LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Alors ça craint. Surtout à Paris où il est devenu impossible de se loger autre part qu'en banlieue si on est pas multimillionnaire...

Autre chose,

Dites moi si je me trompe mais j'ai l'impression que ceux qui ont un BTS sont mieux placés sur le marché de l'emploi que les titulaires de mastères.

Je dis ça d'autant qu'il paraît que de nombreux juristes de formation ne trouvent pas autre chose que des postes de commerciaux, notamment dans le secteur bancaire.

Non HOOKER,

Si effectivement c'est une voie de débouché important pour les juristes le BAC +5 reste très intéressant pour s'assurer une carrière dans la banque. L'idéal, comme m'avait mentionné la personne des RH lors de l'entretien d'embauche c'est de passer l'ITB en interne et là on est très complet.

Le Bac+4/5 donne accès à des postes de commerciaux auprès d'une clientèle de professionnels, on gère un portefeuille (entrepreneurs en nom propre, artisans, prof lib, agriculteurs si c'est le Crédit Agricole , et petites sociétés de moins de 5 Millions de CA souvent). En dessous,à Bac+2 il n'y a pas encore de portefeuille (tout-venant) et ce sont des particuliers. Là c'est beaucoup plus de l'abattage que du conseil !

Je précise que l'on peut gérer aussi des particuliers moyenne gamme en portefeuille à Bac +4 également, mais c'est moins intéressant à mon sens.

Cordialement

Merci pour la précision Fab',

Peut-être peux-tu nous dire ce qu'est un ITB pour compléter ta réponse.
Quelle type de bac+5 conseillerais-tu pour prétendre à de tels postes ?

Pardon pour le jargon. L'ITB est l'Institut Techniques Bancaires qui délivre un diplôme (niveau ? je ne me souviens plus mais je sais qu'il est assez exigeant) reconnu par toute la place financière. On y apprend tout simplement le métier de banquier avec ses techniques et son environnement.
Une collègue avait déjà passé l'ITB à l'école de commerce et il faut bien reconnaître qu'elle était très compétente sur le terrain. D'ailleurs elle est très rapidement passée sur un segment de clientèle entreprise plus intéressante.
Perso, je suis rentré conseiller pro avec un DEA de Droit des affaires (Toulouse1). Je me suis senti léger sur l'analyse financière mais c'est pas rédhibitoire (mon problème a été celui de l'accompagnement sur le terrain, certains ont plus de chances que d'autres, mais ce qui est sûr : c'est qu'il faut montrer qu'on en veut !).

C'est toujours plus facile pour ceux qui viennent d'école de commerce ou de fac de gestion mais la banque est ouverte à beaucoup de profils différents. On cherche avant tout des têtes bien faites.

Mais le droit reste la base du métier de banquier, ne l'oubliez pas !

Je réagis à tout ce que je viens de lire.

Je suis depuis trois ans sur un poste contentieux en secteur bancaire.

C'est assez mal payé et très répétitif. Aucunement stimulant intellectuellement à court terme.

Un poste de Juriste de Banque est on ne peut plus stimulant comaprativement puisqu'il est (généralement) sollicité sur des gros montages financiers et bénéficient la plupart du temps d'un statut cadre (qu'il est devenu très dur à décrocher à décrocher dans ce secteur). Mais bien, on a tendance à éliminer ce genre de poste et quand le poste est vacant la concurrence fait peur (expérience vécue !)

Je ne suis peut être pas objectif puisque depuis six mois me lever devient vraiment difficile mais croyez moi le secteur bancaire est un taudis.

Que personne ne se leure. Les seuls postes qui sont proposés ou vont être crées ne concernent que le réseau commercial avec une pression qui pourrait rappeler celle que vive certains traders à Wall Street. La génération du papy boom qui va partir à la retraite ne permettra pas des opportunités réellement intéressantes. C'est archi faux à moins de considérer que vendre des chaussettes est une évolution !

Les évolutions internes dans le réseau commercial sont elles mêmes assez limitées. Devenir chef d'agence pour pourrir l'existence de salariés toute sa vie sur des objectifs débiles, franchement ce n'est pas mon truc.

