Forum : Emploi et carrière

Sujet : Je suis une juriste lambda. Et alors? Version 2

Vos expériences, le marché de l'emploi, les évolutions de carrière et des métiers...

Re: Je suis une juriste lambda. Et alors? Version 2

de kl   le Mar 26 Avr 2011 14:22

  • "Membre actif"
  •  
  • 102 messages
  • Localisation: 93
lorsque j'avais lu la plaquette du troisième cycle que j'ai fait, je me voyais déja travailler à l'ONU ou chez Total.
Les plaquettes ne mentent pas, car effectivement des anciens de la promotion ont intégré de très bons postes.
Du coup, comment expliquer que finalement, nous n'avons pas tous droit à la même fin, vu que pendant des années(cinq ans en général) ont à tous bosser en vue de cet objectif?
Certes, il n'est pas nécessaire d'avoir des parents juristes ou un autre proche, mais si il est drh, le résultat est le même, il en est de même si il est ingénieur et que ce parent côtoie des juristes.
Le problème se pose pour les enfants de parents analphabètes, illétrés(pour prendre un exemple, le fils ou la fille d'éboueur).
Certes, ces derniers gens ont pû parfois accéder à des postes mais lorsque ces gosses issus de milieu défavorisé étaient peu nombreux sur le marché du travail.
Le système actuel:accueillir tout le monde en fac de droit fait naître tellement d'espoirs que cinq ans après s'installe la désullison, la déception, pour certains la dépression et qui sait même le suicide.
J'ai aussi vu sur ce forum que certains issus de ces classes pauvres commençaient tout en bas de l'échelle:c'est à dire qu'avec leur bac+5, ils se contentaient d'un poste d'assistant pendant plusieurs années avant de gravir les échelons:c'est de la poudre aux yeux, et il n'y a pas de quoi se vanter car ils se sont bradés, et sont donc victime d'une injustice sociale.
Certes, c'est mieux que le chômage mais rien ne garantit cette promotion(passer du statut assistant à juriste).

   Re: Je suis une juriste lambda. Et alors? Version 2

de Laure74   le Mar 26 Avr 2011 15:18

  • "Vétéran"
  •  
  • 545 messages
  • Localisation: 75
  • Profession: Juriste
Visiblement kl, vous êtes persuadée du fait que la quasi-totalité des juristes a trouvé du travail grâce au réseau, particulièrement familial.

Alors pourquoi ne lancez-vous pas un sondage auquel les habitants du VJ, juristes en poste, pourraient préciser, anonymement (et je l’espère en toute sincérité), de quelle manière ils ont décroché un emploi ? Réponse à une annonce ? Candidature spontanée ? Réseau familial, amical, universitaire, autre ?

Vous pourriez être surprise du résultat.
Veni, vidi, reparti.

   Re: Je suis une juriste lambda. Et alors? Version 2

de aiki   le Mar 26 Avr 2011 15:27

  • "Vétéran"
  •  
  • 3379 messages
  • Localisation: Etranger
  • Profession: Autre métier du droit
Je crois qu'elle n'en est malheureusement plus à se poser des questions dont les réponses devraient engendrer une remise en question.

Cela est évident quand on voit le nombre de messages du même type postés et, de la même manière, quand on "déterre" un message vieux de deux ans pour en faire la critique.

Enfin, c'est la vie

   Re: Je suis une juriste lambda. Et alors? Version 2

de kl   le Mar 26 Avr 2011 15:59

  • "Membre actif"
  •  
  • 102 messages
  • Localisation: 93
laure74,
pour vous répondre, je ne suis quand même pas la seule à dire ne pas trouver du boulot et ne pas avoir de réseau
autrement dit, ceux qui ici viennent dire qu'il ne trouvent rien soulignent aussi qu'ils n'ont pas de réseau
ainsi, a-t-on déja vu quelqu'un qui a des proches dans la filière venir se lamenter?
donc, les deux sont liès:absence de réseau et chômage de longue durée
je ne vous apprends rien
au surplus, j'ai bien dit que certains trouvaient en l'absence de réseau:à l'époque lorsque les facs étaient moins encombrées ou en commençant par assistant.
Quant à aiki, encore, une fois, il joue les provocateur
inutile de lui rappeler que c'est Camille qui a ressorti le sujet d'il y a deux ans.
Par conséquent, j'ai l'impression qu'il ne sait pas lire, et ensuite, il vient donner des leçons,
à moins qu'il soit frapper par la maladie d 'alzeimer.
Mais j'opte pour la première hypothèse à laquelle j'ajoute un acharnement contre ma personne(la deuxième en moins de 15 jours), et avec le climat actuel français à l'égard des nord-africain, j'ai le sentiment pour ne pas dire plus que cet individu est un intime d'une certaine Marine.
En conséquence, je ne perds pas mon temps à répondre aux racistes

   Re: Je suis une juriste lambda. Et alors? Version 2

de aiki   le Mar 26 Avr 2011 16:07

  • "Vétéran"
  •  
  • 3379 messages
  • Localisation: Etranger
  • Profession: Autre métier du droit
Ouh la, et maintenant le racisme !!

