LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Pardon d'insister, mais je trouve le débat intéressant donc je poursuis mon argumentation.

Ce débat, très franco-français, je l'ai inversement chez mes amis artistes.

Moi, si je vais chez un avocat spécialiste de la PLA, je me demande avant tout s'il va bien traiter mon dossier, pas s'il tappera le boeuf avec moi à la sortie du boulot.

Taper un "boeuf" non mais d'avoir une connaissance pratique et théorique de la musique. Si un musicien vient voir un avocat musicien et lui dit: puis je protéger cette suite d'accord 7e de dominante suivi d'un accord de sixte et quarte, ou mon sample est-il juridiquement reconnaissable si je lui applique un compresseur, un noise gate et une réverbération à convolution? il sait immédiatement ce qu'il veut dire. Il n'a pas besoin de se faire expliquer les termes techniques. Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. Mais je vous accorde qu'il n'est pas besoin d'être artiste ACTUELLEMENT pour le savoir.

On peut penser aussi en terme de réseau de clientèle. Cela met à bas les éventuelles barrières lors de la prospection (et chez les artistes il y en a sur ce point).

Par ailleurs un avocat est là pour "défendre" les intérêts d'une clientèle qu'il peut refuser, il n'est pas là pour "représenter" une autorité morale comme le juge par exemple. Je ne crois pas qu'on puisse connaître très bien une matière si on ne l'a jamais pratiqué. Pratiquer l'art, dans ce cas n'est pas ce un plus lorsqu'il s'agit de défendre un artiste?

J'ai du mal du coup à comprendre l'argumentation de l'Ordre. Pourquoi ne pas y voir de la complémentarité?

Je sais Ark que tu comprends l'argumentation de l'Ordre, je peux comprendre la motivation de l'Ordre d'ailleurs. Mais je me demande si c'est fructueux "économiquement" d'avoir une telle position pour défendre l'image de la profession.

On n'a pas reproché à Noël Mamère d'avoir une activité politique par exemple... Pourtant cela pourrait aussi ternir son image

Mon argumentation a une faille

Si on suit mon argumentation, le mieux serait sans doute d'être artiste PUIS avocat après abandon de son activité première IL me semble d'ailleurs que c'est un parcours qui se pratique...

Deshayes, je suis tout à fait d'accord avec toi.
Rien de tel pour un avocat de connaître l'envers du décor (c'est-à-dire le milieu dans lequel évolue son client) afin de mieux comprendre son client et par-là même de mieux le défendre.
Ensuite, en déontologie, je n'y connais rien (je sais il faut que je parcours le forum)...
Par contre, ça m'intéresse, ce débat! J'attends les argumentations avec impatience!

il sait immédiatement ce qu'il veut dire. Il n'a pas besoin de se faire expliquer les termes techniques. Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. Mais je vous accorde qu'il n'est pas besoin d'être artiste ACTUELLEMENT pour le savoir.
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Je ne crois pas qu'on puisse connaître très bien une matière si on ne l'a jamais pratiqué. Pratiquer l'art, dans ce cas n'est pas ce un plus lorsqu'il s'agit de défendre un artiste?
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Mais je me demande si c'est fructueux "économiquement" d'avoir une telle position pour défendre l'image de la profession.

Je synthétise quelques bouts volontairement parce qu'ils renvoient tous à la même idée (tout à fait défendable). Je resterai néanmoins sur la mienne en pensant que le fait d'être artiste et avocat n'influe que de façon extremement minime sur l'efficacité de ton travail et qu'un avocat "pur jus" est tout aussi compétent (comme tu le dit, bien que le mot "actuellement" en majuscule suscite quelques interrogations"). Le plus, c'est juste pour les relations à mon avis. Bref, on va pas s'éterniser là dessus, meme si c'est effectivement intéressant d'en parler (et dsl pour le retard de réponse).

ou mon sample est-il juridiquement reconnaissable si je lui applique un compresseur, un noise gate et une réverbération à convolution?

Pense néanmoins à faire passer le tout dans un préamplis Avalon, et de mettre un filtre passe haut à 400hz pour éviter de faire écrêter sauvagement le signal que tu finiras de traiter avec un hard limiter et non un compresseur (ou un compresseur multibande) avant de mettre la touche finale avec ce petit flanger issue de tes instru vst. C'est pourtant simple comme bonjour non ?

Allo? Cékoitoutecettetechnik?

Une technique pour éviter la saturation du son

Wow...

ou mon sample est-il juridiquement reconnaissable si je lui applique un compresseur, un noise gate et une réverbération à convolution?

Pense néanmoins à faire passer le tout dans un préamplis Avalon, et de mettre un filtre passe haut à 400hz pour éviter de faire écrêter sauvagement le signal que tu finiras de traiter avec un hard limiter et non un compresseur (ou un compresseur multibande) avant de mettre la touche finale avec ce petit flanger issue de tes instru vst. C'est pourtant simple comme bonjour non ?

Mince, j'ai du me tromper et poster sur guitariste.com, section matos....

Je reviens dans le débat après un siècle de retard.

J'aurais tendance à être d'accord avec Ark sur un point: pas besoin d'être artiste pour faire du droit de la PLA. Si je pousse le raisonnement à l'extrême je dirais que les avocats pénalistes ne sont pas (tous ) délinquants....ca ne les empêche pas de défendre correctement leurs clients !

Par contre, je persiste à dire qu'il y a un grand écart sur le plan déontologique entre l'exercice par un avocat d'une activité artistique et la pratique d'activités contraires à l'ordre public ou plus précisément à son serment (pour rappel dans le désordre: conscience, probité, indépendance, dignité et humanité). Certaines activités dites artistiques peuvent sans doute porter atteinte à ce serment, mais elles ne sont pas légion... En matière musicale, sans polémiquer, le public français a déjà prouvé qu'il vénérait des chanteurs de soupes indignes et inhumaines....je pense que néanmoins un avocat, aussi indigne soit-il, peut faire des covers de la Star ac' pendant son temps libre sans être radié sans préavis !

Il en va autrement à mon sens des avocats pris sur le fait en état alcoolique, et je trouve qu'un avocat qui bafoue tous les jours le code de la route (comme à mon avis 50% de la profession) viole plus souvent son serment qu'un avocat guitariste amateur, même dans un groupe de bourrin.

Bonjour,

Je n'ai pas de réponse à vous apporter, mais j'ai en mémoire 2 cas:

- il y a quelques années, dans le sud de la France, une avocate a été sanctionnée par l'ordre parce qu'elle participait à un festival artistique de rue. De mémoire, la sanction n'était pas motivée par l'exercice d'une activité artistique, mais pour "mendicité" (l'avocate donnait une représentation avec d'autres personnes et demandait de l'argent aux passants - dans un étui de guitare ou quelque chose du genre).

- durant mes études, à Clermont-Ferrand, je me souviens d'un avocat du barreau local qui jouait de la musique (de Jazz je crois). Il avait même sorti un album et je me souviens qu'on en avait parlé dans la presse. Je ne crois pas qu'il ait été sanctionné !