Forum : Emploi et carrière

Sujet : Débouchés dans la bioéthique ou douce illustion?

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Débouchés dans la bioéthique ou douce illustion?

de Vestale   le Jeu 31 Juil 2008 14:20

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Bonjour à tous,

Je suis nouvelle sur le forum, mais je connais très bien le site pour avoir répondu à un très grand nombre d'annonces. J'ai pris la peine de lire tout les post(s) dont les sujets portaient sur l'inquiétude des JD à trouver leur premier emploi CDI et des étudiants qui interrogeaient sur l'opportunité de faire de choisir tel ou tel M2 ou d'en empiler plusieurs en vue de trouver ce premier emploi. Un constat c'est imposé en moi et à balayer mes frayeurs ( enfin diminuer mais elles reviennent quand même de façons cyclique!!):

-il ne sert à rien d'empiler des M2 puisqu'en définitive l'employeur recherche une personne avec un projet définit par son expérience professionnel, qui apporterait une valeur ajoutée à son entreprise, donc se poser la question avant de postuler pour un poste: "qu'est ce que je peux apporter à l'employeur?" (même si ce n'est pas l'avis de mes employeurs chez CMS BFL qui ne recrute que des JD avec un cursus universitaire aussi long que le casier judiciaire Karadzic).
-il faut définir un projet professionnel, or seul l'expérience du monde du travail, nous permet d'arriver à ce stade, c'est -à-dire savoir ce que l'on aime ou pas, ce dans quoi on excelle ou pas (pour ma part ce sont sont toujours les postes qui m'ont choisi et pas le contraire idem pour mon cursus universitaire).
-il faut aussi connaître les stratégies commerciales menées par l'entreprise pour atteindre ses objectifs et l'environnement de son secteur pour pouvoir situer ce qu'on peut lui apporter.
-enfin et c'est ce que vos témoignages m'ont appris c'est de ne pas hésiter à frapper à toutes les portes même en dehors de sa branche
et surtout être persévérant.

Cela étant dit, mon problème est qu'à force d'accepter uniquement ceux qui voulaient de moi j'ai fini par former un profil atypique:
je suis diplômée d'un M1 en droit international et européen, je suis en M2 Recherche Histoire et Anthropologie juridique et je commence à la rentrée un autre M2 Pro Droit de la bioéthique à Créteil ( faute d'avoir été acceptée dans des autres master type droit de la concurrence). Je me suis renseignée et il s'agit d'une bonne formation. Mon inquiétude est de savoir si je pourrais trouver du travail avec ce diplôme, même si mes amis ont tenté de me rassurer en me disant qu'il s'agit d'un sujet d'actualité , mais étant donné que je vois le juriste comme un empêcheur de "commercialiser" en rond , j'imagine que le juriste spécialisé en bioéthique est à fortiori un opportun pour les industries pharmaceutiques ou spécialisées en biotechnologie!!?
Mais d'un autre côté j'ai occupé de nombreux postes à mi temps dans le secteur tertiaire qu'ici nous qualifions de façon politiquement correct "d'alimentaire" (Hôtesse, téléactrice, télévendeuse, télé conseillère, secrétaire juridique et actuellement assistante juridique), peut être que cela me donnera un profil plus commercial, en tout cas ça indiquera ma polyvalence.

Je me demande s'il faut s'accrocher mordicus à ses rêves ou accepter les offres des moins offrants ou saisir les opportunités qui s'offre à nous nonobstant notre formation qui nous a fait couler sang et eaux (j'ai déjà 26 ans)?

Je sais que la majorité d'entre vous avez un super profil d'affairiste ou fiscaliste et que mes inquiétudes doivent probablement décrocher vos mâchoires ( c'est qui cette folle qui croit faire du droit de la bioéthique whouaaaa), mais si par hasard, vous connaissez des JD dans ma situation, faites moi part de vos témoignages s'il vous plaît ou vos conseils avisés de réorientation dans le domaine juridique ou para juridique je suis pas obtus.

