LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Bonjour,
En M1 droit des affaires à PARIS 1, j'entends parler de la nécessité de faire en plus d'un bon M2, une école de commerce et /ou un LLM en plus de passe le barreau...La question que je me pose est celle de l'articulation des études notamment concernant l'école de commerce. Doit on passer les concours classiques et ainsi refaire 3 ans d'étude après un M2? ou existe-t-il des possibilité de rentrer dans les M2 en droit directement au sein des écoles? Je me vois mal repartir à bac +3 après avoir fait un M2...

"Nécessité"? Rumeurs, rumeurs... Il n'est nullement nécessaire de réunir tous ces dispendieux éléments pour entamer une carrière avec brio. Un bon M2 et l'EFB en poche suffisent. Je trouve enfin qu'il serait totalement inutile de faire un Mastere -ces formations en école de commerce sont souvent nommées des Masteres, supposés te donner des bases en 1 an sur qqch qui n'est pas ta spécialité d'origine, et tout ceci naturellement à prix d'or-, à moins qu'il s'agisse d'un Mastere HEC ou ESSEC qui "fait très bien" sur le CV, mais là encore c'est franchement du luxe. Avec un M2 très côté tu obtiendras peu ou prou la même chose. Enfin si tu es dans un M2 moyen, ajouter un Mastere de niveau moyen me parait juste ridicule, pour l'exprimer franchement.

Enfin je ne sais pas si tu as identifié cela, mais dans les 18 mois de formation à l'EFB 6 mois de stage peuvent généralement être faits dans le cadre du M2, sous réserve que le M2 propose bien cela. Du coup il y a là un bel intérêt à passer le précapa avec succès dès la sortie du M1.

Et tu n'as pas précisé ton projet pro, mais je suppose vu ta question que tu veux devenir avocat des affaires en gros cabinet?

Et puis :

- Eviter de croire les professeurs des facs qui ne connaissent de la "vraie" vie professionnelle rien d'autres que celles de leurs relations qui sont généralement pas les mêmes que les nôtres

- Eviter de lire les revues destinées aux étudiants qui contrairement à ce que l'on pourrait malheureusement penser n'en connaissent pas grand chose de plus

- Donc oui, il n'est pas facile de se forger une opinion mais il faut dioscuter avec le maximum de personnes sur le terrain professionnel ou sinon, écouter quelques propos tenus par de telles personnes sur certains forums que je ne citerais pas

Plutôt que d'écouter ce qui se dit (un peu quand même, faut pas déconner non plus), si un LLM ou ESC te fait découvrir la vie, ouvre ton esprit, te rend heureux, t'apporte des compétences que tu penses te seront utiles par dessus le marché, il faut se faire plaisir, d'autant que tu n'en seras que meilleur par la suite. Si au contraire ça te saoul de le faire, un autre parcours est possible et nul besoin de perdre son temps dans des études à rallonge.

Je ne vois pas trop où est le débat sur cette question.

L'objectif est bien de devenir avocat d'affaire, de préférence dans les gros cabinets sans que cela ne soit une obsession non plus.
Mon problème est bien justement que je ne sais pas vraiment sur qui me baser pour avoir une réponse précise. D'ou l'interet de venir glaner quelques infos sur ce forum.

Si je ne me fie ni aux professeurs, ni aux magazine, ni au classement (vu qu'ils sont tronqués/truqués), et encore moi aux brochure des soit disant MBA d'école de commerce...me voila bien dépourvu.
Concernant l'efb en meme temps que le M2, j'ai déja fait le choix de retarder mon inscription d'un an pour éviter la surcharge de travail. (je fais un master d'économie en parallèle)
C'est vrai qu'empiler les diplômes n'a pas forcément d'intérêt mais vu l'état actuel du marché...
Ces fameux masteres, notamment les plus cotés, se font donc sur sélection de dossier et se déroule en un an? Sont-il ce que l'on appelle les masters spécialisés? j'ai entendu parler de celui de l'ESC Lille qui aurait un bon niveau...L'école en elle-même n'est pas "top" donc comment savoir la vraie valeur des diplômes?

Mon sentiment sur ces masteres est le suivant: ils permettent de recevoir une compétence relevant de la gestion à des juristes de formation, ce qui a priori facilite un peu la compréhension du droit de l'entreprise, sous un jour plus interne en quelque sorte. Néanmoins, quelle utilité pratique pour celui qui veut exercer comme avocat? Je suis dubitatif, le droit des affaires restera du droit. Alors du coup l'utilité peut effectivement tenir au prestige du diplôme, en clair pour moi le côté paillettes de la chose. Un tampon HEC ou ESSEC est bandant parait-il, si vous me passez l'expression. Je persiste à penser que ça fait TRES cher le tampon.


