Sélection Liberalis du week-end : Côte d'Azur, De Juan-les-Pins à Antibes.

Sélection Liberalis du week-end : Côte d’Azur, De Juan-les-Pins à Antibes.

Par la Rédaction de Liberalis

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On présente souvent Juan-les-Pins comme une ville, mais il s’agit en réalité d’un quartier d’Antibes, fondé le 12 mars 1882...

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(Découvrir / Tourisme) Côte d’Azur : De Juan-les-Pins à Antibes.

 

On présente souvent Juan-les-Pins comme une ville, mais il s’agit en réalité d’un quartier d’Antibes, fondé le 12 mars 1882. Il faillit s’appeler en 1884, Albany, en référence au fils de la Reine Victoria, le duc d’Albany, mais celui-ci disparaît prématurément après une fête arrosée et une glissade sur un quai de la Croisette. Albany-les-Pins, Héliopolis ou encore Antibes-les-Pins, il fut même surnommée Pyjamapolis, dans les années Marlene Dietrich, à l’époque où l’on y voyait « l’Ange Bleu » en pantalon de pyjama Schiaparelli et veste bleue.

Phare de la Garoupe, vue vers Antibes et l’Italie © photo Ville d’Antibes Juan-les-Pins

Ce n’est qu’au cours des années 1920 que son développement connaît un véritable essor. C’est ainsi que naissent des palais hôtels mythiques, comme Le Provençal en cours de transformation en résidence de luxe, le Belles Rives, premier hôtel les pieds dans l’eau, qui vu naître le ski nautique dans les années 30, et qui fut l’ancienne résidence de Francis Scott et Zelda Fitzgerald. L’Aga Khan, le duc de Windsor, Winston Churchill, Picasso ou Chagall comptent parmi les prestigieux clients de l’hôtel Juana tout proche. Georges Dikansky réalise dans les années 30, dans le plus pur style Art Déco, l’hôtel Grand Pavois, aujourd’hui MGallery 1932.

Ce n’est qu’au début des années 60 que le premier festival de jazz, lancé en hommage à Sidney Bechet, voit le jour sous les pins centenaires de la pinède. La véritable question n’est pas de savoir qui a joué du jazz ici, mais bien de se demander qui n’y a jamais joué, pour preuve la multitude d’empreintes d’artistes au sol, tout au long de la pinède Gould.

Non loin de là, et d’une superficie de 3,5 ha, le jardin de la Villa Thuret créé en 1857, présente des collections composées de 3000 arbres et arbustes représentant 1600 espèces exotiques originaires de pays à climat méditerranéen ou tempéré chaud.

À l’entrée du Port Gallice, sur la colline, se dresse le château de Juan-les-Pins ou château du Croûton, visible depuis la mer. Construit vers 1860, avant même la création de la station balnéaire, il fut d’abord la résidence de la reine Emilie de Saxe, puis accueillit Rudolf Valentino.

Plus loin vers le Cap d’Antibes, la Villa des Chênes Verts a abrité Jules Verne et tout près se dresse la somptueuse villa Eilenroc construite à la fin du XIXème siècle face à la baie des milliardaires, sur les plans de Charles Garnier, architecte de l’Opéra de Paris. C’est un Hollandais fortuné, Hugh-Hope Loudon, qui fit construire la villa pour son épouse, Cornélie, dont le prénom est l’anagramme subtil d’Eilenroc. Cependant, le destin fut cruel : l’épouse n’apprécia pas le lieu et le quitta. Depuis 1982, la villa appartient à la ville. Ce site est célèbre pour sa roseraie, un véritable parterre de stars où chaque rose porte le nom d’une célébrité. Au total, ce sont 150 variétés de roses qui y sont à découvrir. 

La villa est le point de départ rêvé pour le sentier du littoral dit sentier de Tirepoil, pour faire le tour du Cap d’Antibes, une balade en bord de mer au cœur d’un paysage grandiose et préservé, qui dévoile des petites criques et sites rocheux. Vous aurez peut-être la chance d’apercevoir le Château de la Garoupe, maison de maître construite en 1907, l’une des plus luxueuses de la Côte et propriété récente du co-fondateur de l’application WhatsApp.

Campé sur un plateau à une altitude de 103 mètres, le phare de la Garoupe, point culminant du Cap d’Antibes, a une portée lumineuse de près de 60 km en mer et près de 100 km pour l’aviation. Après 116 marches et par beau temps, le panorama s’y étend de l’Italie à la baie de Saint-Tropez. Au pied du phare, se trouve le poumon du Cap d’Antibes, une forêt de chênes verts typiquement méditerranéenne.

Dirigeons-nous maintenant vers l’antique Antipolis, créée au Ve siècle avant Jésus-Christ par les Grecs. Dans des parchemins médiévaux, Antipolis évolue progressivement, vers Antiboulis, Antiboule… L’évolution du latin vers le français et le provençal aboutit finalement au nom d’Antibes.

Musée Picasso d’Antibes © photo Ville d’Antibes Juan-les-Pins

Niché au cœur de remparts conçus par Raymond de Bonnefons, le centre historique d’Antibes est un véritable joyau de la Côte d’Azur. En franchissant la Porte Marine, on découvre un labyrinthe de ruelles pittoresques : la rue Sade et ses échoppes, la rue Saint-Bernardin avec sa chapelle gothique, les allées pleines de charme du Haut et du Bas Castelet de la Commune du Safranier, ou encore le cours Masséna et son célèbre marché provençal couvert. 124 œuvres de 70 artistes de street art sont venues habiller certains murs de la ville, qui compte des musées insolites : le musée Peynet et du dessin humoristique et de presse, celui de la Carte Postale et le musée de l’École, avec une salle de classe d’autrefois, reconstituée. Les casemates de la création présentent le travail de 11 artistes et artisans, tout près du port de plaisance, le plus grand d’Europe en capacité de tonnage, ou Le Nomade, une grande sculpture réalisée par l’artiste espagnol Jaume Plensa, monte la garde.

Sur les remparts de la ville, la maison où Nicolas de Staël conçu 350 œuvres et l’ancien Château Grimaldi datant du XIIe siècle devenu officiellement musée Picasso en 1966, fut le premier musée dédié à l’artiste et de son vivant. Initialement composé des œuvres laissées par Picasso lui-même, le fonds municipal s’est enrichi au fil du temps avec d’autres créations de l’artiste. On peut y admirer quelque 275 œuvres du maître ainsi que celles de Fernand Léger, Modigliani, Miró ou Nicolas de Staël.

Terminons notre escapade par le patrimoine militaire et site naturel du Fort Carré perfectionné par Vauban et qui domine la ville. Il est entouré d’un îlot de verdure de 4 hectares semé de palmiers européens, d’oliviers, de caroubiers, d’arbousiers, de jasmin et peuplé de faucons, hérissons et autres renards roux qui peuvent y contempler la grande bleue.

Vue aérienne du Fort Carré © photo Y. Seuret

Informations :
Côte d’Azur : https://cotedazurfrance.fr
Antibes Juan-les-Pins : https://www.antibes-juanlespins.com
Jardin de la villa Thuret : https://jardin-thuret.hub.inrae.fr

Photo en logo : Antibes vue générale, avec les Alpes enneigées © photo Claude

Par la Rédaction de Liberalis

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