Par avance merci
Amica omnium potius quam cuiusdam inimica

   

de fifi   le Jeu 31 Juil 2008 15:08

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bonjour,

je n'ai pas ce profil mais déjà vous pouvez vous dire combien d'entreprises peut-être intéressées par mon profil? Je pense sans trop m'avancer que c'est assez faible...donc cela veut dire des difficultés pour trouver un poste ensuite.

alors pour prendre l'exemple du développement durable et de l'envrionnement (un sujet en vogue), les postes de juristes sont rares.Malhaureusement, actualité et poste surtout dans le juridique ne font pas bons ménages.

je pense qu'il faut vous poser la question du stage... avec ce master, puis-je faire un stage me pemettant d'avoir un poste un peu plus ouvert? vous pouvez essayer de voir ce qu'on fait les anciens... car il est clair que si vous restez dans ce domaine particulier, et sans un stage un peu ouvert, vous aurez un peu de mal... mais bon, rien n'est impossible.

parfois votre 1° expérience n'a pas toujours de rapport avec vos études. Le stage détermine déjà plus les choses.
"la vie, c'est comme la bicyclette,il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre"

   

de Vestale   le Jeu 31 Juil 2008 15:46

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Tout d'abord merci de m'avoir répondu aussi vite, c'est très gentille votre post est très éclairant.
C'est que j'ai impression que mon cursus m'enferme dans une spécialisation à débouchées restrictives. Mais malheureusement étant une étudiante moyenne avec des notes moyennes sans mention, mes diverses candidature en M2 plus classique comme le droit de la concurrence n'ont pas intéressé six facultés. Donc j'ai pris qui me voulais, et puis à la suite de ce M2 je pense faire une IEJ pour préparer le concours du CRFPA.

Je suis tout à fait d'accord avec vous lorsque vous dites de faire des stage qui me donneront une ouverture (hé héhé c'est prévu dans mon plan) , mais néanmoins, j'ai quand même des doutes vis à vis de ce master2, je ne pense pas que Sanofi-Aventis se ruera à ma porte pour me donner un job. La vie a fait que j'ai toujours été obligée de travailler durant mes études ( pour les payer et pour manger par exemple) donc j'ai fait pas mal de jobs j'ai travaillé dans différents secteurs: immobilier, commerciale, juridique. Donc je sais ce que c'est que le monde du travail. Je suis l' actualité économique et depuis que je travaille dans ce gros cabinet d'affaire j'ai une vision macro économique du monde des affaires.

Je me pense polyvalente et je suis réaliste je ne crois pas que je travaillerai dans la bioéthique en tant que juriste, mais j'espère pouvoir mettre à profit mes connaissances juridique de le poste que j'occuperai (si jamais j'occupe un poste à caractère juridique). Je pense que postuler à un poste est une question de mise en valeur des expériences professionnelles, stages et diplômes, certes mais pas que ça, par exemple dans le cabinet dans lequel je travail les élève avocat ont tous de très nombreux diplômes, mais dans les cabinet affairiste la lisibilité du profil attendu est peut être plus facile ( droit des affaires, bancaire, fiscal, des sociétés,e ct).

Mais pour des profils comme moi la lecture pour l'employeur est plus difficile, ou du moins il n'y a pas de lecture possible parce qu'il n'y pas emploi possible. Par exemple pour moi, qui suis issue d'un M1 droit international et droit européen, je voulais me destiner aux droit de l'Homme et j'ai très vite déchanter, parce que j'ai compris que les ONG n'employaient des JD, idem pour les institutions européennes( déjà que les concours de la FP sont hard), donc restait les assoc qui n'ont pas d'argent pour payer des juristes. Forte de ce constat je me suis dit que je prendrai ce qui s'offrira à moi tout en tâtant le terrain, mais c'est quand même dommage de se dire que l'on crée un diplôme pour lequel il n'y aura pas de travail à la clés.

Je voudrais connaître le parcours atypique du premier emploi d'un JD épanouis même en dehors de sa branche ou proche de sa branche juridique initiale.
Amica omnium potius quam cuiusdam inimica

   

de fifi   le Jeu 31 Juil 2008 15:59

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c'est à vous de voir si ce master peut vous apporter un plus ou pas du tout.

alors vous avez fait pas mal de choses et je vous conseille si vous avez le temps d'aller faire du bénévolat dans une assos de consommateurs en tant que juriste.

je pense que votre force, c'est justement, que vous pouvez montrer que vous êtes polyvalente et donc vous vous adaptez.

