence à regretter de ne pas avoir fait un BTS ou un DUT... ça fait longtemps que je bosserais et que je gagnerais ma vie correctement comme bon nombre de mes amis qui ont choisi des études courtes !

hou là!!!
je nourris parfois les mêmes regrets

Dumb all over a raison, c'est la multiplication des 3èmes cycles identiques qui entraîne cette situation.
C'est vrai aussi que c'est un coup à devenir sacrément aigri
ce que dit Amylee est vrai, les titulaires de bac+2 (surtout commerciaux) deviennent les rois !
A bac+5 on ne peut même pas espérer être payés comme eux, et pour les nombreux postes bac+2 qui fleurissent on ne veut même pas de nous car trop diplômés, on fait quoi alors si il n'y a pas assez de postes à bac+5 pour nous ?
Ceci dit ça n'est pas l'apanage des juristes, dans beaucoup de domaines c'est pareil !
Les jeunes, faites un BTS ou un IUT !!!!