de
Kleinaster
le Sam 29 Déc 2007 1:06
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Profession: Avocat
Voici l'épilogue de mes aventures... Mais avant cela, petit flash-back !
Courant octobre, j'avais en effet pris contact avec l'EFB qui m'avait indiqué alors la procédure à suivre pour m'inscrire à l'EFB, venant d'un IEJ hors Paris (l'EFB n'aime pas parler de "transfert") : m'invitant à formuler une lettre motivée de demande d'inscription à l'EFB accompagnée des pièces justificatives et m'assurant d'une réponse début décembre, la responsable de la scolarité et des inscriptions (périphrase destinée à ne pas la nommer) m'avait alors indiqué qu'a priori, dans la mesure où des places sont disponibles tous les ans, il ne devrait pas y avoir de problèmes.
Courant novembre, je lui adresse donc ma demande d'inscription à l'EFB : lettre motivée (stage en cours à Paris même à prolonger au titre du PPI + déménagement à ce titre), attestation de réussite à l'examen d'entrée au CRFPA, attestation de stage en cours.
Début décembre, je ne reçois toujours aucune réponse. Le site de l'EFB indiquait une date d'ouverture des pré-inscriptions en ligne pour les élèves hors Paris à partir du 1er décembre, tandis que les élèves de Paris pouvaient s'inscrire depuis début novembre. Du 1er décembre, la date est reportée au 6 décembre... Du 6 décembre, elle est de nouveau reportée au 10 décembre... Du 10 décembre, elle est encore reportée au 14 décembre...
Pendant ce temps, aucune réponse ne me vient de l'EFB. Je me décide à envoyer alors un mail à ladite responsable : je ne sais toujours pas si elle l'a lu à ce jour puisque je n'ai jamais reçu l'accusé. Ne voyant toujours pas réponse, je me décide à l'appeler : messagerie, messagerie, messagerie. J'appelle alors le standard qui me fait savoir qu'elle a dû mettre sa messagerie pour recevoir tout simplement les élèves toute la journée à fin d'inscription.
Face à ce silence radio, je demande à ma collègue à l'entreprise où je suis actuellement en stage (périphrase destinée également à ne pas la nommer) de bien vouloir joindre son contact à l'EFB, soit la responsable des PPI (périphrase destinée là aussi à ne pas la nommer) : elle tombe sur sa messagerie et lui laisse un message lui demandant de la rappeler. Le soir même, face à cette absence de réponse qui perdure, je me rends à l'EFB afin de m'entretenir avec la responsable de la scolarité et des inscriptions : elle me reçoit peu complaisamment pour ainsi dire et daigne me dire qu'il lui reste quelques vérifications à effectuer mais qu'a priori, ma demande devrait être acceptée, en tous les cas réponse par mail sous 48h.
Evidemment, bien évidemment, au terme desdites 48h, toujours aucune réponse n'est en vue. Comme elle me l'avait mentionné, je l'appelle le vendredi 14 au soir. Evidemment, bien évidemment, ça répond encore aux abonnés absents : messagerie, messagerie, messagerie. Dans la journée, les pré-inscriptions en ligne des élèves hors Paris ont enfin été ouvertes sur le site de l'EFB et j'ai donc néanmoins enregistré ma pré-inscription en ligne.
Le week-end passe, j'attends par mail, comme le mentionnait le formulaire de pré-inscription en ligne, la convocation à se rendre sur place tel jour et telle heure pour l'inscription définitive. Mardi, le téléphone sonne enfin : "Bonjour Monsieur, c'est l'EFB... blablabla... J'ai la mauvaise nouvelle à vous annoncer que votre demande ne peut être acceptée..." Raison invoquée : Paris II a tardé à clore l'examen et afficher les résultats, le taux de réussite est supérieur aux prévisions, il y a un afflux imprévu d'admis et d'élèves, il n'y a plus de places disponibles. Aussitôt, après avoir toutefois marqué un vif instant de silence, je lui tonne : "J'espère que c'est une plaisanterie". Je plaide ma cause, je me fais bien comprendre, j'explique la situation : si je ne suis pas accepté, je dois attendre la rentrée prochaine pour m'inscrire et perdre dans l'histoire une année entière alors qu'ils m'ont laissé entendre qu'il n'y avait pas de problèmes et alors qu'ils m'informent vraiment au dernier moment. La dame dont je dois reconnaître l'écoute et l'attitude compréhensive montre son embarras et son malaise et m'invite à contacter ladite responsable de la scolarité et des inscriptions. Je raccroche en lui faisant bien comprendre que je n'en resterai pas là, à 15 jours de la rentrée, confronté à la clôture des inscriptions dans mon CRFPA d'origine et au CRFPA de Versailles.
Aussitôt, je sollicite à nouveau ma collègue qui appelle immédiatement son contact à l'EFB. Le contact se montre carrément indigné par la réponse de ses collègues et par la situation et accepte sans se faire prier d'intervenir auprès d'eux. Ma collègue reçoit alors son rappel : c'est finalement arrangé, une série supplémentaire sera créée à l'EFB pour accueillir le sureffectif. En 1h, ma cause était donc entendue et l'affaire réglée.
L'épilogue de mes aventures EFBéennes est qu'au terme d'une attente de 2 mois et d'un jeu de labyrinthe de 2h dans les couloirs de l'EFB (durée de l'inscription sur place), je suis enfin inscrit, enfin !
Tout ce qu'il ne faut pas faire pour se faire entendre et obtenir que sa cause soit entendue... La profession a encore à faire en matière de formation des élèves-avocats, à commencer par le commencement : les inscriptions et surtout le respect de la liberté de s'inscrire au CRFPA de son choix que rien, aucun texte, sinon les petites procédures contraignantes des CRFPA, ne contredit. "Pour qu'un avocat soit fier de sa profession, il doit d'abord être fier de sa formation", dixit l'EFB...
J'espère que ce témoignage, face au peu d'informations dont nous disposons bien souvent dans ces circonstances, pourra éclairer les futurs admis placés dans la même situation que celle qui fut mienne !