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Sujet : Les jeunes diplomés face à la désinformation

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De Justiciane à Monsieur Axel

de Justiciane   le Dim 13 Fév 2005 21:24

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Vous m'accusez d'être une forme sans fond...
Ou est-ce juste une déformation professionnelle : se battre nécessairement sur le fond ou la forme ?

Je vais au-delà de la forme et le fond.

Il n'est pas nécessaire d'enchaîner 10 000 arguments pour faire un constat très simple : il existe bel et bien un manque d'information, de connection aux réalités voire une fuitdu concret dans les facs de droit. Et les étudiants ne sont pas responsables de la désuétude du système.

Je n'ai rien contre vous mais contre vos affirmations un tantinet condescendantes qui ne sont pas les plus appropriées pour aider les étudiants, confrontés de plein fouet à une conjoncture plus que difficile.

C'est cela seul que je trouve dommage, venant de la part surtout d'un "homme d'expérience". Vous accusez et vous défendez mais vous partagez peu.

Bien cordialement.

Message du Modérateur: Merci de mesurer vos propos afin de ne pas en venir aux attaques personnelles. Tout message futur aggressif à l'égard d'un intervenant dans la discussion sera modéré en tout ou partie.

   Re: De Justiciane à Monsieur Axel

de Axel   le Lun 14 Fév 2005 11:00

  • Axel
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Vous m'accusez d'être une forme sans fond...

Mais je ne vous accuse de rien. Simplement, vous participez à un débat alors débattez (en vous rappelant que je ne suis pas l'objet dudit débat...).

Il n'est pas nécessaire d'enchaîner 10 000 arguments pour faire un constat très simple : il existe bel et bien un manque d'information, de connection aux réalités voire une fuitdu concret dans les facs de droit. Et les étudiants ne sont pas responsables de la désuétude du système.

Merci beaucoup, mais on l'a tous fait ce constat. Je suis bien d'accord : les étudiants n'en sont pas responsables. Mais pour autant, dans leur propre intérêt, et surtout parce que ce sont eux qui sont les premières victimes de ce que vous appelez "la désuétude du système", si on ne leur donne pas l'information, n'est-ce pas à eux d'aller la chercher.
N'est-ce pas à eux d'essayer de trouver des solutions ?Qu'en pensez-vous ?

Je n'ai rien contre vous mais contre vos affirmations un tantinet condescendantes qui ne sont pas les plus appropriées pour aider les étudiants, confrontés de plein fouet à une conjoncture plus que difficile.

Que faut-il faire ? Se lamenter avec eux, même si c'est légitime ? C'est cela que vous attendez, qu'on vous plaigne ? Alors soyez rassurée on vous plaint. Mais est-ce suffisant ? Je ne suis pas condescendant, j'ai simplement fait état de mon expérience perso, de ce que cherche le cabinet dans lequel je bosse,de ce qui a marché pour moi et de ce qui a marché pour la persone qu'on vient d'embaucher. C'est une simple piste, pas une solution toute faite.

C'est cela seul que je trouve dommage, venant de la part surtout d'un "homme d'expérience". Vous accusez et vous défendez mais vous partagez peu.

Merci beaucoup, vous êtes décidément délicieuse ! Ce que je constate quant à moi, c'est que la fac ne vous a pas non plus préparée à accepter la critique, même lorsqu'elle est constructive. Qu'en pensez-vous Justiciane : les étudiants sont-ils prêts à accepter la critique ?

Bien cordialement.

Pas d'hypocrisie en plus !

   100 % d'accord

de Bess   le Lun 14 Fév 2005 11:32

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avec SRVGH !

L'accumulation de diplôme est improductive voire suspecte !

Vu ce que je fais (et pourtant je suis "responsable du service juridique" sur ma carte de visite), une maîtrise de droit serait très suffisante...

D"accord également sur la désinformation des étudiants, ou plutôt, l'absence d'informations disponibles. Quand j'étais étudiante, je suis allée au bureau d'orientation de ma fac (Paris II), et là, c'était pitoyable : je n'avais à ma disposition que quelques fiches emplois, limite "pif-gadget"...

Par contre, je n'aime pas trop les discours négatifs (désolée :( ) qui consistent à pleurer sur le sort des jeunes diplômés.