Attention, cela va dégénérer en pathologie

   Re: Je suis une juriste lambda. Et alors? Version 2

de MarionD   le Mar 26 Avr 2011 16:16

  • "Membre actif"
  •  
  • 71 messages
  • Localisation: 75
  • Profession: Fiscaliste
Dommage de tomber si bas, je pense que c'est un véritable sujet de fond.
Kl, je vous en prie, j'ai l'impression que la personne qui a le plus d'à priori sur ce forum c'est vous. Personnellement, j'aurais vraiment envie de vous aider dans votre recherche mais essayez tout d'abord de vous ouvrir !!!
Marion

   Re: Je suis une juriste lambda. Et alors? Version 2

de Mon ego et moi   le Mar 26 Avr 2011 20:10

  • "Vétéran"
  •  
  • 1453 messages
  • Localisation: 75
  • Profession: Avocat
lucio a écrit :
Mon ego et moi a écrit :De mieux en mieux, à l'évidence. Mais si vous ne voulez pas admettre qu'une sélection une fois pour toutes plutôt qu'une série de sous-sélections est mécaniquement plus injuste, je ne peux rien pour vous. Mon but n'est pas réellement de vous convaincre, je vous ai assez lu sur ce site, vous êtes un indécrottable partisan de la sélection à 18 ans jusqu'à la fin de l'existence, les conséquences inverses vous semblant inconnues ou négligeables. Nous n'avons dès lors pas matière à discuter, car pour cela il faudrait imaginer dans quelle mesure nous pourrions modifier nos points de vue respectifs. Peine perdue, d'où mon ton délibérément caustique.


Vous m'accorderez, mon cher MEEM, que pour ce qui est de la causticité, vous avez versé le premier sang. Quant au fait que nos points de vue sont inconciliables, sans doute, mais je pense tout de même que vous caricaturez mon propos.

J'ai fait ma licence et mon master 1 dans une petite fac de province, fort agréable au demeurant. Je me souviendrai toute ma vie de ce second semestre de M1 où les dirigeants de M2 venaient faire leur pub en nous incitant moi et mes camarades, à nous inscrire dans leur formation : débouchés assurés, concours administratifs dans la poche etc ...

Bref, vous vous doutez du résultat. Ceux qui ont cédé à ces sirènes se retrouvent pour la plupart dans une grande précarité. Expérience qui m'est propre ? Je ne crois pas, cette situation, si j'en crois les nombreuses discussions que j'ai pu avoir à ce sujet, est généralisée et elle me met en rage.

En rage parce que c'est le destin qui est réservé à ma génération : faites des études, longues si possibles, inutiles c'est égal, du moment que vous arrivez le plus tard possible sur le marché du travail, du moment que vous ne gonflez pas les stats du chômage tout de suite ...

Vous pensez que la sélection ne ferait qu'amplifier ce problème, je pense que l'élitisme républicain est le début de la solution. En tout cas, que ce soit votre point de vue ou le mien qui l'emporte, ce qui est insupportable, c'est ce bassin d'eau tiédasse dans lequel on maintient les étudiants avant de les lâcher nus dans un océan gelé (poésie inside).


Cher Lucio,
Je reconnais sans difficulté la primeur du sang versé. Le duel n'était certes pas personnellement provoqué. Du reste, dans votre exposé du jour, je partage en partie votre regret quant à la promotion dont jouissent de manière déraisonnable certaines formations. Le discours de la corrélation loin d'être avérée entre l'obtention d'un diplôme et celle d'une position sociale est déplorable. Je la tiens partiellement pour liée à la faible reconnaissance dont jouit le monde universitaire : combien de professeurs, pour se sentir exister, vont inventer un Master 2 Droit des Fruits et Légumes ou Droit des mouchoirs en papier ? Je ne condamne pas leur soif de reconnaissance, c'est un moteur assez communément partagé et qui me semble, dans une certaine mesure, peser autant que la rémunération dans l'intérêt porté au travail. L'élitisme républicain, oui, mais à condition de bien définir ce que la République considère comme élite et comment elle parvient à le justifier d'une manière imperméable à la plupart des contestations. Quant à votre métaphore aquatique, qui m'a fait sourire (si si, ça arrive et laure74 que j'ai vue passer l'a déjà constaté) je l'approuve en l'appliquant à la faible information dispensée aux étudiants au long de leur parcours.
MEEM

