L’intelligence artificielle est définie par l’un de ses créateurs, Marvin Lee Minsky, comme « la construction de programmes informatiques qui s’adonnent à des tâches qui sont, pour l’instant, accomplies de façon plus satisfaisante par des êtres humains car elles demandent des processus mentaux de haut niveau tels que : l’apprentissage perceptuel, l’organisation de la mémoire et le raisonnement critique » [1].
Pas question ici de réduire notre propos au seul robot intelligent défini comme « un assemblage complexe de pièces mécaniques et de pièces électroniques pouvant être pilotées par une intelligence artificielle » [2]. Ces robots dit humanoïdes ou androïdes dont l’apparence rappelle celle du corps humain, se développent à grande vitesse, à l’image du robot Nao qui a été développé pour interagir avec les hommes ou du robot Actroid-DER destiné à assurer des fonctions d’accueil du public. Certains prédisent que d’ici 2030 ces robots seront capables de réaliser le travail accompli par de jeunes avocats ou juristes [3] mais ils n’ont pas encore fait leur apparition dans les cabinets, études notariales ou entreprises.
Il s’agira donc d’aller plus loin, parce que l’intelligence artificielle se retrouve dans les systèmes informatiques de nombreux sites internet y compris juridiques et permet de réaliser un travail nécessitant des capacités intellectuelles, appartenant autrefois uniquement à l’être humain. Ces systèmes sont capables d’apprendre c’est-à-dire d’intégrer des nouvelles informations, et de s’adapter en fonction de ces dernières.
L’intelligence artificielle a cette particularité qu’elle existe grâce à la création d’algorithmes qui peuvent se définir comme des méthodes visant à résoudre un problème ou à faire quelque chose de façon systématique en fonction des informations dont le système informatique dispose.
C’est sur la base d’un algorithme puissant sans cesse développé et modifié que Google est devenu un géant de l’Internet, indispensable aux particuliers comme aux entreprises pour de multiples raisons. C’est aussi sur la base d’algorithmes que des dépêches sportives ou financières peuvent aujourd’hui être réalisées automatiquement [4]. Le métier de courtier en assurances est déjà en partie automatisé grâce à des logiciels. Des diagnostics médicaux, pour les cancers du poumon ou du cerveau surtout, peuvent être réalisés par Watson, le robot développé par IBM. L’accueil physique des clients par un robot humanoïde a commencé au Japon dans un grand magasin de Tokyo [5] et dans un hôtel [6].
Les exemples foisonnent dans chaque secteur d’activité et l’industrie du droit n’est pas épargnée. De la création automatique de documents juridiques à la recherche automatique de solutions grâce au recoupement de données multiples, c’est une véritable révolution à laquelle il faut se préparer et s’adapter dès à présent.
Les opportunités sont nombreuses (2ème partie de notre dossier) mais elles ne sont pas sans risques tant pour le justiciable que pour les professionnels du droit (3ème partie)...
Discussions en cours :
Bonjour,
Cet article est intéressant. Je vous invité à lire l’article que j’ai publié ce mois ci sur le sujet de la révolution de la robotique intitulé Robolution que vous pouvez lire à cette adresse http://www.lexweb.fr/droit-et-robolution/
LW
www.lexweb.fr
Bonjour,
Merci de votre commentaire. Je viens de lire votre article très intéressant également.
Nous n’en sommes qu’au début, le sujet est passionnant et inquiétant à la fois que ce soit pour les professionnels du droit ou tout autre métier.
au moins on aura peut etre une chance de voir le droit , et le stricte droit appliqué sans jeux d’influences et corruption....