Forum : Emploi et carrière

Sujet : Que ne donnerais-je pas pour un stage... de qualité!?!

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de AlexandreR   le Mar 26 Mai 2009 19:13

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goat a écrit :
Quant au Royaume-Uni, il est très fréquent que les étudiants ne s'engagent dans les études de droit qu'après une première formation dans une autre matière (environ 50% des solicitors d'une classe d'âge). Cette option a même été institutionalisée avec la création du GDL (Graduate Diploma in Law).

Donc parler des ESC françaises en évoquant un snobisme gaulois isolé du reste du monde, c'est un peu réécrire l'histoire.


Je ne sais pas d'où sort ce chiffre, mais je pense qu'il recouvre l'ensemble de la profession, et non le secteur du droit des affaires. Quoi qu'il en soit, une majorité d'avocats dans des grands cabinets comme Clifford Chance à Londres ou des cabinets américains à Londres ont un profil exclusivement en Droit.

Quant à ceux qui auraient une formation autre, il ne s'agit pas de candidats qui auraient cherché à compléter leur formation ou quoi que ce soit, mais il s'agit plutôt de candidats qui souhaitent se réorienter et se reconvertir dans le milieu juridique. D'ailleurs, ce n'est un secret pour personne au Royaume-Uni: le GDL est avant tout un "conversion course".

Je cite la description du GDL sur le site de l'école BPP: "the GDL is a conversion programme enabling graduates in any non-law subject to convert to a career in law." Les Anglais ont simplement voulu créer des passerelles pour faciliter une éventuelle réorientation professionnelle.

Rien à voir donc avec la France où les étudiants dévalorisent eux-mêmes leur formation et pensent qu'ils doivent absolument faire "toujours plus d'études pour espérer trouver un job". Ainsi, au Royaume-Uni, on voit des profils ayant fait philo, histoire, etc. (et donc sans aucun rapport avec le monde du droit ni même du monde des affaires) entamer le GDL. Souvent, un tel changement de carrière est lié aux débouchés incertains de la formation initiale...

Il ne s'agit pas comme vous le prétendez d'acquérir une double compétence pour pouvoir exercer la profession d'avocat, mais il s'agit belle et bien d'une simple réorientation professionnelle!!!

Donc effectivement je pense qu'il y a un snobisme français, qui est probablement lié à une grande ignorance et une incompréhension du système éducatif anglo-saxon.


Je ne suis pas d'accord avec vous sur votre vision du système anglais.

Passer par le GDL n'a rien d'une reconversion au sens où vous l'entendez. Nombreux sont les étudiants qui choisissent d'étudier la littérature ou l'histoire avec pour projet de devenir avocat d'affaires. Ce choix peut être gouverné par une volonté d'obtenir de meilleurs résultats qu'en droit ou par d'étudier un sujet spécifique avant de faire une carrière juridique. Ce n'est pas une réorientation professionnelle, car souvent, ils n'envisagent même pas de chercher un job dans leur domaine d'études. Ils hésitent parfois entre devenir banquier, manager ou avocat d'affaire, mais pas entre prof d'histoire ou avocat.

Les cabinets d'affaires anglo-saxons ne s'y trompent pas et accueillent une grande partie de ces "non law graduates" qui ne sont pas du tout considérés comme s'étant reconvertis fautes de débouchés.

Je cite par exemple le site de recrutement d'Herbert Smith:
Can I apply for a training contract if I haven’t studied law as a degree?
Yes. On average, over 45% of our trainee intake is from non-law degree students. This helps to ensure our intake is as diverse as possible.


ou Norton Rose:
Can I apply if I haven't studied law?Yes. Each year approximately 40 - 45 per cent of our trainees come from non law backgrounds.