Un CV se valorise. une copine avait fait un master sans grande débouchée et elle a trouvé un poste, qui n'avait rien à voir avec son master mais elle a su valoriser ses stages et sa formation (à son niveau licence, maîtrise finalement).

Maintenant, à vous de voir si vous faites ce master ou si vous ne vous tournez pas vers l'idée de faire un stage assez long. Puis commencer à chercher.
"la vie, c'est comme la bicyclette,il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre"

   

de Camille   le Ven 01 Aoû 2008 9:29

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  • Profession: Autre métier non lié au droit
Bonjour,
Cas assez classique quand on est "un peu en avance sur l'horaire"...
Pas d'avenir dans le droit de la bioéthique ? Sûrement que si, mais quand ?

Donc, la solution : commencer à bosser en recherchant des postes qui se rapprochent autant que possible du domaine visé, mais pas forcément proches du domaine lui-même, mais surtout des postes qui partagent le même genre de compétences, de manière à les développer et à les étoffer.

Si vous avez du mal à trouver un débouché parce qu'il n'y a pas encore d'entreprises susceptibles d'utiliser vos compétences dans ce domaine, elles-mêmes auront du mal à trouver des spécialistes compétents et avec de l'expérience le jour où elles en chercheront.

En parallèle et à titre perso, continuer à "travailler" le domaine visé, sous la forme d'un violon d'Ingres en quelque sorte (conférences, suivi des actualités, des nouveautés, découvertes et, bien sûr, évolution de l'actualité juridique, suivi des entreprises concernées ou susceptibles de l'être, fusions, etc...)
ET garder les yeux grands ouverts et les oreilles en position de réception maximum pour rester à l'affût de toute proposition qui émergerait dans le domaine (et donc garder soigneusement son CV à jour...)
ET... SAUTER DESSUS dès que l'occasion se présente...

   

de Vestale   le Ven 01 Aoû 2008 11:04

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Merci Fifi et Camille,

Vos post(s) m'ont beaucoup aidé pour me permettre d'envisager la poursuite de mon projet professionnel de façon pragmatique:

Par exemple, je suis assez d'accord avec Fifi , qui me conseille de faire du bénévolat dans une association de consommateur, parce qu'étant donné mon expérience professionnel dans le secteur commercial ( enfin le télémarketing), je pourrai rattacher les wagons et qui sait peut être trouver du travail dans ce domaine tout en faisant du droit. Mais bon, d'un autre côté je dois vivre (payer un loyer) alors le bénévolat, je sais pas ou alors à mi-temps en parallèle de mon temps-partiel d'AJ ( assistante juridique), qu'en pensez-vous?

En tout cas c'est une idée que je vais creuser. Mais en définitive, je pense que le constat de Camile est juste et je garderai à l'esprit dans mes recherches d'emploi de favoriser les postes qui se rapprochent le plus possible de mon domaine, jusqu'à ce que mon cv soit assez étoffé pour justifier d'une candidature dans le secteur pharmaceutique ou biotechnologique.

Merci encore de m'avoir donné vos avis, c'est très difficile de prendre des conseils auprès d''amis étudiants qui sont au même niveau que nous et qui se cherchent.Le fait de partager vos expériences me permet de relativiser et de trouver des solutions diverses mais toujours concrètes à mes inquiétudes sur mon avenir professionnel.

J'ai une autre question, pour vous: est ce que ça a toujours été une évidence que vous travailleriez un jour dans le droit ou vous avez fait avec les aléas du marché du travail sans vous borner à une idée fixe? Je demande ça parce que le temps passe et je ne me vois pas à trente ans (oulàlà c'est dure de l'écrire) faire des études ou être assistante juridique. Sauf que quand j'ai commencé le droit, c'était avant tout pour être avocate et aussi défendre les droit de la femme, mais entre temps j'ai effectuer des stages et j'ai fait une formation sur le droit des étrangers par des avocats auprès desquels j'ai pris conseil. Il m'ont tous dit qu'ils faisaient ça pro bono, parce que le droit des étranger ça ne rapportais rien, et qu'être avocat à son compte était très difficile parce la plus part du temps ils courraient après leur débiteur pour 3 francs 6 sous.