kl a écrit :laure74,
pour vous répondre, je ne suis quand même pas la seule à dire ne pas trouver du boulot et ne pas avoir de réseau
autrement dit, ceux qui ici viennent dire qu'il ne trouvent rien soulignent aussi qu'ils n'ont pas de réseau
ainsi, a-t-on déja vu quelqu'un qui a des proches dans la filière venir se lamenter?
donc, les deux sont liès:absence de réseau et chômage de longue durée
je ne vous apprends rien
au surplus, j'ai bien dit que certains trouvaient en l'absence de réseau:à l'époque lorsque les facs étaient moins encombrées ou en commençant par assistant.
Quant à aiki, encore, une fois, il joue les provocateur
inutile de lui rappeler que c'est Camille qui a ressorti le sujet d'il y a deux ans.
Par conséquent, j'ai l'impression qu'il ne sait pas lire, et ensuite, il vient donner des leçons,
à moins qu'il soit frapper par la maladie d 'alzeimer.
Mais j'opte pour la première hypothèse à laquelle j'ajoute un acharnement contre ma personne(la deuxième en moins de 15 jours), et avec le climat actuel français à l'égard des nord-africain, j'ai le sentiment pour ne pas dire plus que cet individu est un intime d'une certaine Marine.
En conséquence, je ne perds pas mon temps à répondre aux racistes


L'insulte ne me semble pas être un moyen adéquat de poursuivre une discussion. Cependant, si vous avez des arguments pour étayer votre dernier point de vue, n'hésitez pas à nous en faire part.
« Certaines plages sous-staffées justifient, à iso-effectifs, l’ajustement du workflow via notamment la mise en place de task forces ».

N°1 au classement SMBG des meilleurs forumistes du Village Justice.

   Re: Je suis une juriste lambda. Et alors? Version 2

de lucio   le Mer 27 Avr 2011 11:52

  • "Vétéran"
  •  
  • 623 messages
  • Localisation: 75
  • Profession: Juriste
Mon ego et moi a écrit :Cher Lucio,
Je reconnais sans difficulté la primeur du sang versé. Le duel n'était certes pas personnellement provoqué. Du reste, dans votre exposé du jour, je partage en partie votre regret quant à la promotion dont jouissent de manière déraisonnable certaines formations. Le discours de la corrélation loin d'être avérée entre l'obtention d'un diplôme et celle d'une position sociale est déplorable. Je la tiens partiellement pour liée à la faible reconnaissance dont jouit le monde universitaire : combien de professeurs, pour se sentir exister, vont inventer un Master 2 Droit des Fruits et Légumes ou Droit des mouchoirs en papier ? Je ne condamne pas leur soif de reconnaissance, c'est un moteur assez communément partagé et qui me semble, dans une certaine mesure, peser autant que la rémunération dans l'intérêt porté au travail. L'élitisme républicain, oui, mais à condition de bien définir ce que la République considère comme élite et comment elle parvient à le justifier d'une manière imperméable à la plupart des contestations. Quant à votre métaphore aquatique, qui m'a fait sourire (si si, ça arrive et laure74 que j'ai vue passer l'a déjà constaté) je l'approuve en l'appliquant à la faible information dispensée aux étudiants au long de leur parcours.
MEEM


Cher MEEM,

Les élites républicaines, selon moi, devraient être issues des grandes écoles et universités de la République qui, par leur gratuité, assurent une véritable égalité des chances et une véritable possibilité d'ascenseur social.

Force est de constater qu'aujourd'hui, si on exclut certaines grandes écoles, la plupart des élites sont issues d'écoles de commerce dont le coût est prohibitif : c'est inadmissible dans un pays tel que le notre.

Pour ce qui est des études de droit, je crois que la sélection "par palier" que vous appelez de vos vœux est déjà en vigueur : 75 à 80% d'échec en L1, la même chose en L2, 50% en L3 puis une sélection féroce afin de pouvoir entrer dans les meilleurs M2, ou, tout du moins, les M2 qui assurent une réelle insertion dans le monde du travail.

Au final, et selon moi, entre l'effectif d'une L1 et le nombre global d'étudiants disposant, au bout de 5 années, d'une formation de qualité assurant un emploi, il doit y avoir une perte de 95% (doigt mouillé) soit une sélection plus féroce qu'en fac de médecine !