   

de Mr_Tom   le Mer 27 Mai 2009 2:26

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goat a écrit :Certes, aux USA les études de Droit se font après un Bachelor mais les profils Droit + management sont plutôt rares aux USA. Un Bachelor of Sciences est nettement plus répandu par exemple, pourtant il n'y a pas une prolifération de tels profils en France. Et ne croyez pas que ces profils partent tous travailler dans le milieu pharmaceutique, beaucoup deviennent avocats dans des grands cabinets d'avocats et travaillent en... Corporate. Donc rien à voir avec leur formation initiale et aucun rapport avec le monde des affaires.

Par ailleurs, aux USA, le Bachelor le plus répandu est le Bachelor of Arts qui est une formation très large. Donc une fois de plus pas de spécialisation, et c'est bien normal: l'accès aux law schools étant très sélective et élitiste aux USA, les candidats préfèrent garder un profil généraliste, au cas où.


Oulà... Attendez, j'ai peur de ne pas vous comprendre...

Juste pour mettre les choses au clair, un BSc (bachelor of sciences) n'est pas un diplôme en sciences ou en pharmacie...
Et un BA (bachelor of arts) n'est pas un diplôme en art ou autre cursus généraliste...
Ca n'a rien à voir avec une sésure de ce type.

Le BSc désigne aux Etats Unis un diplôme très spécialisé faisant appel aux méthodes quantitatives. En gros, c'est les sciences dures. Il existe des BSc en mathématiques, en statistiques, en comptabilité, en économie, en physique, en chimie, en finance etc...

Le BA désigne à l'inverse un diplôme souvent dédié aux sciences humaines. Les matières dont il s'agit ici ont un spectre plus large mais la formation reste spécialisée. Il existe des BA en littérature, en histoire, en géographie, en langues, en sciences plitiques, en management, en musique, etc...

A noter qu'aux Etats-Unis, un Bachelor en management (par exemple) peut être soit un BSc, soit un BA selon la place réservée aux méthodes quantitatives dans le programme. Ca variera selon les universités.

Cette mise au point étant faite, est-il nécessaire d'avoir fait un Bsc en finance avant son juris Doctor pour faire du droit des affaires ? Non, évidemment. Je disais précédemment qu'en France les départements corporate comportent rarement plus de 15% d'avocats formés au droit et au management. Or, on est dans le même ordre d'idées aux Etats-Unis.

Il est vrai qu'on trouve dans les départements corporate américains des étudiants ayant un BA en histoire et un Juris doctor. Ceci dit, les avocats qui mettent de la cohérence dans leur cursus sont très avantagés.

ex : un BSc en Biologie + le Juris doctor pour faire ... du droit des biotechnologies ! ou un BSc en informatique + le Juris doctor pour faire... du droit des NTIC ! ou un BSc en business + un Juris doctor pour faire... du droit des affaires ! Bref, chacun aura compris le principe.

L'idée aux Etats-Unis, c'est que le droit est une fiction qui habille une matière sous-jacente. Et l'étude de ce sous-jacent est vivement encouragée.

En fait, l'organisation des études juridiques aux Etats-Unis fait que 100% des étudiants en droit ont un double cursus... que certains utilisent à meilleur escient que d'autres.

goat a écrit :
Quant au Royaume-Uni, il est très fréquent que les étudiants ne s'engagent dans les études de droit qu'après une première formation dans une autre matière (environ 50% des solicitors d'une classe d'âge). Cette option a même été institutionalisée avec la création du GDL (Graduate Diploma in Law).


Je ne sais pas d'où sort ce chiffre, mais je pense qu'il recouvre l'ensemble de la profession, et non le secteur du droit des affaires.


Oui, c'est vrai. La popularité du GDL ne se limite pas au droit des affaires. Environ 50% des jeunes sollicitors anglais on fait une autre formation avant de faire du droit, toutes spécialités confondues.

Comme aux Etats-Unis, on trouve parmi les jeunes solicitors anglais des personnes ayant étudié dans un premier temps la littérature ou les langues (ces deux matières sont extrèmement appréciées). Mais on trouve aussi des titulaires d'un Bachelor en sciences naturelles, en chimie etc...