Après ça je me suis dit que je travaillerai comme juriste d'entreprise pour quand même faire du droit (pour la sécurité de l'emploi)? Mais maintenant que je travaille dans un gros cabinet d'affaire le 3ème (en terme de CA selon un classement trucmuche), je vois bien qu'ils demandent des chapelets de diplôme plus le capa et ils fonctionnent comme des avocats conseils. Et pour ce qui est de ma section ( je travail dans le département corporate - droit des sociétés) je trouve que le secrétariat juridique des société très ennuyant. Le problème c'est qu'il ne m'engageront certainement pas sans une panoplie de diplômes affairistes.

Je pense que je suis faite pour le judicaire, pensez vous que ça vaille le coup de passer le CRFPA et de me spécialiser dans le droit pénal, à ce moment là la bioéthique serait utile puisque j'aurai l'opportunité de travailler sur des affaires qui font appel à la matière. Je demande ça pour avoir votre avis parce que vue la conjoncture économique je pense que je prendrai ce qu'on me donnera et je suivrai le conseil de Camille. Mais je me demande si pour vous ça a marché du premier coup au sortir de vos études et de vos stage ou si vous avez dû emprunter des chemin bifurqué?

Vestale
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de fifi   le Ven 01 Aoû 2008 11:31

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bonjour,

alors tout d'abord pour le bénévolat, vous donnez ce que vous pouvez. Ce n'est en aucun cas pour vous donnez une occupation à plein temps. C'est surtout qu'en plus, ça permet de toucher à plusieurs droits (banque, assurance, contrat, internet, construction...) et donc d'ajouter une corde à son arc, avec l'avantage d'arrêté au moment voulu et y consacrer une ou deux journées par semaine par exemple.... à l'époque, j'ai fait ça le temps de trouver un boulot. Mais cette solution doit être envisagé si vous le pouvez car forcément, on doit gagner de l'argent et c'est tout à fait logique.
mais les recruteurs sont intéréssés par la démarche et ça montre qu'on est volontaire.

Alors pour ma part, quand j'ai commencé à faire du droit, je voulais être avocate et défendre les oeuvres d'arts et les artistes. Mais j'ai découvert que ce métier n'était pas pour moi...
Ensuite, je voulais être attaché territoriale puis j'ai fait un stage en licence dans une prefecture et la description de la fiche métier ne representait pas la réalité du poste donc je me suis reposée encore la question, qu'est-ce que je veux faire?

Mon stage de fin d'étude m'a conforté sur le projet de juriste.

A la sortie des études, j'ai mis 9 mois à trouver du boulot (j'ai fait du bénévolat durant cette période). Je suis privatiste et mon 1° poste a été dans une administration. Puis j'ai travaillé dans un cabinet comptable et en ce moment je suis dans une entreprise spécialisée dans la logistique.

Bref, je dirai que forcément, on a un projet et une idée précise de ce qu'on veut mais parfois on doit aussi s'adapter avec le marché. Pour ma part, j'ai toujours essayé de me dire, si je prends ce poste, est-ce qu'il pourra me servir à aller vers mon objectif? si oui, je prennais et si non, je refusais.

Je pense que vous pouvez faire ce master à condition d'avoir, un projet derrière, savoir l'expliquer au recruteur car la question, vous sera posé.. pourquoi ce master?

Je vous comprends le sécrétariat juridique n'a rien de passionnant. Bon, quand on est le seul juriste, on est parfois obligé dans faire mais il y a heureusement des tâches plus intéréssantes:)

Juriste, alors la sécurité de l'emploi? si on trouve un poste en CDI, oui, mais là aussi, va un jour se posait la question de l'évolution.

Après, c'est galère de trouver parfois un poste mais on y arrive.

