LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Bonjour à tous ,

Déjà évoqué dans un post de 2008 intitulé "Débouchés dans la bioéthique ou douce illustion?" je rédige ce post pour connaître votre point de vue quant aux éventuelles évolutions qu'auraient pu connaître :

- dans un premier temps la reconnaissance de ces masters
- et dans un second temps, si les débouchés ont évolués

Mon attrait pour le domaine de la Bioéthique (ou éthique médicale) est réel, mais après m'être intéressé à plusieurs formations et lu plusieurs forums la même rengaine revient :

- Soit le master puis ses débouchés sont de l'ordre de la responsabilité médicale et plutôt décalé des questions éthique qui relève d'avantage d'une option que d'un véritable cursus.
- Soit le master en question est d'avantage axé sur la philanthropie et la philosophie et les débouchés pro sont quasi-absent (Masters parfaits pour des travaux doctoraux).

Ainsi, d'après vous, vaut il mieux conserver cet attrait à titre de "domaine plutôt intéressant" ou cela vaut il "la peine" d'intégrer une formation "éthique médicale".

Je suis bien conscient qu'il s'agit d'une niche, mais ne s'agit-il pas d'un filon inexploité où le juriste pourraient, à court terme, devenir indispensable?

Partagez vos expériences et opinions

Je n'ai pas d’expérience particulière en matière de bioéthique mais je vois mal comment la bioéthique pourrait constituer un filon d'avenir pour les juristes...

D'ailleurs, on peut parler du filon d'avenir des nouvelles technologies dans son ensemble (données personnelles, commerce électronique, propriété intellectuelle, contrats informatiques...) qui n'a pas été la révolution annoncée pour les juristes et qui n'est pas vraiment une filière grosse pourvoyeuse d'emplois comme les valeurs refuges du juristes aujourd'hui: le droit du travail ou le droit de l'immobilier (rien de bien nouveau...) et avec la crise de l'emploi et le prix de la pierre, c'est bien parti pour que ça reste des valeurs refuges...

Donc je pense que la bioéthique ne sera en rien une filière d'avenir pour le juriste surtout avec le nombre de juristes PI/NTIC au chômage qui peuvent parfaitement faire l'affaire si une problématique vient à se poser (brevet...)... D'ailleurs à mon sens, cette problématique relève davantage du politique que du juridique...

Bref, cultivez votre intérêt pour le sujet et éventuellement faites-en un petit plus mais ne miser pas la-dessus...

Bonjour Ju-risk,

je vous remercie de votre réponse, et je prend note de toutes vos remarques

Je suis en grande partie d'accord avec la situation que vous décrivez, néanmoins, et il s'agit probablement d'une erreur ou du moins d'un oubli de ma part en ce que je parlais d'éthique médicale :

- En effet, les biotechnologies ne cessent de se développer et, comme le souligner à juste titre, serait bien plus dans les compétences d'un juriste en PI/NTIC.

- Pour ma part, j'entendais d'avantage, en parlant de bioéthique, (à titre d'exemple)de juristes spécialisés dans le conseil, disons : aux sociétés pharmaceutiques pour ce qui de la conception d'un nouveau produit.
Ou bien encore, l'activité de juriste au sein des établissement de santé pour les contentieux relatifs aussi bien à l'autonomie des praticiens de la santé que des patients. (En l'écrivant je me rend compte que cela relève peut-être bien également de la seule responsabilité médicale).

Dans tout les cas, et une nouvelle, merci pour votre réponse constructive.


Je vais rebondir sur un point, que je lis sur de nombreux forums et que vous évoquez dans votre réponse :

Je ne comprend pas le fait que soit constamment rabâché l’énorme taux de chômage dans la branche de la PI, alors même que je vois environ 1 offre d'emploi sur 3 sur des sites comme linkeDin concernant la PI.
Aucune raison d'être sur la défensive, c'est une simple question qui pique ma curiosité

Pour ce qui est du conseils aux laboratoires et aux conseils des médecins, je vois effectivement plus cela dévoué respectivement aux juristes en nouvelles technologies qui vont préciser les limites à ne pas franchir au niveau du droit (comme il peuvent le faire en données personnelles, données de santé...) et aux spécialistes de la responsabilité médicale. Rien de bien particulier à la bioéthique...

Et malheureusement d'expérience, pour être avocat je peux vous l'affirmer, les avocats qui sont dans des spécialités de niche y sont tombés principalement de part leurs clients et non par leur cursus... C'est leurs parcours professionnels qui va dicter leur spécialité de niche, rarement le parcours universitaire, sauf pour les spécialités refuges (travail, immobilier...).

Et pour les emplois en PI/NTIC, si vous voyez beaucoup d'offres, ce n'est pas mon cas, c'est plus des stages ou CDD... Aussi songez qu'il y a beaucoup de demandes (de diplomés) car les masters de ce type, tant à Paris qu'en Province, sont très nombreux dans le domaines, 3 à Assas, 3 à la sorbonne, 4-5 à Sceaux... Leur nombre est sans réel proportion avec l'offre... Et que l'anglais dans ce domaine est très présent et que pour se démarquer de la concurrence le LLM (très couteux) dans un pays anglophone semble être un sésame...

Rien à redire,

Un grand merci pour la pertinence de vos réponses, en espérant vous recroiser sur un autre sujet.

Bien cordialement