Et bien entendu, on compte aussi des étudiants ayant un BSc in business/ finance/ management/ accoutancy etc...

goat a écrit :Quoi qu'il en soit, une majorité d'avocats dans des grands cabinets comme Clifford Chance à Londres ou des cabinets américains à Londres ont un profil exclusivement en Droit.
Quant à ceux qui auraient une formation autre, il ne s'agit pas de candidats qui auraient cherché à compléter leur formation ou quoi que ce soit, mais il s'agit plutôt de candidats qui souhaitent se réorienter et se reconvertir dans le milieu juridique. D'ailleurs, ce n'est un secret pour personne au Royaume-Uni: le GDL est avant tout un "conversion course".

Il ne s'agit pas comme vous le prétendez d'acquérir une double compétence pour pouvoir exercer la profession d'avocat, mais il s'agit belle et bien d'une simple réorientation professionnelle!!!


Je vous renvoie aux exemples d'AlexandreR. Ils parlent d'eux même, Herbert Smith et Norton Rose étant des cabinets de premier plan en Europe. Pour le reste, je crois que vous faites une erreur de traduction.

"Conversion course" ne se traduit pas en français par "cours de reconversion", ou "formation de réorientation". Une telle traduction comporte en français un aspect péjoratif qui n'existe pas en anglais. Le GDL n'est pas là pour aider certains étudiants à fuire des filières sans débouchés. C'est une formation sélective qui ne se comprend qu'une fois qu'on a admis que les anglais sont plus ouverts d'esprit que nous.

Quant à la brochure de BPP, elle est à prendre dans un sens administratif et technique, et surtout pas sociologique.

Le GDL est tout simplement un cours accéléré en droit qui permet en un an de couvrir l'essentiel du programme d'un bachelor's in law. Cette formule est extrèmement appréciée parce qu'elle permet d'avoir des profiles variés au sein des équipes juridiques (les remarques que je faisais sur le système US sont aussi valables ici). Les étudiants formés de cette façon ne formeraient pas 50% d'une génération de solicitors si ce n'était pas le cas. Et les cabinets anglais de premier plan n'encourageraient pas ces étudiants à postuler.

goat a écrit :Donc effectivement je pense qu'il y a un snobisme français, qui est probablement lié à une grande ignorance et une incompréhension du système éducatif anglo-saxon.


Je ne préfère pas répondre à ça.

   

de Mr_Tom   le Mer 27 Mai 2009 8:58

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Mr_Tom a écrit :
goat a écrit :Certes, aux USA les études de Droit se font après un Bachelor mais les profils Droit + management sont plutôt rares aux USA. Un Bachelor of Sciences est nettement plus répandu par exemple, pourtant il n'y a pas une prolifération de tels profils en France. Et ne croyez pas que ces profils partent tous travailler dans le milieu pharmaceutique, beaucoup deviennent avocats dans des grands cabinets d'avocats et travaillent en... Corporate. Donc rien à voir avec leur formation initiale et aucun rapport avec le monde des affaires.

Par ailleurs, aux USA, le Bachelor le plus répandu est le Bachelor of Arts qui est une formation très large. Donc une fois de plus pas de spécialisation, et c'est bien normal: l'accès aux law schools étant très sélective et élitiste aux USA, les candidats préfèrent garder un profil généraliste, au cas où.


Oulà... Attendez, j'ai peur de ne pas vous comprendre...

Juste pour mettre les choses au clair, un BS (bachelor of sciences) n'est pas un diplôme en sciences ou en pharmacie...
Et un BA (bachelor of arts) n'est pas un diplôme en art ou autre cursus généraliste...
Ca n'a rien à voir avec une sésure de ce type.

Le BS désigne aux Etats Unis un diplôme très spécialisé faisant appel aux méthodes quantitatives. En gros, c'est les sciences dures. Il existe des BS en mathématiques, en statistiques, en comptabilité, en économie, en physique, en chimie, en finance etc...

Le BA désigne à l'inverse un diplôme souvent dédié aux sciences humaines. Les matières dont il s'agit ici ont un spectre plus large mais la formation reste spécialisée. Il existe des BA en littérature, en histoire, en géographie, en langues, en sciences plitiques, en management, en musique, etc...

