LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Bonjour,

Je te conseillerai de jeter un vrai coup d'oeil sur la fonction publique qui peut quand même t'apporter un vrai poste de juriste.

Je suis juriste de formation (DEA de dorit communautaire ...) et fonctionnaire d'Etat : jusqu'au poste actuel qui mélange droit et administration en ma qualité de chef de bureau, j'ai toujours obtenu des postes de pur juriste et, ce, dans différentes structures : ministères de l'agriculture et de l'outre-mer et secrétariat général du Gouvernement.

En revanche, il ne faut absolument pas s'attendre à de grandes carrières ou nécessairement aux postes que l'on souhaite : la prérogative de puissance publique est applicable à la fonction publique : on affecte, point. Tout est affaire de négociations : c'est quand même possible et il ne faut pas hésiter à faire jouer la mobilité et les concours. A ce jour, je n'ai jamais fait deux postes dans la même structure ministérielle. Il ne faut pas hésiter non plus à faire jouer les possibilités offertes par la disponibilité pour convenances personnelles qui permet aux fonctionnaires, par exemple, de partir travailler dans le privé durant six années, j'y songe d'ailleurs.

Mon cursus de droit communautaire (et de droit international pour la maîtrisre) a été un plus par rapport à mes collègues car j'ai toujours été recrutés sur mes différents postes en fonction justement de mon cursus qui me donnait un plus en terme de conscience d'un droit autre que national. Heureusement d'ailleurs dans mes fonctions actuelles. C'est ce cursus qui m'a permis, au secrétariat général du Gouvernement, d'être chargé de mission adjoint pour les affaires étrangères et européennes (passionnant !).

En revanche, encore, la fonction publique de l'Etat (pour celle que je connais) fait l'objet de compressions budgétaires telles que les fonctionnaires qui travaillent ont des journées harassantes, si ce n'est des week-end et des soirées.

Gaëtan

Thélia,
je viens tout juste de découvrir cette discussion fort passionnante.
Je suis juriste spécialisée en droit médical avec une mention droit communautaire. Je voulais travailler à l'hôpital et pour cela j'ai du passer un concours de la fonction publique. Si certains pensent qu'elle pait bien, que l'on a des avantages en nature et autres, je te dis oui, mais à condition de passer un concours catégorie A. Là les rémunérations peuvent être interessantes et encore pas pour toutes les fonctions publiques. La fonctions publique hospitalière pait très mal (1 300 euros nets pour les catégorie B et le sprimes pas celles que l'on croit).
c'est une question de choix. Pour avoir voulu passer dans le privé, on m'a demandé le CAPA, plus rasurant dit on.
Je te conseille de tenter les 2.
Sache tout de même que lorsqu'on passe un concours de la fonction publique, on est pas toujours affecté à un poste juridique. J'ai la chance de diriger une cellule juridique dans un grand hôpital parisien, mais j'ai du patienter pendant 5 ans avant d'avoir ce poste.
Si tu souhaite faire du juridique pur, le CAPA est certainement plus adapté.
je te souhaite bon courage et garde confiance.

Bonjour.

Je ne veux asbolument pas jouer les empêcheurs de tourner en rond, surtout que je sais d'expérience à quel point il est difficile de trouver un emploi de nos jours, mais pensez-vous sérieusement que vous ferez une bonne avocate, responsable et consciente de la charge de travail que cela impose, en choisissant cette voie "faute de mieux" ?

Je m'explique, car je ne voudrais pas passer pour "l'emmerdeur de service" : je suis choqué par les gens qui se présentent à l'examen d'entrée du crfpa en se disant "bah ça me sera toujours utile" ou "je verrai bien si ça me plait" voire même assez souvent "j'ai raté l'ENM donc bon, il me reste le crfpa".
En effet, ces personnes ne sont pas animées je pense du même esprit que ceux qui veulent vraiment devenir avocat depuis longtemps.