Est-ce bien raisonnable de se lancer dans un DEA droit de l'homme avec la conviction de trouver du travail en entreprise ???

Est-ce bien raisonnable d'entreprendre des études tout court sans examiner le marché de l'emploi ?

Alors que tous les spécialistes nous disent que l'on sera statistiquement amenés à exercer 4 métiers différents dans sa vie, pourquoi se fixer sur la fonction de juriste d'entreprise ?

Avec tout le temps libre que nous laisse la faculté, n'a-t-on pas le temps d'effectuer des stages en entreprise pendant la durée des études ?

Je rêve d'un système d'insertion sur le marché du travail qui nous permette d'allier travail rémunéré et formation théorique (genre formation continue à partir de 20 ans ou apprentissage y compris dans les métiers de gestion, juridiques ou financiers...).

Oui, la situation est difficile, mais je crois qu'il ne faut pas vivre les réorientations professionnelles comme des échecs.

Amitiés
Bess

   

de SRVGH   le Lun 14 Fév 2005 14:30

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Il est clair qu'aujourd'hui sur un strict plan rationnel et pragmatique, chaque jeune bachelier devrait s'interroger sur l'état du marché de l'emploi avant de se lancer dans des études longues et couteuses, et donc éluder si elles ne s'accordent pas au marché, ses aspirations de "jeune" qui souhaiterait réussir sa vie professionnelle en s'engageant dans quelque chose qui l'intéresse vraiment. Je ne voudrais pas faire de généralisation à la "c'était mieux avant" mais j'ai le sentiment que la pression était moindre dans les générations précédentes.

J'aimerais également rappeler qu'à trop privilégier la raison sur ses réels désirs, on risque aussi de s'exposer à de grandes déconvenues, une fois sur le marché. Choisir une spécialité en vertu seulement de son caractère porteur sur le marché de l'emploi fera du JD une personne amputée sur le plan professionnel. Il exercera un métier mais pour parler crument, ça le barbera. VOus me direz que c'est le lot de bien d'entre nous, mais bon.

Cruelle situation que celle des jeunes aujourd'hui qui doivent rationnaliser la moindre de leur décision sous peine d'être irrémédiablement exclu du système. A quand l'analyse du marché du travail pour le choix de sa classe de cours préparatoire?
"Ce n'est pas la théorie qui est fausse, c'est la réalité qui a tort." (Réaction d'un prix nobel d'économie à la démonstration de l'inefficience de la théorie de la main invisible)

   

de Guilain   le Lun 14 Fév 2005 14:32

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j'ajouterai que le marché du travail change très vite et ce qui est porteru aujourd'hui ne le sera pas forcément dans 5 ans au moment de finir la spécialité choisie parce que porteuse.

   Aussi

de Bess   le Lun 14 Fév 2005 16:31

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ajouterais-je le rôle des parents ou des autres seniors entourant l'étudiant...

Je crois, qu'il faut se poser les bonnes questions avant, enfin aider l'étudiant à ce poser les bonnes questions avant.

Moi, avant de faire du droit, je voulais faire hypkhâgne et mes parents me l'ont déconseillé...je n'ose imaginer si j'avais tenté le coup :roll:

Bess

   A BESS

de Jean Marc Cheze   le Dim 20 Fév 2005 14:12

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Bonjour, :D

Faire lettres sup est très porteur.Par exemple , il n'y a pratiquement personne pour faire agregé de lettres classiques alors que ce concours est ouvert aux bac+4 et qu'un candidat sur quatre réussi, les autres se casent dans l'enseignement privé ou réussissent les IUFM.
De plus après lettres sup , on a une excellente culture générale et des passerelles existent après la Fac. Agrégé c'est plus de 25000 f/mois à la retraite, des horaires exceptionnels , la possibilté de donner des cours en fac de lettres alors qu'en Droit il faut être Docteur.
Vos parents réfléchissent avec les données de leur temps copmme moi si je n'avais pas pris de renseignements(j'ai 50 ans).Il ne faut pas se laisser par les parents qui pensent aux débouchés, il y a vingt ans. Par exemple le Marketing et la communication sont avant le droit en ce moment.Il ya des polytechniciens au chômage et par contre très peu d'ingénieurs en alternance.
La physique et les mathématiques, la chimie sont dans les derniers.
Il est quasiment impossible de travailler avec un DEA de Chimie.
Il convient de lire la presse professionnelle à ce sujet.
La motivation et le fait d'être immédiatemment opérationnel jouent beaucoup , la nature du diplôme aussi comme on vient de le voir , mais non la notoriété du diplôme.
Toutefois un diplôme reconnu permet souvent de mieux réaliser les tâches demandées.
cordialement
"A bon droit aider on doit" Leroux de Lincy
juriste gestion risques credit manager.
viadeo
Membre de l'association Henri Capitant.
http://www.cfo-news.com/La-manus-injectio-ou-la-regle-de-la-creance_a12944.html