A noter qu'aux Etats-Unis, un Bachelor en management ou en économie (par exemple) peut être soit un BS, soit un BA selon la place réservée aux méthodes quantitatives dans le programme. Ca variera selon les universités.

Cette mise au point étant faite, est-il nécessaire d'avoir fait un Bsc en finance avant son juris Doctor pour faire du droit des affaires ? Non, évidemment. Je disais précédemment qu'en France les départements corporate comportent rarement plus de 15% d'avocats formés au droit et au management. Or, on est dans le même ordre d'idées aux Etats-Unis.

Il est vrai qu'on trouve dans les départements corporate américains des étudiants ayant un BA en histoire et un Juris doctor. Ceci dit, les avocats qui mettent de la cohérence dans leur cursus sont très avantagés.

ex : un BS en Biologie + le Juris doctor pour faire ... du droit des biotechnologies ! ou un BS en informatique + le Juris doctor pour faire... du droit des NTIC ! ou un BS en business + un Juris doctor pour faire... du droit des affaires ! Bref, chacun aura compris le principe.

L'idée aux Etats-Unis, c'est que le droit est une fiction qui habille une matière sous-jacente. Et l'étude de ce sous-jacent est vivement encouragée.

En fait, l'organisation des études juridiques aux Etats-Unis fait que 100% des étudiants en droit ont un double cursus... que certains utilisent à meilleur escient que d'autres.

(PS : je n'ai pas voulu compliquer les choses, mais sachez qu'il existe aux Etats-unis des bachelors encore plus spécifiques que les BA et les BS, tels que les Bachelors in engineering ou BEng, ou les Bachelors in Architecture ou BArch).

goat a écrit :
Quant au Royaume-Uni, il est très fréquent que les étudiants ne s'engagent dans les études de droit qu'après une première formation dans une autre matière (environ 50% des solicitors d'une classe d'âge). Cette option a même été institutionalisée avec la création du GDL (Graduate Diploma in Law).


Je ne sais pas d'où sort ce chiffre, mais je pense qu'il recouvre l'ensemble de la profession, et non le secteur du droit des affaires.


Oui, c'est vrai. La popularité du GDL ne se limite pas au droit des affaires. Environ 50% des jeunes sollicitors anglais on fait une autre formation avant de faire du droit, toutes spécialités confondues.

Comme aux Etats-Unis, on trouve parmi les jeunes solicitors anglais des personnes ayant étudié dans un premier temps la littérature ou les langues (ces deux matières sont extrèmement appréciées). Mais on trouve aussi des titulaires d'un Bachelor en sciences naturelles, en chimie etc...

Et bien entendu, on compte aussi des étudiants ayant un BSc in business/ finance/ management/ accoutancy etc...

(Note : BS aux US = BSc au RU)

goat a écrit :Quoi qu'il en soit, une majorité d'avocats dans des grands cabinets comme Clifford Chance à Londres ou des cabinets américains à Londres ont un profil exclusivement en Droit.
Quant à ceux qui auraient une formation autre, il ne s'agit pas de candidats qui auraient cherché à compléter leur formation ou quoi que ce soit, mais il s'agit plutôt de candidats qui souhaitent se réorienter et se reconvertir dans le milieu juridique. D'ailleurs, ce n'est un secret pour personne au Royaume-Uni: le GDL est avant tout un "conversion course".

Il ne s'agit pas comme vous le prétendez d'acquérir une double compétence pour pouvoir exercer la profession d'avocat, mais il s'agit belle et bien d'une simple réorientation professionnelle!!!


Je vous renvoie aux exemples d'AlexandreR. Ils parlent d'eux même, Herbert Smith et Norton Rose étant des cabinets de premier plan en Europe. Pour le reste, je crois que vous faites une erreur de traduction.

