Comme toi Cédric j'ai lontemps vécu dans l'illusion que mes résultats académiques étaient le gage d'une future insertion professionnelle réussie.
Je n'ai jamais fait partie de ceux qui "laissent venir" pendant leurs études, dès la 1e année de DEUG je me souciais de toutes les orientations possibles et des cursus correspondants.
Pensant mettre toutes les cartes de mon côté, j'ai fréquenté les facs "réputées" (dans l'ordre Paris 1, 2, 9) jusqu'à un 3e cycle également "réputé" en droit des affaires et fiscalité, en ayant bien pris soin de décrocher la mention chaque année. Le choix de la fiscalité était à lui seul un choix hautement opportuniste, dont le seul but était de m'assurer d'un débouché professionnel à l'issue de ces 5 années d'études.
Résolu à me conformer en tous points au profil du parfait petit JD, je n'ai pas manqué de faire un petit séjour Erasmus en GB pour rendre mon CV plus "sexy" (le Master of Law était un peu trop cher pour le porte-feuille parental, mes sincères regrets aux recruteurs).
Tout ça pour quoi ? Pour constater que les recruteurs n'ont d'yeux que pour les "3 à 5 ans d'expérience". Que les JD sont au mieux bons à effectuer des stages (problème : n'étant plus étudiant, pas de convention de stage ! naïvement je pensais commencer mon insertion professionnelle, et en toute logique ne pas avoir besoin d'une inscription bidon dans une fac : c'était mal connaître la logique des entreprises !). Et quand une annonce a la faiblesse coupable d'accepter les candidatures des JD (c'est rare mais tout arrive), le recrutement se transforme en foire d'empoigne. A 100 candidatures pour 1 poste, autant tirer à pile ou face.
A l'heure actuelle je parcours les annonces du net à la recherche de petits boulots (saisie informatique, etc.), mais mes diplômes m'handicapent sérieusement (hors DUT ou BEP, passez votre chemin). Si j'avais commencé à travailler à 20 ans au lieu de faire ces études ridicules et inutiles, j'aurais déjà un petit pécule, cotisé pour ma retraite et... de l'expérience professionnelle ! haha
Bref, le cursus juridique est la dernière chose que je recommanderais à un ami.
Je me suis souvent demandé si mon expérience aurait été différente si j'avais eu les fameux "contacts" dans le milieu juridique. Mais je ne veux pas tomber dans l'excuse facile qui consiste à dire que la meilleure méthode de recherche d'emploi dans le secteur juridique s'appelle "bons tuyaux et recommandations".
Voilà c'était mon testament juridique, que je demande de ne pas communiquer aux recruteurs avant que je ne trouve un bon petit boulot d'agent administratif ou de dactylo.