Pour mémoire, la loi Travail en date du 8 août 2016 a supprimé, à compter du 1er janvier 2017, l’obligation pour l’employeur de faire passer une visite médicale d’embauche à tous les salariés recrutés au sein de l’entreprise.
Ainsi, l’allégement des formalités d’embauche côté employeur est considérable, étant entendu que nombre de centres agréés ont des difficultés à se montrer diligents et que parfois, l’organisation d’une visite médicale peut relever du parcours du combattant.
Cet allégement permet donc aux services de ressources humaines au aux petites structures de ne plus avoir cette épée de Damoclès au-dessus de la tête : la fixation en urgence ou de manière anticipée pour les plus organisés de la fameuse et désormais désuète visite médicale d’embauche.
Cet examen médical systématique a été remplacé par une simple visite d’information et de prévention, pratiquée de façon périodique par un membre de l’équipe pluridisciplinaire en santé au travail.
Seuls les salariés affectés sur des postes comportant des risques particuliers bénéficient d’une visite médicale d’aptitude à l’embauche.
C’est dans cette tendance que s’inscrit enterrant définitivement la jurisprudence antérieure posant le principe que le manquement de l’employeur à son obligation d’organiser une visite médicale périodique causait nécessairement au salarié un préjudice, dont il devait être automatiquement indemnisé. [1].
De fait, depuis 2016, la Cour de cassation abandonné ce principe d’indemnisation automatique du salarié privé de visite médicale d’embauche. [2]
Quant à l’étendue de cette solution elle serait transposable à tous les litiges relatifs à un manquement de l’employeur aux règles de suivi médical des salariés, quelle que soit la nature de la visite médicale dont le salarié est privé.
Concernant le préjudice son existence et son évaluation relève naturellement du pouvoir souverain d’appréciation des juges du fond.
Dès lors que le salarié qui ne justifie pas du préjudice causé par le défaut d’organisation d’une visite médicale d’embauche et/ ou de tout autre visite médicale obligatoire, celui-ci ne saurait obtenir d’indemnisation à ce titre.
Dans quels cas le salarié pourrait-il obtenir réparation de son préjudice en cas d’absence de visite médicale obligatoire ?
A titre d’exemple, la Cour de cassation a pu retenir précédemment que l’absence d’organisation de la visite d’information et de prévention ou de la visite médicale d’aptitude, lorsqu’elle s’impose au moment de son embauche, a entraîné un retard dans le dépistage de la maladie dont il souffre. [3]
De même, le salarié qui prouve que la dégradation de son état de santé est liée à ses conditions de travail, non vérifiées par le médecin du travail à l’occasion d’une visite périodique, pourrait obtenir une indemnisation.
Discussion en cours :
Bonjour
Je recherche désespérément des renseignements, voilà je suis en cdi depuis mars 2018 mais depuis janvier 2019 je suis en arrêt pour dépression suite à un harcèlement moral je suis sous antidépresseurs. malheureusement je n’ai aucune preuves à part des vidéos pornographique de la part de ma patronne sur mon messenger
J’ai souhaité rencontrer un médecin du travail mais lorsque que j’ai téléphoné ni moi ni l’entreprise est inscrite je ne sait plus quoi faire, je ne veux pas démissionné
Merci d’avoir pris le temps de me lire