"Conversion course" ne doit pas se traduire en français par "cours de reconversion", ou "formation de réorientation". Une telle traduction comporte en français un aspect péjoratif qui n'existe pas en anglais. Le GDL n'est pas là pour aider certains étudiants à fuire des filières sans débouchés. C'est une formation sélective qui ne se comprend qu'une fois qu'on a admis que les anglais sont plus ouverts d'esprit que nous.

Quant à la brochure de BPP, elle est à prendre dans un sens administratif et technique, et surtout pas sociologique.

Le GDL est tout simplement un cours accéléré en droit qui permet en un an de couvrir l'essentiel du programme d'un bachelor's in law. Cette formule est extrèmement appréciée parce qu'elle permet d'avoir des profiles variés au sein des équipes juridiques (les remarques que je faisais sur le système US sont aussi valables ici). Les étudiants formés de cette façon ne formeraient pas 50% d'une génération de solicitors si ce n'était pas le cas. Et les cabinets anglais de premier plan n'encourageraient pas ces étudiants à postuler.

goat a écrit :Donc effectivement je pense qu'il y a un snobisme français, qui est probablement lié à une grande ignorance et une incompréhension du système éducatif anglo-saxon.


Je ne préfère pas répondre à ça.

   Que ne donnerais-je pas pour un stage de qualité ?

de classicus   le Mer 27 Mai 2009 13:46

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Bonjour,

J'ai apprécié les échanges entre Mr TOM, Goat and Remyetc....
Ayant fait des études universitaires en UK (Three years) with a BA (Bachelor of Arts...) je reconnais que Mr TOM a vraiment bien compris (et connaît) le système de fonctionnement anglo saxon....

@ Haydée00 : let's go back to basics....
Vous semblez avoir des difficultés à "décrocher" un stage....Par curisosité, tous les jours je consulte les annonces du VJ.... elles sont pleines de propositions de stages....(personnellement je n'en ai pas besoin....)
C'est quand même étonnant qu'aucune ne vous corresponde? Etes vous si "particulière" dans votre formation ? :wink:

   

de Haydée00   le Mer 27 Mai 2009 14:07

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Au risque de vous décevoir, le milieu de l'avocature ne m'inspire aucun fantasme. Quelques espérances tout le moins...
Par ailleurs, cette vision que vous me prêtez de ce que serait un esprit rebelle est pour le moins caricaturale (presque condescendante, mais je passe outre 8) .

Au sein d’un cabinet d'avocat, il est une hiérarchie, qu’il faut tant est si bien respecter, que tout propos ou attitude désobligeants de son supérieur, doivent être accueillis dans le silence et l'abnégation.

Tout être humain a sa valeur. Je ne puis comprendre que l'on dresse une échelle de valeur sur ce seul critère discriminant qu’est le statut social. C'est une gageure.

Dans le cadre de mes stages, on encourageait un comportement "moutonnier"... et j'ai été parfois remise à ma place pour m'être exprimée librement. Cela est très choquant.

Un esprit rebelle de mon point de vue, désigne celui qui s'insurge contre cet ordre des choses... et s'essaye à une libre parole.

Vous avez raison de dire que la créativité des collaborateurs est encouragée. D'ailleurs, il est plus que nécessaire que les avis juridiques s'affrontent, que les juristes exercent leur imagination... Qu'est ce que le droit au fond?!! Certainement pas une science exacte!!
Cela ne va que dans le sens de renforcer la qualité de la prestation rendue.

Il y a donc bien un paradoxe entre l'attitude recommandée dans le cadre strict du travail, et celle attendue s'agissant des rapports humains.

Pour autant, n'ayant pas fait le tour des cabinets parisiens de notre petit microcosme parisien, c'est un propos que je ne saurais généraliser... Vague impression, qui peut être contestée.
Dernière édition par Haydée00 le Mer 10 Juin 2009 14:16, édité 1 fois.

   Re: Que ne donnerais-je pas pour un stage de qualité ?

de Haydée00   le Mer 27 Mai 2009 14:17

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...
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de goat   le Mer 27 Mai 2009 22:18

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AlexandreR a écrit :Je ne suis pas d'accord avec vous sur votre vision du système anglais.