Pour votre projet de passer le CRFPA? si le métier d"avocat vous plait, je vous dis de foncer:) je pense que la motivation aide bcp. Par contre, si c'est pas trop votre truc, je pense pas qu'il faut le faire.

si c'est moyennement votre truc, vous pouvez toujours voir pour postuler à des postes qui vont peu à peu vous rapprocher de votre objectif.

mais dans la vie rien n'est figé et surtout il y a une part de chance, il faut faire selon son intuition.*

Puis surtout il faut avoir confiance. ce n'est pas , parce que vous n'avez pas un chapelet de diplôme , que votre candidature ne sera pas valable. car on recherche avant tout un professionnel (savoir raisonner, savoir chercher, rédiger) mais aussi une personne donc les qualités que vous avez.
"la vie, c'est comme la bicyclette,il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre"

   

de Vestale   le Ven 01 Aoû 2008 13:06

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Pour être franche avec vous Fifi, j'ai choisi ce master parce que j'ai postulé à 13 M2 pro et j'ai reçu 10 refus pour raisons de capacité d'accueil atteinte ( mais moi je sais que c'est parce que je n'ai pas e mention, enfin bref) et que Malakoff n'a toujours pas répondu et la seule fac qui s'est penché sur moi c'est Créteil et son M2 pro bioéthique.
Etant donné que je sors d'un M1 droit international et européen et d'un M2 recherche Histoire et anthropologie juridique et que l'un des module était le droit de la bioéthique, il leur a semblé intéressant d'accepter mon dossier. J'ai choisie le droit de la bioéthique parce que les problèmes juridiques abordées tournent autour de la dignité de la personne humaine duquel découle d’autres principes tels que le droit à la vie, le principe de primauté de la personne humaine, celui d’inviolabilité et de non-patrimonialité du corps humain. Etant issue d'un M1 droit international et européen orienté par le choix de mes modules, droit de l'Homme ( parce que dans ma jeunesse et ma naïveté profonde je pensais que l'ONU n'attendais que moi pour devenir rapporteur auprès Commission de la condition de la femme, ou le fonds de développement des Nations-Unies pour la femme) mais je me suis heurté douloureusement à la réalité du marché du travail et j'ai compris qu'on ne recrute pas des JD tout fraichement démoulé de la fac.
Si on regarde mon parcours universitaire, ce choix est plutôt cohérant, puisque j'aurai l'opportunité d'aborder des questions sur embryologie, la question de la PMA procréation médicalement assisté, l'IVG, don d'ovocyte,etc.. Mais au sortir de cette formation ,je suis réaliste et je ne crois pas tout du moins tout de suite intéresser les institutions rattachées à l'ONU, ( ni au plan européen ou ni au plan interne, mais qui sait gardons l'espoir et soyons à l'affût de toutes les opportunités).

Ce que je voudrais savoir c'est si je peux me permettre de caresser cette espoir ( c'est vrai on dirait le prince charmant qui n'existe pas, la comparaison est juste n'est ce pas!) ou est ce que je dois être hypra réaliste et pragmatique et m'en tenir au possible, quoi qu'il en soit, merci Fifi, vous m'avez reboosté le morale à bloc. Je vais suivre vos conseils:

Tout d'abord me donner à fond dans mon M2 pro bioéthique et glaner un maximum de renseignements sur le secteur des industries pharmaceutique et biotech pour pouvoir toujours coller au besoin du marché ( l'un des bénéfice de travailler dans un cabinet d'affaire c'est au moins être le premier au courant de l'actualité économique !!).
Puis dès que je pourrai, je ferai du bénévolat dans des associations comme vous me l'avez conseillé; je pense que ce sera toujours bon à prendre et sa me familiarisera avec la pratique du droit. En plus il n'y a que des côtés positifs je ne suis pas engagé par un contrat, j'aurai peut être l'opportunité d'intervenir dans différentes matières juridiques et puis c'est valorisant sur un cv, et c'est toujours mieux que de rester sans activités.