Ce qui est même inquiettant c'est l'approche du risque bancaire où l'on finance n'importe qui avec n'importe quel produit bancaire. D'où la situation de millions de gens en "délinquance bancaire".

Quant aux sièges administratifs, ils se dépeuplent et commencent à connaître du manque de personnel de manière drastique.D'où l'émergence d'une autre pression dans ces lieux (toujours plus avec toujours moins).

Honnêtement, je ne vois aucun avenir dans ce secteur. A moins vraiment (mais alors vraiment) de renoncer à certains principes moraux assez élémentaires (mais les agressions par représailles des clients commencent à se multiplier aussi lol).

Ce qui est aussi pervers c'est de sortir du milieu bancaire une fois qu'on y est entré car plus personne ne veut de vous après lol.

Bref, fuyez tant qu'il est encore temps lol.

Alors,
Bonté d'âme ou intox ?

Bonjour,

Permettez moi de vous dire que, malgré la liberté d'expression qui règne sur ce forum, je trouve vos propos assez déplorables...

Ce n'est pas parce que vous avez du mal à vous lever chaque matin (il déjà assez heureux d'avoir un poste de nos jours) car vous avez accepté un poste qui ne convient peut-être pas à votre personnalité qu'il s'agit de généraliser. Pour ma part, le Crédit Agricole m'avait proposé le même poste pour un salaire très faible il est vrai (21K€) que j'ai refusé. Mais j'ai eu la chance de travailler dans le réseau commercial auprès des entrepreneurs et ce que vous dites ne correspond pas à ce que j'ai vécu sur le terrain (d'ailleurs il est fort probable que je retourne sur un poste similaire dans le futur... et en connaissance de cause).
C'est bien payé (environ 30 K€ en moyenne en faisant normalement 9 ou 10 H par jour)

C'est tout à fait évolutif, ceux qui ne montent pas sont des "mulets" la plupart du temps. Les exeptions concernent des gens que le N+1 bloque pour problème de relationnel, et dans ce cas là il est assez facile de partir à la concurrence vu l'état du marché qui est très porteur.

Les objectifs sont souvent réalistes et sont étudiés en fonction des besoins de la clientèle, les ventes "sales" sont exceptionnelles !

je connais une personne qui était rentrée au contentieux avec un DEA droit des affaires, est passée Chargée d'affaires PME PMI, puis responsables des carrières à la DRH pour toute une Caisse régionale et n'a pas fini de progresser (elle a 37 ans je crois). Soyez donc patient !

La seule vérité dans vos propos à mon sens est la concurrence sur le métier du juridique conseil (poste pationnant il est vrai mais nettement plus exigent que le commercial au niveau du volume horaire. On est cadre mais pas mieux payé par contre voire moins.

Enfin, le juridique est une part importante du travail de montage de dossiers et conseil dans le réseau.

Je ne cautionne nullement ces propos au sujet d'un des rares secteurs qui embauche tout en assurant de réelles formations à ses collaborateurs

VIVE LA BANQUE !!!

Messieurs les insiders, ne convient-il pas de faire une distinction entre les postes attachés au service contentieux et ceux qui dépendent du service commercial d'une banque ?

Apparemment, vous ne parlez pas du même job...

Non, nous parlons de deux jobs à la fois, le sien et celui que j'ai exercé : chargé de portefeuille contentieux (portefeuille professionnels ou particulier ? car un portefeuille pro est souvent bien plus intéressant intellectuellement dans la mesure où il implique de maitriser les procédures collectives, matière passionnante) et Conseiller clientèle professionnels.

Je veux simplement dire que ce sont des postes non dénués d'avantages dans les deux cas et ouvrant bel et bien de nombreuses perspectives de carrières. Le tout étant de bosser et d'être amblitieux. Sauf que conseiller clientèle est souvent mieux payé car on considère que c'est un poste qui

d'une part, génère un peu moins de pression car basé au siège (le contact clientèle en direct est exigent surtout avec des pro. Quoique le contact téléphonique au contentieux en direct avec la clientèle est rarement agréable, mais là le banquier a le pouvoir d'envoyer les huissiers et avocats...)

et d'autre part recrute à partir de Bac+3.