Il ne s'agit pas de "ma vision" du systeme anglais, je n'ai fait qu'indiquer ce que tous les sites disent: il s'agit d'un "conversion course", libre a vous de l'interpreter comme vous voulez.

Les cabinets d'affaires anglo-saxons ne s'y trompent pas et accueillent une grande partie de ces "non law graduates" qui ne sont pas du tout considérés comme s'étant reconvertis fautes de débouchés.


Accueillir ces etudiants ne signifie pas du tout qu'il s'agit de la voie royale pour rejoindre ces cabinets. C'est normal apres tout que les cabinets accueillent ces etudiants, le contraire aurait signifie que cette voie serait sans issue.

Je note egalement que vous avez indique que seule "une grande partie" des etudiants trouve grace aux yeux des employeurs, ce qui signifie qu'il y a une proportion non negligeable de personnes qui sont laisses sur le carreau, alors que Mr Tom suggerait plus tot que les cabinets etaient tous friands des doubles formations.

Je n'ai pas dit non plus que tous les etudiants faisaient le GDL faute de debouches. J'ai simplement dit que c'etait souvent le cas. N'y voyez pas la dedans un ton peremptoire ou une arrogance quelconque de ma part, je sais simplement qu'il y a un certain nombre d'etudiants qui font le GDL effectivement dans un but de reorientation, ils souhaitent changer de carriere. Il n'y a pas de honte la dedans, cela peut arriver a tout le monde, en France aussi beaucoup d'etudiants se lancent dans des formations certes tres stimulants et interessants intellectuellement mais aux debouches incertains ou moins lucratifs, ou dont le metier en lui meme est nettement moins interessant que dans la theorie.

Il ne faut pas croire que tous les etudiants savent tout de suite quelle profession ils souhaitent exercer, beaucoup de jeunes procedent par affinites pour se rendre compte ensuite que ca ne les interesse plus ou que les debouches ne sont pas ce qu'ils croyaient.

Je suis un peu etonne que vous pensez que les etudiants faisant le GDL avaient deja tous "calcule" a l'age de 16 ans qu'ils fallait passer par exemple par un Bachelor en philo, puis passer le GDL puis le LPC etc. pour devenir avocat. La plupart des etudiants a 16 ans n'ont pas autant creuse la question de l'orientation. Quant a votre argument comme quoi ce serait en realite un choix delibere pour avoir de meilleures notes qu'en droit, je suis sceptique puisque le GDL est assez intensif egalement, et que les cabinets sont d'autant plus attentifs aux resultats obtenus en droit pour ce type de parcours: on peut etre tres bon historien par exemple mais un mauvais juriste, et les cabinets le savent.

Je cite par exemple le site de recrutement d'Herbert Smith:
Can I apply for a training contract if I haven’t studied law as a degree?
Yes. On average, over 45% of our trainee intake is from non-law degree students. This helps to ensure our intake is as diverse as possible.


ou Norton Rose:
Can I apply if I haven't studied law?Yes. Each year approximately 40 - 45 per cent of our trainees come from non law backgrounds.


Premierement, arretez vous un instant pour vous demander pourquoi ils mettent ceci dans leur FAQ (Questions frequentes). Si les cabinets se sentent obliges de preciser aux candidats qu'ils peuvent postuler, c'est parce que cela n'est pas evident a premiere vue et pensent qu'ils doivent preciser aux candidats qu'ils ne seront pas discrimines.

Deuxiemement, je constate qu'au lieu du chiffre de "50%" qui etait avance plus haut, maintenant on tombe soudainement a 45%, voire meme 40%. Vous admettrez que ce n'est pas tout a fait la meme chose, et cela a une incidence assez significative pour quelqu'un desirant ou non suivre cette voie.

Ensuite, en procedant a contrario, si 40-45% des etudiants avec une double formation sont embauches, cela signifie que 60-65% des candidats selectionnes ont un parcours sec en droit. Vous avez donc plus de chances d'etre embauche avec un parcours classique en droit qu'avec un GDL. La grande majorite de candidats ont un parcours classique en droit.