Edit: Je pense aussi que les masteres surfent sur une idée un peu tournée dans un sens pervers, à savoir le prestige des candidats des grandes écoles. Un étudiant entré à HEC par la voie classique, qui fait du droit ensuite ou de façon complémentaire et reçoit conséquemment une formation de juriste irréprochable est un excellent profil pour un cabinet. Mais ça n'est en rien comparable avec un juriste qui se frotterait une année au monde de l'école de commerce, bien que l'on veuille vendre ce rêve à tout prix...

Peut-être ai-je l'air excessif parce que je formule les choses de façon provocante, mais c'est sincèrement ce que j'en pense. Je serais ravi de trouver ici un contradicteur convaincant.

Contradicteur non, mais il faudrait quand meme relativiser.
En effet, un juriste ayant fait une année en école n'a pas du tout le même profil que ceux ayant fait toute leur scolarité dedans. C'est d'ailleurs pour ça qu'il n'acquiert pas le diplôme après un Ms.
Le juriste cherche en école soit une spécialisation précise, soit (et surtout) des compétences en rapport avec le monde de l'entreprise (enfin) . Parce que, franchement, la fac de droit, si elle forme de bons juristes, ne leur propose aucune formation pratique, notamment en gestion. C'est donc pour cela que la fameuse "double compétence" s'acquiert en école. Cela dit, je suis d'accord que ce n'est pas un passage obligatoire et que la notion de prestige de l'école joue beaucoup. Et puis les écoles sont faite pour "vendre", accessoirement du rève.
Par contre un étudiant en école qui complète sa formation par du droit ne sera jamais un juriste! il pourra acquérir des compétences très pratiques sur certains domaines, mais il ne rivalisera jamais avec un pur juriste. Il ne sera ainsi pas le candidat idéal pour les cabinets d'avocats. Cela dit, si on reste cantonné à HEC, ESSEC ou ESCP, c'est vrai que tout est ouvert aux étudiants en sortant.

Le juriste chercherait le vrai contact avec l'entreprise, inexistant en faculté de droit, pour aller enfin apprendre quelque chose d'utile en école de commerce? Peut-être est-ce valable après un M2 Recherche en philo du droit, mais après un M2 Pro en droit de l'entreprise je ne vois pas trop comment on pourrait faire ce reproche à l'université. A moins de prétendre qu'au fond en faculté de droit on n'étudie que des règles abstraites, lesquelles n'ont de conséquences que dans le monde de papier des divers codes, et que seuls la compta et le marketing relèvent du réel...

Je n'ai pas été assez clair dans ma formulation concernant l'étudiant formé en école de commerce qui fait du droit ensuite, je voulais simplement dire qu'un étudiant d'ESC qui fait ensuite son parcours en faculté de droit bénéficie bien d'un profil en béton armé -j'en connais comme ça-.

Bonjour,
En M1 droit des affaires à PARIS 1, j'entends parler de la nécessité de faire en plus d'un bon M2, une école de commerce et /ou un LLM en plus de passe le barreau...La question que je me pose est celle de l'articulation des études notamment concernant l'école de commerce. Doit on passer les concours classiques et ainsi refaire 3 ans d'étude après un M2? ou existe-t-il des possibilité de rentrer dans les M2 en droit directement au sein des écoles? Je me vois mal repartir à bac +3 après avoir fait un M2...

Une fois que tu as validé ton M2 tu peux tenter le master à partir de la maitrise je pense. Après le plus dur c'est d'être admis, tout dépend de ton niveau, si tu as un M1 en droit des affaires, ça devrait te faciliter les concours.

Le juriste chercherait le vrai contact avec l'entreprise, inexistant en faculté de droit, pour aller enfin apprendre quelque chose d'utile en école de commerce? Peut-être est-ce valable après un M2 Recherche en philo du droit, mais après un M2 Pro en droit de l'entreprise je ne vois pas trop comment on pourrait faire ce reproche à l'université. A moins de prétendre qu'au fond en faculté de droit on n'étudie que des règles abstraites, lesquelles n'ont de conséquences que dans le monde de papier des divers codes, et que seuls la compta et le marketing relèvent du réel...

Je n'ai pas été assez clair dans ma formulation concernant l'étudiant formé en école de commerce qui fait du droit ensuite, je voulais simplement dire qu'un étudiant d'ESC qui fait ensuite son parcours en faculté de droit bénéficie bien d'un profil en béton armé -j'en connais comme ça-.

J'irais un peu plus loin encore : la vie en entreprise, c'est dans l'entreprise qu'elle s'apprend. Pas plus sur les bancs de la fac de droit que sur ceux de l'école de commerce. Les stages ? Hmmm, ils se multiplient sans que les stagiaires se rendent bien compte que leur statut reste dévalué par rapport à celui d'un salarié. C'est un statut de sous-salariat dont je relativiserais volontiers l'apport en termes de connaissance de l'entreprise. Alors forcément, ceux qui y ont intérêt vendent aux étudiants l'idée lumineuse qu'en empilant les diplômes, ils auront une meilleure situation. A voir, je doute que le tanguysme soit tellement apprécié, même si le parcours semble cohérent.