LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

ce que vous citez est désolant ...
ça explique pourquoi la génération au dessus de nous ne peut pas comprendre à quel point c'est dur aujourd'hui pour nous de trouver un emploi digne de ce nom ...
Cela dit j'ai cru remarquer que les gens ayant une formation commerciale/ marketing méprisaient profondément les juristes, pour eux nous sommes des inutiles, dont ils se passerait bien, quant à nos salaires ils seraient selon eux trop élevés (comparé à e qu'on rapporte) ... c'est du vécu ...

ce que vous citez est désolant ...
ça explique pourquoi la génération au dessus de nous ne peut pas comprendre à quel point c'est dur aujourd'hui pour nous de trouver un emploi digne de ce nom ...
Cela dit j'ai cru remarquer que les gens ayant une formation commerciale/ marketing méprisaient profondément les juristes, pour eux nous sommes des inutiles, dont ils se passerait bien, quant à nos salaires ils seraient selon eux trop élevés (comparé à e qu'on rapporte) ... c'est du vécu ...

il n'ya pas que les profils commerce/marketing, j'ai également le même ressenti pour les filières techniques (ingénieurs, archi...), qui nous déconsidèrent complètement, et pire, prétendent connaître le droit mieux que nous enfin, du moins, pour ceux que je cotoie...

Bonjour,

déjà je ne pense malheureusement que ce soit du, pour certaines spécialités au surnombre de diplomés dans certaines spécialités (pourquoi alors certaines offres de CDD ne trouvent pas preneur chez des personnes ayant 2 ans d'espérience, parce qu'a ce niveau d'expérience, il est moins difficile de trouver un cdi).

De plus, c'est surtout un moyen d'avoir de la main d'oeuvre qualifiée pas cher et ce système est rentré dans les moeurs de certanes entreprises, ex : le nombre de stage pour des ingénieurs brevets en mécanique alors qu'ils sont ultra rares et que des postes en CDI restent vacants.

Libérer les "contraintes " de la réglementation du travail ne changerait rien selon moi, car ce n'est pas seulemnt pour s'affranchir des règles de gestion du personnel et autres que l'on fait appelle au stage mais parce que ca permet de ne rien ou très peu payé.
Donc demain un CDD ou un CDI ultra allégé ne changera rien sur ce pb, car avec ce type de contrat il faut payer les gens

d'une même spécialité, en prenant large, le droit, il y a effectivement des inégalités.
En effet en droit fiscal ou droit des sociétés, les JD ont peut-être moins de mal à trouver un premier vrai contrat de travail (?)
...

Celà dit il semblerait que ce système concerne de plus en plus toutes les spécialités du droit ...!

Voilà. Je peux en témoigner, étant dans la situation du "stagiaire à vie", malgré mon profil de DESS droit des affaires (fac parisienne) + spécialisation en fiscalité acquise au cours de stages et CDD. L'argument de la mauvaise orientation (voie de garage, filière trop à la mode ou niche juridique) ne tient donc pas une seconde. Le droit des affaires est la discipline pluridisciplinaire par excellence, ce qui est censé multiplier les débouchés. C'est également une des filières les plus sélectives.

Et si ce que vous voulez dire c'est qu'à l'intérieur d'une même spécialité du droit, il y les bons et les mauvais que les bons trouvent et que les mauvais sont contraints de faire stages sur stages, c'est faux et un peu simpliste comme réduction !
On a tous vu passer de très bons stagiaires qui n'ont pu être embauchés faute de "budget" et qui ont été suivi au même poste par d'autres très bons stagiaires qui eux non plus n'ont pas été embauché !

Là encore, je ne peux que confirmer. Mon parcours universitaire s'est parfaitement déroulé (mention chaque année, DESS parisien, plusieurs stages en cours d'études, séjour Erasmus en GB pendant la maîtrise). Arrivé à ma recherche d'emploi, je me suis retrouvé dans la situation d'un chômeur de longue durée malgré toute mes tentatives d'élargir au maximum le champ de mes recherches et la diminution progressive de mes prétentions (pas seulement salariales : je postule à n'importe quel poste en rapport plus ou moins étroit avec ma formation).

Quant au discours tenu par "antigone" (je résume : les entreprises sont déjà bien bonnes de vous proposer des stages, s'ils ne vous plaisent pas refusez-les), je préfère ne même pas le discuter tant il me paraît outrancier et peut-être même volontairement provocateur (cf. le "stagiaire qui prend la grosse tête" ; ça doit arriver oui, dans 1 cas sur 30... exemple hautement représentatif s'il en est...). C'est facile de tenir ce discours du "y a qu'à'" du haut de son CDI inébranlable (merci à la réglementation très stricte du licenciement d'ailleurs ).