J'en deduis que la voie royale pour integrer les cabinets d'avocats est de faire un parcours classique en droit. Vous voyez donc que l'hypothese selon laquelle le systeme francais qui favoriserait les doubles formations n'a pas du tout d'origine anglo-saxone.

Contrairement a ce que vous pretendiez, un etudiant rationnel britannique de 16 ans souhaitant faire des etudes de droit preferera donc faire directement un LLB (Bachelor en Droit) afin d'avoir le maximum de chances d'integrer les plus grands cabinets. En effet, passer par la case GDL reduirait ses probabilites de decrocher un traineeship dans ces cabinets.

En France par contre, les etudiants pensent (a tord mais c'est un autre debat) que la majorite des candidats recrutes possedent une double formation. Ce qui est tout le contraire de ce qui se passe en Angleterre.

Juste pour mettre les choses au clair, un BSc (bachelor of sciences) n'est pas un diplôme en sciences ou en pharmacie... Le BSc désigne aux Etats Unis un diplôme très spécialisé faisant appel aux méthodes quantitatives. En gros, c'est les sciences dures. Il existe des BSc en mathématiques, en statistiques, en comptabilité, en économie, en physique, en chimie, en finance etc...


Oui. Si j'ai ecrit "ne croyez pas que ces profils partent tous travailler dans le milieu pharmaceutique", c'est par ironie pour reagir aux propos insinuant que les profils Droit + management sont tres repandus aux USA. C'est loin d'etre le cas.

Il est vrai qu'on trouve dans les départements corporate américains des étudiants ayant un BA en histoire et un Juris doctor. Ceci dit, les avocats qui mettent de la cohérence dans leur cursus sont très avantagés.


On trouve meme beaucoup d'Americains avec un BA en Philo ou Histoire, pourtant cela ne les empeche pas de trouver une collaboration dans les plus grands et plus prestigieux cabinets d'avocats. Vous connaissez beaucoup d'avocats a Paris ayant fait Histoire + Droit et travaillant dans un cabinet d'avocats d'affaires?

ex : un BS en Biologie + le Juris doctor pour faire ... du droit des biotechnologies !


Non, justement, ce que je disais tout au long est qu'on trouve des gens avec un BS en Biologie + un JD et qui bossent... en Corporate! Ou un BS en informatique + le Juris doctor pour bosser... en Contentieux/arbitrage! Ou des Bachelors in Architecture + un JD qui bossent... en M&A! Regardez un peu les profils des avocats dans les cabinets pour vous en rendre compte.

Corrigez moi si je me trompe mais en France, j'ai l'impression que ces types de profils sont vraiment tres, tres rares dans les cabinets d'affaires. Alors qu'aux USA ou au Royaume Uni, les recruteurs sont nettement plus ouverts.

   Re: Que ne donnerais-je pas pour un stage de qualité ?

de yogysan   le Lun 01 Juin 2009 0:09

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Haydée00 a écrit :
classicus a écrit :Bonjour,

J'ai apprécié les échanges entre Mr TOM, Goat and Remyetc....
Ayant fait des études universitaires en UK (Three years) with a BA (Bachelor of Arts...) je reconnais que Mr TOM a vraiment bien compris (et connaît) le système de fonctionnement anglo saxon....

@ Haydée00 : let's go back to basics....
Vous semblez avoir des difficultés à "décrocher" un stage....Par curisosité, tous les jours je consulte les annonces du VJ.... elles sont pleines de propositions de stages....(personnellement je n'en ai pas besoin....)
C'est quand même étonnant qu'aucune ne vous corresponde? Etes vous si "particulière" dans votre formation ? :wink:


Classicus, je dois effectuer un stage qui soit en adéquation avec ma spécialisation. Certaines offres sont intéressantes. Mais avec ça, je suis enfermée dans certains délais. Ajoutons à cela, que je tiens à valoriser au possible mon cv... ce qui fait que je n'hésite pas à me désister par rapport à certaines offres... Enfin, j'attends une réponse par rapport à un stage de très grande qualité. Je prends des risques... Tant mieux, ou tant pis. 8)
Ma formation n'a rien de particulier. Je n'ai pas la moindre particularité, si ce n'est une très grande détermination. :wink:


Bonjour,

Je me permets d'intégrer cette discussion qui décris une situation (et bien des soucis) que j'ai connu il n'y a pas si longtemps (étant en poste depuis 1 an et demi).

