Bonjour Benjamin, à mon tour je vous réponds :
1- Dans votre travail, quel est votre rapport à Legifrance ? en termes de fréquence d'utilisation et de "productivité"Indispensable, même si Legifrance a parfois des ratés sur des évolutions législatives, je l'utilise depuis pas mal d'années et je suis familier à son interface. Du coup, c'est le site que je privilégie, en plus de deux avantages à mon sens décisifs : authenticité (c'est un site gouvernemental) et gratuité. Avec le progrès conséquent depuis deux ans je crois, de ne plus interrompre les sessions de navigation au bout de 10 ou 15 minutes, qui mettaient à bas des recherches et imposaient, à une époque où les navigateurs ne comportaient pas d'onglets, d'ouvrir parfois des dizaines de fenêtres.
2- Pensez-vous que Legifrance peut se substituer à l'édition juridique (livres, CD-Rom et sites payant des éditeurs) ? Si oui, avez vous récemment diminué votre consommation d'édition juridique et/ou stoppé un abonnement ?Non, ce qui est logique, puisque la contrepartie du paiement doit justifier les tarifs parfois élevés des éditions juridiques payantes. Il y a plutôt, comme pour ce que disait l'excellent gerard-gaby, complémentarité entre les deux modalités.
3- Que pensez-vous du site Legifrance et quelle amélioration souhaiteriez vous ?Dans l'ensemble satisfait, j'aimerais que le moteur de recherche soit plus performant et que les arrêts notamment soient plus clairement distingués. Peut-être inclure de nouveaux critères de recherche (l'auteur d'une note, une référence dans une parution juridique).
4- Votre cabinet achète-t-il des licences de réutilisation de données juridiques ? et si oui, le coût technique de réception et d'exploitation vous semble-t-il fort ?Pas de cabinet mais une entreprise en ce qui me concerne. Et un service juridique représentant 0,5% de l'effectif total, autant dire que les coûts de ce service sont assez réduits comparativement à l'ensemble des charges de l'entreprise.
5- Enfin, à un niveau "expert" en droit, pensez-vous que la doctrine et les commentaires soient toujours indispensables ?Oui : il faudrait être à la fois naïf et prétentieux pour affirmer n'avoir pas besoin d'un autre point de vue pour bien comprendre un arrêt. Une chose est de le comprendre, une autre est de bien le comprendre. En outre, doctrine et commentaires sont proposés par des spécialistes qui vont, plus systématiquement que Legifrance, dresser des parallèles avec d'autres jurisprudences (arrêts des mêmes formations ou des mêmes cours/conseils sur un thème précis, comparaisons internationales, évolution dans le temps en particulier, éventuellement des liens avec l'actualité législative qu'il est difficile de suivre avec une grande acuité en même temps qu'on exerce son emploi).
Pourriez-vous aussi m'indiquer votre poste/domaine d'étude/ niveau svp ?Juriste dans une compagnie d'assurances, doctorant en droit international (public et j'attends déjà les commentaires ironiques de matthejoke s'il passe par ici).
PS : désolé si le poste peut paraître mal placé. Je l'ai posé rationnellement dans le poste ayant le plus de message

Faute de mieux, le modérateur discrètement caché sous le pseudonyme "Mon ego et moi" ne voit pas de raison de déplacer votre sujet, qui ne peut que s'accommoder plus ou moins de chaque fil. Dis-je avant de me faire taper sur les doigts par un administrateur moins compréhensif.