Mais on ne passe que rarement plus de trois ans sur de tels postes, voire moins.
Je me souviens déjà il y a plusieurs mois avoir remarqué votre déception à l'égard de votre poste Monsieur Robert del NAJA, pourquoi ne pas essayer une mobilité au sein de votre établissement (quel est-il si ce n'est pas indiscret ?) voire auprès de la concurrence (en réseau ? ).

Je le répète, le droit reste l'une des bases essentielles du métier de tout banquier !

Ah oui, j'oubliais : la comparaison avec WALL STREET me fait mourrir de rire !
Savez-vous que beaucoup de personnes intègrent la banque et y restent ne souhaitant pas partir dans des secteurs beaucoup plus inhumains et concurrentiels (le risque de licenciement est presque inexistant et le nombre d'heures et de vacances laissent rêveur...).

Si vous déplorez mon propos, je déplore pour ma part comme vous n'avez pas conscience comme le secteur a changé depuis votre départ (y êtes vous resté vraiment longtemps ?).

Je travaille dans une Caisse Régionale de Crédit Agricole et je ne constate pas du tout les réalités utopistes que vous défendez.

"Ce n'est pas parce que vous avez du mal à vous lever chaque matin (il déjà assez heureux d'avoir un poste de nos jours) car vous avez accepté un poste qui ne convient peut-être pas à votre personnalité qu'il s'agit de généraliser".

Honnêtement, si vous arrivez à cautionner (cest le cas de le dire) ce que dénonce à longeur de temps les divers collectifs anti précarité, à savoir des jeunes surdiplomés qui ont eu 20 fois plus de mal à avoir leur diplômes que leurs parents et qui velent 20 fois moins, sont confinés à des boulots de m... alimentaires sur minimum 5 ans en attendant mieux (et faut-il attendre mieux ? je me le demande vraiment) je ne peux rien pour vous. Je suis désolé mais toutes ces études (qui m'ont d'ailleurs poussé à m'endetter), ces sacrifices pour en arriver là avec pour seule perpective de vendre des chaussettes à des gogos (on parle littéralement d'emplatrer les gens chez certains conseillers), ce n'est pas très réjouissant.

De par ma fonction, ce que vous décrivez des chargés d'activités pro est en inadéquation avec ce que je vois et sais de leur quotidien (harcellement de leurs chefs passant 17 fois par jour dans leur bureau pour vérifier si les objectifs sont atteints, campagnes mensuels, objectifs énormissimes qui leur amène parfois à financer des gens en voie de liquidation judiciaire (!)).

" C'est tout à fait évolutif, ceux qui ne montent pas sont des "mulets" la plupart du temps. Les exeptions concernent des gens que le N+1 bloque pour problème de relationnel, et dans ce cas là il est assez facile de partir à la concurrence vu l'état du marché qui est très porteur".

les problèmes avec les N+1 sont légions. Les dépressions aussi (et même au siège !). Et désigner des gens qui n'avancent pas dans la banque comme étant des mulets, je trouve ça lamentable ! S'agissant de la concurrence et spécialement de la Banque Populaire ce n'est guère mieux (mais je vous rejoindrais sur des établissements comme la BNP ou la Société générale).

" Les objectifs sont souvent réalistes et sont étudiés en fonction des besoins de la clientèle, les ventes "sales" sont exceptionnelles !" C'est aussi une information complètement erronée. Franchement, je me demande combien de temps vous êtes restés dans le réseau commercial pour dire une ineptie pareille. On ne compte plus dans ma Caisse le nombre d'agences qui sont "à la ramasse" au niveau des objectifs.

"je connais une personne qui était rentrée au contentieux avec un DEA droit des affaires, est passée Chargée d'affaires PME PMI, puis responsables des carrières à la DRH pour toute une Caisse régionale et n'a pas fini de progresser (elle a 37 ans je crois). Soyez donc patient !"

