... à Terchnosis: je réagirai dans un sens proche de celui de JMC (et pour cause, nous travaillons tous deux dans le mone du recouvrement de créances...
). Si certains "professionnels" du recouvrement font du n'importe quoi d'un point de vue strictement juridique, c'est aussi parce qu'il n'y a pas assez de prise en compte du droit dans la définition de la stratégie de recouvrement mise en place dans les cabinets, à mon avis. De plus, les gros cabinets font de la masse et se moquent un peu de savoir quelle est la situation juridique des dossiers qu'ils traitent. Les plus petits, eux, sont trop souvent dirigés par des personnes qui se comportent comme des redresseurs de torts à l'égard des personnes qu'ils ont à relancer.
Pour ce qui est de la technicité du recouvrement, un cabinet qui se respecte et qui fait un travail de qualité peut aussi (le doit même à mon sens) assurer un suivi des procédures judiciaire en vue de l'obtention d'un titre exécutoire, en cas d'opposition àIP ou d'action au fond requise ainsi qu'en cas d'exécution forcée. Je ne dis pas que les professionnels que sont les avocats ou les huissiers font mal leur travail. Au contraire. Je dis juste que de permettre l'adjonction d'un professionnel aux côtés de l'entreprise pour la soulager de ces besoins de temps et d'énergie dans le suivi, c'est un vrai plus qui justifie le recours aux service d'un cabinet de recouvrement. IL s'agit aussi de s'assurer des bonnes diligences de certains profesisonnels qui mettraient parfois de côté certains dossiers...
Pour ce qui est des comportements des cabinets de recouvrement et de leurs abus, je ne nie pas qu'ils existent, j'en ai vu par ailleurs (et pas là où je travaille, ouf !). Mais il faut aussi savoir que parfois les cabinets doivent se battre avec leurs clients pour tenter de ne pas faire n'importe quoi. J'ai déjà vu des clients me demander d'aller au tribunal alors qu'ils ne disposent pas du premier commencement de preuve de leur bon droit et qu'ils pourraient par contre agir contre un intermédiaire qui a de toute évidence commis des fautes énormes et plus aisées à prouver... Parfois, on peut les dissuader, parfois ce n'est pas possible parce qu'il n'y a de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. et je ne suis pas sûr que les cabinets de recouverment soient pire dans ces circonstances que les avocats. Sachez que le plus souvent, quand une condamnation est prononcée dans une affaire de recouvrement où un cabinet de recouvrement agit, les DI ne sont pas prononcés à son encontre mais à l'encontre de son client. ce qui peut être pire en terme commercial quand on voit l'intensité de la lutte pour conquérir des clients et les conserver (environ dix nouvelles offres par jour sur le bureau d'un DAF ou d'un credit manager d'une société un peu importante, à des prix ne garantissant pas du tout de rentabilitén au contraire).
... à Louis: depuis le décret de 1996 cité par JMC, il faut remplir des conditions assez sommaires pour pouvoir ouvrir un cabinet de recouvrement. Il s'agit de ne pas avoir de casier judiciaire chargé (ce qui revient à dire ne pas être interdit de direction d'entreprise), d'ouvrir un comtpe spécifique pour la collecte et le reversement des fonds qui circulent pour le compte des clients, de faire une déclaration d'activité auprès du Parquet du TGI dont le siège de votre activité dépend. Au delà, vous serez soumis aux mêmes règles que l'ensemble des autres entreprises (déclaration CNIL en cas de traitement informatisé des données, respect de la règlementation de la profession d'avocat etc...).
Il n'est pas besoin d ejustifier d'une quelconque qualification professionnelle pour ouvrir un cabinet de recouvrement amiable de créances.