J’exerce en droit de la famille et c’est bien un domaine où les sollicitations sont nombreuses et pas toujours sur le plan juridique. Lors du premier rendez-vous, il est parfois difficile de concilier la gestion du dossier, l’anticipation des actions à mener et l’écoute active de son client pour comprendre sa situation, ses besoins, les enjeux et rechercher des solutions humainement compatibles avec le droit.
L’écoute active est la priorité pour le client.
Bien mener la réflexion sur les solutions possibles passe par bien comprendre la situation du client, ses besoins réels et connaître les éléments matériels sur lesquels s’appuyer.
Le client, au premier rendez-vous en droit de la famille, est stressé : qu’il soit en demande de la séparation ou, pire, qu’il la subisse, il lui faut raconter sa vie, parfois intime, à un.e inconnu.e en espérant être compris. Il mélange souvent les informations, il confond les notions, il va au but sans passer par les étapes de compréhension… Cela nécessite donc, pour l’avocat, un vrai travail d’écoute qu’il est difficile de mener tout en réfléchissant aux aspects juridiques du dossier.
Or la satisfaction du client est importante à l’heure où la concurrence est bien réelle dans la profession d’avocat (quand je dis satisfaction, je ne dis pas qu’il faut se plier à toutes ses exigences, mais faire en sorte qu’il se sente pris en considération en tant qu’être humain et pas seulement comme un dossier comme un autre).
La constitution d’un dossier complet est la priorité de l’avocat.
Qui d’entre nous n’a pas un jour repris son dossier quelques jours ou semaines plus tard pour s’apercevoir qu’il lui manquait la plupart des éléments importants et utiles pour rédiger la requête ou l’assignation ?
Au-delà du moment d’énervement passager (où certains vont se traiter de tous les noms ;-), il faut reprendre le dossier, se rappeler la situation, écrire ou appeler le client, lui expliquer pourquoi on ne peut pas rédiger et lui faire la liste des documents à fournir.
Si nous sommes surchargés, nous aurons mis (un peu) de temps à reprendre le dossier et le client sera mécontent que ces documents lui soient demandés après alors que tout aurait pu être fait directement. Or, à l’heure des avis sur internet, un client mécontent est un risque potentiel pour la réputation d’un cabinet.
Le mémento du divorce à votre secours !
Je me suis donc fait, au fil du temps, un mémento du divorce (applicable aussi pour les situations hors mariage en l’adaptant) où j’ai répertorié petit à petit toutes les questions qui me semblaient utiles à poser et les informations nécessaires à recueillir, ainsi qu’une liste de documents que, dans l’idéal, le client peut constituer avant le rendez-vous et apporter le jour même (ce qui nous évitera les photos de factures EDF sur un coin de lit avec le drap à fleurs dessous…).
Je vous le propose gratuitement (jusqu’au 15 mars 2024) sur mon site [1], persuadée qu’il pourra vous être utile. En format word, vous pourrez l’adapter à votre guise, en ajouter ou en retirer… et reprendre l’idée pour d’autres matières également.
J’espère qu’il vous sera utile autant qu’à moi !
Confraternellement.
Discussion en cours :
Suite à un bug informatique, le mémento du divorce n’était pas accessible pendant le week end des 1er et 2 juillet 2023. Toutes mes excuses à ceux qui ont voulu se le procurer. Le site fonctionne désormais et vous pouvez y accéder. Merci de votre confiance.