Mais je vais quand même mettre un point final à mon cursus universitaire en passant le CRFPA parce quoi qu'on en dise ça rassure quand même les employeurs d'après les témoignages que j'ai pu lire sur le forum même s'il est vrai qu'en définitive c'est le savoir-faire du praticien qui intéresse l'employeur et pas le titre. En plus si je ne peux pas travailler comme juriste je travaillerai dans le judiciaire comme avocate (ça me plairait vraiment et je suis motivée pour ça). Par contre je me suis mal exprimée lorsque j'ai parlé de sécurité de l'emploi, ça voulait dire en substance un poste qui permette à une femme à moment de sa vie si elle désire de s'arrêter pour faire un enfant sans faire l'objet l'opprobre de ses employeurs ( Oui patron je vous promet je vais juste à la maternité accouché et je reviens dans 3 jours et les dossiers seront bouclés entre deux contractions lol). Plus sérieusement, je le vois dans le cabinet où je travaille, que le plafond de verre est présent pour certaines femmes qui se "laissent" aller à la maternité, mais avec un peu de temps elle se retrouve quand même dans la course à l'évolution donc le tableau est moins sombre chez les juriste qu'en cabinet...

J'ai confiance en moi, j'ai toujours réussi à trouvé du travail (jobs alimentaires), alors ça devrait allez (enfin je crois) , par contre je n'arrive pas à me projeter dans l'avenir j'avance petit à petit, je pense que ca ira mieux quand j'aurai terminé complètement mes études et que je serai 100% sur le marché du travail,non?

En tout cas bravos pour vous votre parcours qui laisse rêveur, ca montre qu'à force de pugnacité on y arrive, alors moi aussi je vais essayé de me calquer sur votre logique. Mais bon je sens bien les regards atterrés des avocats du cabinet lorsqu'ils me demandent ( par pur politesse) ce que je compte faire cette année, et que je réponds " de la bioéthique", ils me demandent : "à quoi çà sert" et ils rient sous cape ( whouhaa !! t'a bien du temps à perdre ç a rapporte pas) heureusement que je ne leur ai pas dit que mon mémoire portait sur la prostitution à Rome entre -200 et 200 av J.C!!!.
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de lemon   le Ven 01 Aoû 2008 13:34

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Bonjour Vestale

Je voulais juste vous dire qu'un M2 peut être intégré au cursus de l'école d'avocat. En effet, vous pourrez le faire dans le cadre de votre PPI, et vous aurez probablement beaucoup de chances d'être acceptée dans divers masters.

Vous pouvez donc préparer votre examen d'entrée l'an prochain et faire votre M2 l'année d'après. :wink:

Je ne peux pas me prononcer sur les M2 en bioéthique, mais pour avoir fait un stage dans uns entreprise pharmaceutique, je peux vous dire que mes collègues sortaient pour la plupart de master en droit des affaires, droit des affaires internationales, droit international et européen, ou droit public des affaires...

Personnellement, je conseillerais plutôt de ne pas trop se spécialiser en M2 (mais je ne suis qu'une jeune juriste alors peut être que d'autres auront des avis divergents).
Ce que recherchent les employeurs chez les jeunes juristes, ce sont surtout de bons juristes généralistes. Les spécialistes sont généralement recruté parmis les profils plus expémentés.

Bon courage :D

   

de Vestale   le Ven 01 Aoû 2008 14:22

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Bonjour Lemon,

Tout d'abord merci pour votre intervention très instructive, surtout sur le fait que je puisse intégrer un M2 droit de la propriété industriel au crfpa, je n'oublierai pas, par contre que signifie PPI?

Par contre si je me fie à votre expérience en entreprise pharmaceutique, je n'ai aucune chance de travailler dans ce secteur simplement avec mon diplôme droit de la bioéthique. Mais j'aurai éventuellement une chance si en parallèle de ma prépa au crfpa je fais une demande de M2 droit de la propriété industriel.

Quel a été votre parcours? Avez vous suivi un chemin directement lié à vos diplômes ou avez vous suivi un chemin bifurqué en fonction des propositions qui s'offraient à vous?

Parce qu'à ce stade , j'ai l'impression que 08/09 sera M2 bioéthique, 08/09 IE, 09/10 CRFPA, 10/11 M2 propriété industriel et industrie de la santé. J'aurai 29 ans et on risque de me renvoyer à 3 ans de stage pour me faire de l'expérience, peut on parler de JD 0 32 ans lol.

Je rie (jaune) parce que c'est pas évident de tenir la route. Mais pourriez vous développer sur votre parcours perso et m'expliquer le PPI s'il vous plaît?

Merci beaucoup!

Vestale
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