Bonjour,
Je suis sûr qu'avec un esprit de corps et des réseaux les étudiants les titulaires de Master P bien accompagnés s'intégreraient comme les élèves issus des écoles d'ingénieurs ou de commerce et même mieux.Il faut casser l'image université= fainéants= lada de la formation. Pourquoi dan les jeux télévisés on ne choisit que les Grandes écoles, pourquoi les titulaires de Master ne peuvent pas participer, Pourquoi l'université serait elle une voie de relégation.Pourquoi moins de 1% déléves d'ouvriers dans les grandes écoles? Pourquoi ce ghetto français ,titre d'un livre d'un Polytechnicien qui dénonce le système. A droite comme à gauche , on commence enfin à ouvrir les yeux. Aux Etats Unis quand on rentre dans le bureau du Dg, la première chose qu'on aperçoit est le blason de son université. Il me paraît indispensable d'ouvrir des passerelles universités grandes écoles.
Cordialement

ce que vous citez est désolant ...
ça explique pourquoi la génération au dessus de nous ne peut pas comprendre à quel point c'est dur aujourd'hui pour nous de trouver un emploi digne de ce nom ...
Cela dit j'ai cru remarquer que les gens ayant une formation commerciale/ marketing méprisaient profondément les juristes, pour eux nous sommes des inutiles, dont ils se passerait bien, quant à nos salaires ils seraient selon eux trop élevés (comparé à e qu'on rapporte) ... c'est du vécu ...

Oui, enfin ne généralisons pas, cela concerne certains juristes enfermés dans leurs certitudes et leur situation confortable, pas tous.

Je pense que certains sont conscients des difficultés rencontrées par les JD, mais choisissent de se placer du point de vue de leur propre intérêt, qui est objectivement de continuer à profiter du système tel qu'il existe (du moins tant que la conjoncture restera la même). On ne peut pas vraiment le leur reprocher malheureusement ("chacun pour soi").

Et effectivement, les juristes sont souvent considérés comme un surcoût, d'où la volonté des dirigeants de réduire autant que possible leurs services juridiques. Les DJ et JE ne sont donc pas seuls responsables de cette situation.

Bonjour,
Je suis sûr qu'avec un esprit de corps et des réseaux les étudiants les titulaires de Master P bien accompagnés s'intégreraient comme les élèves issus des écoles d'ingénieurs ou de commerce et même mieux.Il faut casser l'image université= fainéants= lada de la formation. Pourquoi dan les jeux télévisés on ne choisit que les Grandes écoles, pourquoi les titulaires de Master ne peuvent pas participer, Pourquoi l'université serait elle une voie de relégation.Pourquoi moins de 1% déléves d'ouvriers dans les grandes écoles? Pourquoi ce ghetto français ,titre d'un livre d'un Polytechnicien qui dénonce le système. A droite comme à gauche , on commence enfin à ouvrir les yeux. Aux Etats Unis quand on rentre dans le bureau du Dg, la première chose qu'on aperçoit est le blason de son université. Il me paraît indispensable d'ouvrir des passerelles universités grandes écoles.
Cordialement

Je ne suis pas sûr que cet argument soit pertinent en ce qui concerne les juristes.

Loin de moi l'idée de nier les stéréotypes concernant l'université, mais ils sont beaucoup moins prégnants en droit, puisque c'est bien l'université qui a pour mission quasi exclusive (si l'on excepte les IEP et les masters de Grandes écoles) de former les juristes. Certains économistes choisissent l'université parce qu'ils ont échoué aux concours des Grandes écoles, c'est un fait ; les juristes choisissent l'université parce que c'est LA voie pour devenir juriste, par choix donc. La parallèle est donc faussé. Les DJ et JE sont eux-mêmes issus dans leur grande majorité des universités. L'argument de la mauvaise image des diplômés d'université n'explique donc rien en la matière.

[étant dans la situation du "stagiaire à vie", malgré mon profil de DESS droit des affaires (fac parisienne) + spécialisation en fiscalité acquise au cours de stages et CDD. L'argument de la mauvaise orientation (voie de garage, filière trop à la mode ou niche juridique) ne tient donc pas une seconde

Je suis profondément révoltée par votre situation !
Votre témoignage me rassure en un sens, moi qui me culpabilise de ne pas avoir choisi la bonne orientation, à savoir le fameux 3ème cycle en droit des affaires et la spécialisation en fiscalité. Cela me dissuade aussi de reprendre les études et une formation dans ce domaine, car je me dis que contrairement à ce que j'ai toujours cru, les débouchés dans le domaine du fiscal ne sont pas forcément plus évidents que dans d'autres domaines plus restreints ...

vient aussi beaucoup du fait qu'en 30 ans la façon de voir et de gérer une entreprise (même un grande et surtout une grande) a considérablement changé.

Aujourd'hui, les fonctions marketing, commerciales et techniques (à mon avis dans l'ordre d'importance après la finance) ont pris le pas sur tout, sauf la finance justement. Cela veut dire que tout simplement les juristes qui étaient auparavant des personnes respectées et écoutées dans les entreprises, ne sont plus considéré que comme les "sous-fifres" de ces directions.

Comme en plus, un certain nombre de formations (commerciales particulièrement) comprennent un ou deux modules de droit, ces "opérationnels" se sentent suffisamment compétents pour pouvoir parler d'égal à égal avec un juriste. Ce qui est faux quand on sait ce que recouvre le métier de juriste d'entreprise ou d'avocat.

C'est aussi une raison pour laquelle les juristes sont si peu nombreux et respectés par les autres professions.