LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

BOnjour,

Que ce soit éthiquement condamnable est une chose certaine, nous sommes tous d'accord sur le principe.

Mais depuis que les stages de plus de 3 mois doivent être rémunérés, de plus en plus d'élèves-avocats ou d'étudiants de Master 2 (lesquels se situent dans la tranche la plus élevée des rémunérations de stagiaires) ont du mal à trouver un cabinet pour boucler leur formation.

Les entreprises ne sont pas un service public, ils n' "utilisent" un stagiaire que s'il leur rapporte... et à moindre coût.

Le stage étant un préalable nécessaire pour beaucoup de diplômes (CAPA, master 2), les étudiants n'ont pas tellement le choix et doivent composer avec... quitte à ne pas être rémunérés.

Alors on a beau s'indigner de la rémunérations des stagiaires... dans la mesure où les stages sont obligatoires pour valider les diplômes, et que la prise d'un stagiaire ne constitue pas une obligation pour les entreprises, c'est soit une gratification minimum souvent inférieure au RMI, soit rien du tout (sans compter les horaires de dingues qu'on leur impose souvent dans les cabinets d'avocats !)

Beaucoup d'étudiants préféreront valider un diplôme quitte à s'assoir sur quelques mois de leur vie pendant lesquels ils seront exploités (et pourquoi pas en profiteront pour se former un peu aussi )

Juste une question : qui a réclamé que les stages soient rémunérés

Là, vous évoquez la question des stages intégrés au cursus universitaire. Pour ma part je ne trouve rien de choquant à verser une rémunération ridicule pour un stage "diplômant"

Or il me semble que le vrai problème se situe au niveau des stages effectués hors cursus.

Emma, je nuancerais votre propos. Dans le cadre de l'école d'avocats par exemple, cette rémunération basse (qui a cependant augmenté, Dieu soit loué !) est problématique : la formation dure deux ans, est payante...

Vraiment, l'étudiant pauvre a intérêt d'avoir la bourse (attribuée au compte goutte), d'avoir quelques économies (difficile...) ; le plus souvent il devra s'endêter...

Ce que les fils à papa (la majorité des gens au CRFPA, il faut le reconnaître, et pas besoin d'être marxiste pour cela), peuvent difficilement comprendre...

Ce que les fils à papa (la majorité des gens au CRFPA, il faut le reconnaître, et pas besoin d'être marxiste pour cela), peuvent difficilement comprendre...

Attention tous ceux qui font le CRFPA ne sont pas tous issus de la classe BOBO...c'est peut être le cas sur Paris mais pas toujours en province.. Ne faites pas de généralités

J'ai entendu ce matin dans le cabinet dans lequel j'effectue mon stage (justement... ) que le seuil de gratification obligatoire pour le stagiaire passerait de 3 à 2 mois

MAJ (proposition de loi adoptée en 1ère lecture par l'AN le 9 juin 2009)...


Les stages d'été font se faire rares...

Je ne sais pas, je pense que lorsque le stage est intégré à la formation, une rémunération anecdotique est moins choquante que lorsqu'il s'agit d'effectuer un stage alors que l'on est jeune diplômé, et qu'on se lance dans la vie active.

Mais il est vrai que je pensais plus au stage de fin d'études des M2 professionnels qu'aux étudiants EFB (ceci dit, d'après ce que je sais, l'EFB a instauré un minimum pour la rémunération des stages, qui est bien supérieur à 398€/mois. Après, j'ignore si tout ça est bien respecté en pratique).

Je suis actuellement en CDD, après un premier CDD puis un retour à la case stage ... Et me voici à la recherche d'un emploi, m'arrachant les cheveux sur la rubrique des annonces de ce site. Je suis de plus en plus scandalisée, écoeurée, par ces pratiques.
Finalement, si on en revient au principe "premier" du stage, le fait que des entreprises mettent en toute impunité des annonces dont l'intitulé est "URGENT, recherche stagiaire" est déjà complètement anormal.

Je suis en train de me dire que je vais finir par avoir le choix entre un énième stage sous payé ou un boulot administratif

Bon, de toutes façons; m'apitoyer sur mon sort ne fera pas avancer le schmilblick ...

Pour finir, je rejoins complètement haydée qui disait que
le stage est plus une contrainte qu'un choix. C'est évidemment le cas et à mon avis, ceux qui pensent le contraire sont soit des personnes qui ont terminé leurs études il y a fort longtemps, soit des gens qui ont eu du bol, ou bien un cumul des deux et la chance d'avoir choisi une spécialisation plus "porteuse".

Zerocool : évidemment pas tous.

Mais c'est sociologique (ça se retrouve déjà en droit à la fac...), et ça grimpe plus le niveau d'études augmente...

Il y a quelques fils d'ouvriers au CRFPA (Paris ou province), mais c'est pas la majorité, loin de là... (de nombreux... fils d'avocats au contraire, reproduction sociale oblige ! Des enfants de cadres, de profs etc.).

Pas de souci, je suis d'accord avec vous sur le principe.

Bonjour,

Les entreprises ne sont pas un service public, ils n' "utilisent" un stagiaire que s'il leur rapporte... et à moindre coût.

Euh… en ce qui concerne mon domaine à moi, les stagiaires qu'on prend (donc, en fin de cursus) ne nous font pas gagner un kopeck, ils nous feraient plutôt en dépenser…
(en caricaturant un peu, on passerait plus de temps à les "dé-former" de ce qu'ils ont appris dans leurs études, puis à les "re-former" correctement, qu'autre chose…)
(et prenez les verbes dans leurs deux acceptations, ça irait presque aussi bien…)


Dans notre esprit, un stage de "formation" n'a de sens que si celui qui en sort en sait beaucoup plus (et mieux) que quand il y est entré. Ne pas confondre avec les "p'tits boulots d'étudiants".
A MA connaissance, toujours dans mon domaine, c'est la position de (presque) tous les intervenants, je pense.

Et ça ne nous viendrait même pas à l'idée de proposer un "stage de formation" à un ingénieur qui serait déjà diplômé.
Toujours dans etc., jamais entendu parler de situations de ce genre.

D'où ma première réaction sur cette file qui a pu étonner (mais c'était réciproque…).