"C’est compliqué de trouver un avocat pour mes besoins spécifiques", un lieu commun souvent lu et entendu. Comment font les Français qui ont déjà eu recours à un avocat ? Une bonne question qui intéressera tous ceux qui réfléchissent à toucher une nouvelle clientèle.
Le sondage du CNB [1] nous précise des chiffres que l’on imaginait intuitivement :
37% des personnes interrogées ont recours au bouche-à-oreille (en demandant à un proche) ;
19% par une recherche internet (auxquels on peut ajouter les 11% de recherche sur Avocat.fr ou sur un autre site) ;
8% en contactant le Barreau de leur villes (intéressant, de quoi pousser les barreaux à continuer leurs efforts de communication !)
Autre résultat notable enfin : celui de la réponse "Autre" soit 23%, mais on aimerait savoir ce que cela recouvre...
- Baromètre des droits et de l’accès au droit CNB/ODOXA.
Bien entendu aujourd’hui, avant de consulter un avocat, le public se renseigne, cherche, s’informe (cela concerne bien plus de personnes que celles faisant appel à un avocat)... Au total, à 58% via Internet, un chiffre que l’étude détaille ainsi :
à 37 % sur Internet ;
à 21% grâce à l’IA. Une donnée à relativiser quand même, puisque pour 17% il s’agit de recherche sur un moteur de recherche, que l’étude classe dans l’IA.
- Baromètre des droits et de l’accès au droit CNB/ODOXA.
Et si on parlait confiance ?
Intéressante donnée à mettre en parallèle : qui sont "les acteurs de confiance pour aider à réparer une injustice" plébiscités par les français ? Les avocats arrivent en tête avec un score de 43% en moyenne (et une grande disparité en France, avec 51% en Provence Alpes Côte d’Azur contre 40% dans les Hauts-de-France).
Arrive en deuxième position, à 33%, non pas les forces de l’ordre (12% seulement) mais les associations de défense des victimes.
Autre chiffre qui fera plaisir aux avocats : à 69%, ils restent la profession juridique vers laquelle les Français se tourneraient le plus en cas de question de droit/problème juridique, loin, très loin devant les notaires (10%) ou les huissiers (5%).
Ces données peuvent être complétées par une autre enquête du CNB (en partenariat avec Via Voice) relative à l’utilisation de l’IA par les clients, qui note « une part significative des clients particuliers utilise déjà l’IAG pour des questions juridiques », avec pour première raison celle de « mieux comprendre leur dossier. »
- Infographie extraite de l’enquête L’Intelligence Artificielle Générative et la profession d’avocat CNB Via Voice
Pour eux (les clients), « une part significative des clients particuliers utilise déjà l’IAG pour des questions juridique » à 70%, et y voient une prise en charge plus rapide et efficace (avec quasiment le même pourcentage).
À noter enfin : les choses sont légèrement différentes pour les clients qualifiés de « professionnels » par le rapport, qui sont plus circonspects sur certains usages de l’IA (exemple : seulement 55% pour apporter la bonne réponse à une problématique juridique).
Discussion en cours :
Des chiffres intéressants ! A titre personnel, je trouve plus rassurant de passer par la bouche-à-oreille, qui me permet d’avoir un avis plus "sûr" (entre grosses guillemets) qu’un avis posté sur internet, surtout pour ce type de profession.