LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

J'ai lu quelque part que, de l'aveu de certains, ces cabinets avaient pris l'habitude de "faire des deals" au détriment de faire du droit.

J'ai du mal à comprendre cette citation... Quelle réalité concrète mettez-vous derrière ? Pour moi ça sonne complètement creux.

Vu dans un grand journal "[...]Au point que certains associés parisiens de grands cabinets anglo-saxons s'interrogent : n'ont-ils pas été eux aussi victimes des « années fric » au point de dévoyer leur métier ? « On ne donne plus du conseil juridique, on fait des deals », regrette l'un d'eux en remarquant que le client ne commence à respecter son avocat « que quand il le voit en robe ».[...]

Peut être cela correspond t il à l'engouement de ces dernières années pour les fusions acquisitions/LBO/titrisation...
Il ne faudrait pas non plus tomber dans le cliché:
L'avocat qui s'est "vautrrré dans le stuprrre et la forrrnication" voit subitement La Lumière et décide de devenir un moine-avocat, défendant exclusivement des veuves et des orphelins et refusant d'être payé.

J'imagine que ces avocats ont quand même fait du conseil juridique lorsque leurs clients "concluaient des deals". (ou alors me trompe je?) : Rédiger un contrat, faire un audit juridique, c'est bien du droit!

Bon quand je lis tout ca je suis + que démoralisée ...
En fac en Angleterre ils nous en parlent pas, au contraire on a des cabinets assez prestigieux qui viennent nous donner des conférences en nous disant qu'ils embauchent, y a des contrats pour les jeunes diplomés blabla ...
Mais en vous lisant et en voyant le contexte economique actuel, je me dis que nous, futurs diplomés ca va etre vraiment dur ou alors il faut un LLM d'Harvard +un MS d'HEC,+un master science po ...enfin le truc encore plus démoralisant...

Mais en vous lisant et en voyant le contexte economique actuel, je me dis que nous, futurs diplomés ca va etre vraiment dur ou alors il faut un LLM d'Harvard +un MS d'HEC,+un master science po ...enfin le truc encore plus démoralisant...

je vous "rassure" tout de suite, d'apres les recents echos que j'ai eu, meme les LLM d'Harvard ont du mal a trouver un job.

Les propos sur le "droit international des affaires" me surprennent. Certes, on parle de cabients de dimension internationale qui licencient mais ils licencient surtout en corporate. Un M2 droit des affaires internationales mène au contentieux commercial international, à l'arbitrage (ou l'activité existe) et pas spécialement au corporate (contrairement à un M2 de droit des affaires généraliste.

Aprs, c'est pas parce que des cabinets virent des collaborateurs séniors qu'ils ne recrutent pas. Pas mal d'avocats m'ont dit que ceux qui sont en 1ère ligne se sont justement les collaborateurs seniors qui coûtent bien plus cher qu'un jeune diplômé (l'important n'est pas ici la qualité du travail mais l'économie de coûts).

En conclusion, un étudiant qui cherche son orientation, ne va pas choisir en fonction de la conjoncture ca serait absurde. La pratique des affaires évoluera peut être mais il y'aura toujours besoins de juristes d'affaires quand la croissance sera repartie.

Mais en vous lisant et en voyant le contexte economique actuel, je me dis que nous, futurs diplomés ca va etre vraiment dur ou alors il faut un LLM d'Harvard +un MS d'HEC,+un master science po ...enfin le truc encore plus démoralisant...

je vous "rassure" tout de suite, d'apres les recents echos que j'ai eu, meme les LLM d'Harvard ont du mal a trouver un job.

J'espère que c'est une blague ...

Ca m'avance pas tout ça...

c'est vrai que nous nous égarons!
faire des études à l'étranger est bien sur une bonne idée. Mais je pense qu'il est important aussi d'avoir une formation complète et approfondie en France aussi! A savoir M1 et M2 en France puis evtl partir en LLM ou autre.