   

de audemarie   le Dim 20 Fév 2005 19:17

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Le problème du chomage des JD est un vaste débat mais il est certain que les étudiants sont tres mal informés. Il y a un peu plus de cinq ans quand j'ai choisi d'étudier le droit ce n'était pas par passion mais c'était un choix tres rationnel. d'apres ce que j'avais pu lire dans les revues destinées aux lycéens et étudiants, les juristes d'entreprises étaient tres recherches, et il y avait du boulot pour tout le monde.
Je me suis donc dit qu'en faisant du droit je jouais la sécurité.
Résultat, j'ai plutot un bon cv mais pas de travail et changer de secteur (encore faut-il avoir envie de faire autre chose) et plutot compliqué. il faut etre clair en sortant de droit on ne sait rien faire à part du droit.
Donc ca c'était les infos qu'on pouvait avoir il y a 5 ans. je pensais que maintenant on informait un peu mieux les futurs étudiants. non.
j'ai emprunté les revues de ma soeur qui passe le bac cette année et là surprise, les fonctions juridiques, d'apres ces magazines bien informés, sont semble t il toujours un eldorado pour les jeunes diplomés. la seule difficulté mentionnée est celle des études. mais la rémunération affichée pour les avocats vaut bien un petit effort puisque d'apres ces revues, un avocat gagne en moyenne 5000 euros par mois.
:lol:
Voilà pour l'info des futurs étudiants! enfin, il vaut mieux en rire... :lol:

   

de LITO   le Dim 20 Fév 2005 19:35

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Quelqu'un (ou une :wink: ) s'est-il rendu dans un CIO afin de parler avec un conseiller d'orientation ?
Si oui qu'en pensez-vous ?
Si non : tentez l'expérience juste pour être édifié .... :(
:winkL: :winkL:
"Vous ne pouvez pas favoriser la fraternité humaine en encourageant la lutte des classes. "
Abraham LINCOLN
VIADUC Réseau de mise en relations professionnelles (business)

   Il est temps de bouger!

de o2_DRG   le Dim 20 Fév 2005 20:06

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Bonsoir LITO,

Personnellement, je ne suis pasc retourné voir un conseiller d'orientation depuis que j'étais au lycée.

Qui plus est, si je l'avais écouté, je n'étais pas fait pour les études supérieures... Comme quoi ces personnes ont un oeil fin. :shock:

Quoiqu'il en soit, je pense que le problème des JD en Droit est plus profond. En réalité, je demande de plus en plus s'il ne serait pas opportun d'informer les hautes autorités de notre pays de l'état déplorable dans lequel sont les JD (j'en fais partie car je n'ai pas ces fameuses 3-5 années d'exp. si chères à nos recruteurs français) : aucune estime pour nos diplômes, salaires très bas (j'en sais quelque chose), aucune reconnaissance pour notre activité...

Alors, je lance une idée. Actuellement, les lycéens et les profs (une fois de plus) se plaignent, il y a peu les chercheurs et scientifiques, les fonctionnaires (La Poste, EDF-GDF...), pourquoi nous "Juristes" n'irions-nous pas nous plaindre également de notre piètre sort?

A ce titre, une pétition sous forme de doléances de l'ensemble des habitants du Village pourraient être mise en place par nos élus et être transmise par la suite au Gouvernement. Pensez-vous que mon raisonnement soit mal venu?

J'attends vos idées et avis. JD, Juristes, Avocats... il est grand temps que l'on se bouge et que l'on se face enfin reconnaître et je pense qu'à ce titre et afin de parvenir à ce but, nous devons mobiliser nos forces.

Dans l'attente de vous lire. N'oubliez pas, l'union fera notre force.

Bien cordialement.

   
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