Il me semble qu'avoir de la détermination est une chose (indispensable effectivement), mais être déterminée dans un projet clair et défini en est une autre.

En clair, être déterminée à faire un bon stage (ie dans une entreprise du cac 40 par exemple) n'est pas suffisant.
Pour reprendre une expression déjà consacrée , "let's go back to the basics" - Dans vos premier posts, vous posiez la question (carricaturée, je le reconnais) : pourquoi l'entreprise ne vous recrute pas ?. La question que je vous invite à vous poser est la suivante : Pourquoi le ferait-elle?

Les stages que vous avez déjà effectué sont-il en ligne avec l'activité des entreprise que vous démarchez? Les activités des entreprises démarchées sont elles en lignes avec vos aspirations? Il n'est pas indispensable d'avoir un avis tranché sur la question, surtout au stade du stage de fin d'études, mais il est nécessaire de montrer une certaine cohérence dans son profil. Si vous n'avez pas été passionnée dans vos précédentes expériences, vous en avez le droit, mais il vous faudra peut-être le faire comprendre sous peine d'être qualifiée de versatile...

Dans tous les cas, bonne chance pour votre "réponse" ^^
"S'il s'agit d'une action raisonnable
bénéfique à la vérité et à la justice,
on ne doit pas se décourager et
plus on rencontre d'obstacles
plus on doit raffermir son courage et faire des efforts.
Telle est la conduite du sage."

   Re: Que ne donnerais-je pas pour un stage de qualité ?

de Haydée00   le Mar 02 Juin 2009 13:50

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Dernière édition par Haydée00 le Mer 10 Juin 2009 14:17, édité 1 fois.

   

de yogysan   le Mar 02 Juin 2009 21:40

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ok...

Je n'avais pas perçu cet "a priori" dans mon message qui était pourtant accompagné d'une bonne intention, ayant moi-même vécu certain de vos soucis, et il n'y a pas si longtemps d'ailleurs. Si vous avez perçu un tel a priori, cela n'en était pas mon intention.

Par ailleurs, je prends note de votre interrogation sur la pertinence de mon intervention (gardons cependant à l'esprit qu'il s'agit d'un forum ouvert).

Juste quelque mots afin d'expliquer mon précédent post. Je ne parlais pas de votre capacité à vous remettre en question, pour la simple raison que je n'en sais rien. Lorsque j'écrivais "pourquoi l'entreprise le ferait-elle?", il fallait comprendre "et non un autre étudiant ayant votre profil et expérience" ? N'y voyez rien de personnel ... ^^
Dans ce cas de figure, la communication à l'entreprise - ex - comment présenter, à votre avantage, le fait d'avoir fait 3 stages dans différents domaines, qui vous ont tous intéressés - peut avoir son importance. Peut être n'est-il pas utile d'aller jusqu'à s'interroger sur ce qui ne va pas chez vous, mais simplement et uniquement s'interroger sur ce qui ne va pas dans la façon de présenter vos points forts...J'ai été dans cette situation (ie course aux stages), à expliquer pourquoi ayant un profil télécoms (2 stages), j'avais soudainement l'envie d'effectuer un stage dans l'énergie, étant précisé que mon inexpérience dans ce domaine représentait un point faible...

Bref et pour clôre mon propos, je vous souhaite bon courage dans vos recherches.
"S'il s'agit d'une action raisonnable
bénéfique à la vérité et à la justice,
on ne doit pas se décourager et
plus on rencontre d'obstacles
plus on doit raffermir son courage et faire des efforts.
Telle est la conduite du sage."

   
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