Si tu comptes passer le CRFPA, il faut savoir qu'il est possible de faire le PPI (6 mois) à l'étranger (entreprise, cabinet d'avocat...), je pense que c'est un très bon moyen d'améliorer son anglais et d'acquérir de l'expérience à l'international

Mais en vous lisant et en voyant le contexte economique actuel, je me dis que nous, futurs diplomés ca va etre vraiment dur ou alors il faut un LLM d'Harvard +un MS d'HEC,+un master science po ...enfin le truc encore plus démoralisant...

je vous "rassure" tout de suite, d'apres les recents echos que j'ai eu, meme les LLM d'Harvard ont du mal a trouver un job.

J'espère que c'est une blague ...

Non, malheureusement, la crise frappe tout le monde.

Certes, on parle de cabients de dimension internationale qui licencient mais ils licencient surtout en corporate.

Surtout en corporate, certes, mais pas uniquement. Il ne faut pas se voiler la face, les departements real estate, contentieux, arbitrage, propriete intellectuelle, etc. sont egalement affectes.

S'il est vrai que l'activité existe encore dans certains domaines, le fait est qu'il n'y a tout simplement pas assez de travail pour occuper tout le monde, et du coup, les cabinets gelent les recrutements et demandent aux collaborateurs de partir (les collaborateurs juniors ne sont pas epargnes).

Un exemple (parmi tant d'autres) pris a l'etranger:
http://abajournal.com/news/clifford_cha ... ny_and_dc/

Et une belle citation:

"Despite expectations of more litigation work because of the global financial crisis, the work hasn't yet materialized. So one of the world's biggest law firms, Clifford Chance, has laid off 20 U.S. litigation associates because of market conditions.
Mark Kirsch, who heads the firm's litigation and dispute resolution group, says its core litigation areas remain strong, but some, such as intellectual property litigation, have suffered in the international financial downturn sparked by the U.S. mortgage meltdown"

c'est pas parce que des cabinets virent des collaborateurs séniors qu'ils ne recrutent pas.

Certes, mais le fait est que plusieurs cabinets ont mis en place un gel au niveau des embauches (la seule exception etant pour les profils tres experimentes, qui apportent avec eux des clients importants et donc un chiffre d'affaires)

Pas mal d'avocats m'ont dit que ceux qui sont en 1ère ligne se sont justement les collaborateurs seniors qui coûtent bien plus cher qu'un jeune diplômé (l'important n'est pas ici la qualité du travail mais l'économie de coûts)

Oui, il y a une question de couts, mais d'apres ce que j'ai pu observer, les juniors sont egalement vises: apres tout les juniors ont peu ou pas d'experience, il faut donc les former (ce qui a un cout), et il est evident que les cabinets hesitent a recruter un junior (peu importe son cout) s'il y a deja pas assez de travail pour occuper tout le monde (rajouter un nouveau collaborateur ne ferait qu'empirer les choses). Un senior peut s'occuper des dossiers de maniere bien plus rapide qu'un junior, et peut carrement prendre la place de 3-4 juniors en terme de travail. De plus, il est evident que le collaborateur junior s'occupe uniquement de taches basiques (due diligence, etc.) alors qu'un collaborateur senior peut lui s'occuper de choses bien plus techniques... Se debarasser completement des seniors n'a aucun sens, car le cabinet aura du mal a gerer les dossiers une fois que l'economie repart. Car les seniors ont une connaissance pointue et sont des specialistes dans leur domaine, donc plus difficiles a remplacer, alors que n'importe jeune diplome peut prendre la place du junior.

un étudiant qui cherche son orientation, ne va pas choisir en fonction de la conjoncture ca serait absurde.

Non, mais un etudiant determine son orientation en fonction des debouches...

En tout cas, c'est ce que semblent penser les ecoles, dont Dauphine qui a choisi des fermer l'un de ses masters en finance en raison des faibles debouches a l'heure actuelle.

Et bien, ce n'est guère encourageant tout ça pour nous futurs diplomés à court terme ...