Avocat n'est pas un job, c'est à mon sens un sacerdoce, et n'est-ce pas trahir Thémis que de se présenter devant elle dans une robe noire que l'on porte par dépit plutot que par envie et conviction personnelle ?
Comprenez que mes propos, ne visent personne directement, loin de moi cette idée, mais que penser lorsqu'on lit de messages en messages des questions de rémunération d'une profession à l'autre ?

N'oubliez pas que les avocats ne gagnent pas tous forcément très bien leur vie, et que cette profession demande de nombreux sacrifices pour qui veut l'exercer avec dignité, consience, indépendance, probité et humanité.

Pour ma part, je veux être avocat depuis que j'ai 7 ou 8 ans, et j'ai toujours tout fait pour y parvenir. J'aimerais mieux être avocat et gagner 1000 euros par mois, que fonctionnaire et en toucher 4000.
Alors allez au tribunal, assistez à des audiences, prenez contact avec des professionnels... et si vraiment vous voulez devenir avocate parce que vous sentez que c'est votre voie, alors foncez ! Mais ne le faites pas parce que vous ne savez pas quoi faire d'autre : d'une part parce que vous ne vous épanouirez pas forcément ; d'autre part parce que derrière chaque dossier, il y a des gens qui comptent sur vous et votre investissement.
Quoiqu'il en soit, bon courage pour vos recherches.


Cordialement.

oui mais l'examen d'avocat commence à être demandé de partout.On ne peut conseiller à des jeunes de ne pas le passer. Je comprends votre position. Avocat c'est un sacerdoce comme médecin ou travailleur social.
Cordialement

je voudrai tempérer les ardeurs idealistes du recteur car je pense que le coté vocation a disparu ou est attenue chez bon nombre de professionnels (avocats et autres comme le corps médical par exemple) où elle était autrefois essentielle. Pour beaucoup, aujourd'hui, il s'agit avant tout de travailler et de gagner de quoi vivre avant toute chose.

oui mais l'examen d'avocat commence à être demandé de partout.On ne peut conseiller à des jeunes de ne pas le passer. Je comprends votre position. Avocat c'est un sacerdoce comme médecin ou travailleur social.
Cordialement

Tout à fait d'accord.

D'ailleurs, le titulaire du capa n'est pas obligé de chercher un poste d'avocat

J'abonde dans le sens de Guilain. Que reste-t-il de la vocation d'avocat "tradi" quand:
- on nous bassine avec les doubles formations droit/commerce qui renforcent la facilité de passage du cabinet à l'entreprise,
- les cabinets d'affaires qui réalisent 90% de conseil et 10% de contentieux n'embauchent que des avocats et aucun juriste,
- les avocats publicistes n'ont pas besoin de plaider,
- de nombreux cabinets d'avocats français sont réputés pour leurs conditions de travail déplorables pour les collaborateurs,
- les jeunes avocats en droit des affaires ne trouvent que des stages.

Je suis pour une redéfinition des statuts de l'avocat et du juriste conseil: il est anormal que l'on exige des professionnels qui font du business (je pense aux cabinets anglosaxons notamment) qu'ils aient le statut d'avocat... mais c'est un vieux débat.

je voudrai tempérer les ardeurs idealistes du recteur car je pense que le coté vocation a disparu ou est attenue chez bon nombre de professionnels (avocats et autres comme le corps médical par exemple) où elle était autrefois essentielle. Pour beaucoup, aujourd'hui, il s'agit avant tout de travailler et de gagner de quoi vivre avant toute chose.

Il n'est pas question de tempérer ou non mes propos puisque nous allons dans le même sens Guilain. Simplement je faisais le triste constat tout comme vous que les vocations n'ont plusvraiment droit de cité sur les bancs de l'EFB... et je ne pense pas que l'avocat qui l'est devenu par besoin de payer ses factures, tout comme le médecin, soit aussi bon et passionné par son métier que celui qui a toujours voulu porter la robe ou la blouse.

on est d'accord. maintenant c'est un fait qu'il faut prendre en compte comme celui de la tendance lourde, contnue et qui dure depuis plus de 10 ans des entreprises d'exiger de leurs juristes qu'ils aient le capa.

C'est quoi l'EFB