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Le devenir de la profession d'avocat
de
Frevac
le Lun 29 Oct 2012 11:43
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Profession: Etudiant
Bonjour à tous,
Ma question est simple : la profession d’avocat a t-elle un avenir ?
Plus généralement, peut-on encore croire à cette profession lorsqu’on est étudiant en droit ?
Aucun des nombreux témoignages de ce forum et n’est vraiment rassurant ou optimiste.
Jusqu’à aujourd’hui, la profession d’avocat faisait rêver et suscitait la passion des étudiants et des salariés. Au-delà de cette image, il y a bien sûr une réalité plus difficile : celle de la charge de travail, des charges fiscales et de l’accroissement accru de la concurrence entre professionnels dans un secteur saturé. Mais, parmi les étudiants, les doutes quant à cette orientation s’accroissent.
A mes yeux, la profession d’avocat a de nombreux avantages : des avantages humains (l’intérêt, le contact humain, la diversité des dossiers…) et des avantages plus pécuniaires liés au caractère libéral de cette profession.
Or, les témoignages du forum relativisent beaucoup ces avantages.
L’intérêt est toujours là, heureusement ! Mais il faut reconnaître qu’avoir un intérêt pour certaines spécialisation (droit pénal) n’est pas aussi porteur en matière d’emploi qu’avoir un intérêt pour d’autres domaines du droit (droit des affaires).
Mais surtout, il est possible de douter des avantages du caractère libéral de cette profession. Et même parfois de se demander : la profession d’avocat est-elle toujours une profession libérale ?
Les charges pesant sur les avocats s’accroissent. Les jeunes voire un peu moins jeunes avocats restent collaborateurs voir associés mais rarement indépendants. La rémunération finale est loin d’être aussi élevée que celle attendue. La constitution d’une clientèle propre est devenue quasi-impossible. Quelle perspective de carrière face à l’accroissement de la précarité de cette profession ?
Je sais bien qu’une orientation professionnelle se choisie par goût, mais il faut reconnaître qu’on ne peut pas faire abstraction des aspects plus matériels de notre choix.
Il semble bien que tous les avocats ne soient pas concernés par cette précarisation de la même manière : selon les villes, les spécialités au sein des villes, les diplômes, la taille des cabinets et la place occupée dans ceux-ci…
Finalement, il semble préférable d’être être un avocat fiscaliste à Paris et un avocat spécialisé en milieu rural…Mais en dehors de ces deux choix ?
Le plus inquiétant, c’est le nombre de témoignages d’avocats qui voudraient changer de profession. Ce métier, idéalisé par notre société, semble être de plus en plus critiqué par ceux qui l’exercent.
Surtout, quel métier fait rêver les avocats découragés par leur profession ?
Probablement pas le métier de juriste dont la perspective de carrière au-delà de 50 ans soit très restreinte. Peut être consultant, bien que j’en doute… changer totalement de secteur et se lancer dans le commerce ou l’audit, mais est-ce bien sage dans le contexte économique actuel ?
Les étudiants-avocats ont-ils fait le bon choix ?
Ainsi, j’aimerai juste savoir quels seraient les meilleurs conseils que vous pourriez donner à un jeune étudiant qui est attiré par cette profession mais qui a des craintes quant à son avenir.
Merci à tous !
Re: Le devenir de la profession d'avocat
de
Frevac
le Mer 07 Nov 2012 18:05
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Profession: Etudiant
Plus de 200 visites en une semaine et toujours aucun post ! Je vois que nous sommes très nombreux à être intéressés par ce sujet, n’hésitez pas à témoigner, poser des questions ou donner des conseils !
Peut être mon message est-il trop long mais je tenais à être précis et clair à la fois...
Bonne journée à tous
Re: Le devenir de la profession d'avocat
de
VendéeAvocat
le Mar 27 Nov 2012 16:57
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Profession: Avocat
Le métier est intellectuellement et humainement riche...mais pas pécuniairement.
Il a ses grandeurs (le plaisir d'une démonstration juridique documentée et étayée par de la jurisprudence, ce léger frisson quant arrive le moment de plaider et que l'on arrive à conserver l'attention de l'auditoire, la jubilation d'obtenir une décision satisfactoire dans un dossier tendu...), mais elle a ses servitudes (l'ingratitude quasi-systématique du client, la non-reconnaissance - et la non-rémunération - de l'ensemble des heures de travail sur un dossier, le stress des délais toujours plus court alors que les dossiers sont toujours plus volumineux, la disparition progressive d'une vraie confraternité, la farce grotesque de l'AJ).
Alors il faut prendre la profession d'avocat comme elle est, pour l'aventure humaine qu'elle représente, mais ne pas en attendre un niveau de rémunération digne du niveau professionnelle qu'elle demande.
A-t-elle un avenir ? Certainement oui, mais il ne sera pas rose !
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