Je suis d'accord ce type d'évolution existait...mais n'existe plus. Seule compte le réseau.Et une fois que vous y êtes, bonne chance pour revenir au siège !

"Enfin, le juridique est une part importante du travail de montage de dossiers et conseil dans le réseau". Quand je vois les dossiers qui arrivent sur mon bureau et les questions en SVP du réseau que j'ai franchement, je peux vous laisser penser ça lol.


"Mais on ne passe que rarement plus de trois ans sur de tels postes, voire moins.
Je me souviens déjà il y a plusieurs mois avoir remarqué votre déception à l'égard de votre poste Monsieur Robert del NAJA, pourquoi ne pas essayer une mobilité au sein de votre établissement (quel est-il si ce n'est pas indiscret ?) voire auprès de la concurrence (en réseau ? )."

J'ai déjà solicité un poste de Juriste pur jus dans une autre Caisse régionale. Dire que cela relève d'un doux euphémisme. Décrocher un tel poste relève plus du jeu d'influences et de la roulette russe que la mise en avant de vraies compétences. J'ai aussi postulé à la concurrence et c'est tout aussi difficile d'y rentrer (ce qui est amusant puisque je suis censé faire partie du groupe crédit Agricole SA). C'est pareil pour le coup des trois ans, j'ai plein de contre exemple. C'est une logique de Groupe. le réseau d'influence a une importance capitale. Quant aux fameux 3 ans, c'est pareil. C'est un gros cliché. Beaucoup demandent à changer et restent sur le carreau dans des conditions dramatiques (ex : vouloir changer de fonction depuis 7 ans et c'est du vécu !). Je suis d'ailleurs depuis 3 ans en poste et je constate qu'on ne m'a rien proposé (peut être la porte qui sait lol !).

"Ah oui, j'oubliais : la comparaison avec WALL STREET me fait mourrir de rire !
Savez-vous que beaucoup de personnes intègrent la banque et y restent ne souhaitant pas partir dans des secteurs beaucoup plus inhumains et concurrentiels (le risque de licenciement est presque inexistant et le nombre d'heures et de vacances laissent rêveur...)".

Encore une fois quelle belle image d'épinal ! j'ai plein de contre exemple de gens qui ont été licenciés, qui cumulent des CDD sur 18 mois, qui ont été virés sans ménagement lors de la période d'essai qui est de 6 mois dans la banque (!). Ce qui est d'autant plus édifiant et là dessus, je vous rejoindrais là aussi , le Crédit Agricole recherche des commerciaux. Mais (s'agissant de ma Caisse), ils ont un mal fous à en trouver compte tenu des objectifs et de la rémunération. Pour être plus préçis ils en recherchent encore plus de 130 !

Je ne veux pas que ce post soit pris pour une descente en flammes de votre expérience (même si j'ai un style un peu radicale). Je pense que vous décrivez une situation qui datait de 4-5 ans.

Depuis le mouvement des fusions aussi bien interne que par achat de banques à l'extérieur a changé la donne.

Je vous donnerais un exemple assez édifiant de la culture de mon entreprise. Vous n'êtes pas sans savoir que le recrutement surtout en CDI dans cette entreprise est très encadrée pavec une procédure lourde et limite kafkaienne. Vous êtes apprécié par votre Chef, la RH et un sous directeur.

Pour ma part, le sous directeur en question qui m'a apprécié est aussi DRH. L'une des questions qu'il m'a posé résumera assez ce que je décris. Lors de l'entretien, nous avons parlé de la fonction achat dans la grande distribution par rapport à un de mes mémoires de stage. Une de ses remarques a été édifiante "Comment vous réagiriez si je vous disais que la Caisse Régionale va devenir un grand supermarché du Crédit ?".

Voila, je pense que c'est assez édifiant comme ça. Et là, je crois que dans cette question il n'a aucunement fait référence à ma fonction ni à l'importance du droit dans la banque.

Je tenais à répondre à vos posts même si je suis sur que aurez l'intelligence de ne pas prendre "personnellement" cette missive.