Bref, une université accessible à tous mais qui laisse sur le bord du chemin la très vaste majorité des étudiants : soit qu'ils quittent le cursus prématurément, soit qu'ils finissent avec des diplômes en carton.

Et bien, personnellement, je préfère que la sélection se fasse en première année, à l'image des études de médecine et ce pour deux raisons :
- pour éviter le gâchis pour ces milliers d'étudiants qui suivent un cursus qui leur sera, au final, inutile ;
- pour éviter l'inflation diplomante qui en arrive à dévaloriser l'ensemble de la filière "droit".

Effectivement, ce système a un coté injuste et ne laisse pas la possibilité à certains étudiants de se révéler sur le tard. Mais, en regard des dégâts provoqué par le système actuel, cela me parait négligeable.

   Re: Je suis une juriste lambda. Et alors? Version 2

de Marion   le Mer 27 Avr 2011 15:19

  • "Membre actif"
  •  
  • 141 messages
  • Localisation: 33
  • Profession: Juriste
Bonjour à tous,

Je suis de retour sur le forum après plusieurs mois d'absence et un déménagement en province.

Je prends ma plume pour répondre à KL sur la question du réseau.

Le réseau se construit par sa propre volonté et mais aussi par les relations amicales et familiales.

Je parle d'expérience : personne dans ma famille n'exerce un métier juridique et que ce soit pour les stages et les emplois je les ai toujours trouvé par moi-même.
J'ai déménagé il y a peu de temps en province en ayant qu'une idée vague du marché du travail. En peu de temps j'ai noué des relations professionnelles avec des directeurs juridiques, eu des entretiens et obtenu un emploi trois mois après mon arrivée. Tout cela car j'ai cultivé mon réseau, suis allée au devant des personnes ayant le pouvoir de recruter sans les connaître et sans recommandation. J'ai obtenu deux emplois sans répondre à une annonce.
Certes, je ne suis plus une jeune diplômée et le fait d'avoir de l'expérience me mets plus l'abri que les JD mais je peux affirmer que la culture du réseau est un bon moyen pour trouver un emploi en plus des réponses à annonces et candidatures spontannées.

Maintenant, il est possible aussi de se poser en victime. Sincèrement, je ne crois pas que cela soit la meilleure solution. Avec ce raisonnement, nous sommes tous victimes de quelque chose ou de quelqu'un. Sans nier les réelles difficultés de la recherche d'emploi et du monde du travail, se débarasser de cette posture est un premier pas vers l'action plutôt que la réaction et le ressentiment.

Marion
quand on voit ce qu'on voit, quand entend ce qu'on entend, on a raison de penser ce qu'on pense!!!

   Re: Je suis une juriste lambda. Et alors? Version 2

de kl   le Jeu 28 Avr 2011 13:24

  • "Membre actif"
  •  
  • 102 messages
  • Localisation: 93
merci pour le message.
Mais quand on parle de culture de réseau, cela sous entend qu'on en a déja un et que 'on ne fait que l'agrandir, le développer.
Avant de le cultiver, il faut le construire, et comment est ce possible pour des gens comme moi, sans expérience et avec des diplômes périmés?
C'est la question que je me pose et qui a été aussi posée par l'auteur du sujet.
La question qui a été posée: quel avenir pour des gens exclus du milieu pendant des années?
Existent-ils des employeurs qui pourront accorder à ces défavorisés une chance, sachant que de bons profils ne manquent pas sur le marché du travail?
Autre question, comment présenter une telle situation dans le cadre d'une candidature?

Afficher les messages postés depuis:
Trier par
Ordre

Au total il y a 88 utilisateurs en ligne :: 0 enregistré, 0 invisible et 88 invités (basées sur les utilisateurs actifs des 5 dernières minutes).
Le record du nombre d’utilisateurs en ligne est de 1718, le Jeu 26 Sep 2024 12:13

Village de la justice et du Droit

Bienvenue sur le Village de la Justice.

Le 1er site de la communauté du droit: Avocats, juristes, fiscalistes, notaires, commissaires de Justice, magistrats, RH, paralegals, RH, étudiants... y trouvent services, informations, contacts et peuvent échanger et recruter. *

Aujourd'hui: 156 370 membres, 27912 articles, 127 262 messages sur les forums, 2 710 annonces d'emploi et stage... et 1 600 000 visites du site par mois en moyenne. *


FOCUS SUR...

• Nouveau : Guide synthétique des outils IA pour les avocats.

• [Dossier] Le mécanisme de la concurrence saine au sein des équipes.




LES HABITANTS

Membres

PROFESSIONNELS DU DROIT

Solutions

Formateurs