LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Bon, alors là c'est trop. j'en entends de toutes les couleurs, et je sais plus quoi penser! en effet, il semble bien que devenir avocat, dans une ville de taille moyenne par exemple, relève du parcours du combattant: énormément de travail, un salaire vraiment bas, et une vie privée qui doit être laissée de côté!

je dois faire l'iej à la rentrée, et j'hésite de plus en plus à m'orienter dans cette voie là. D'autant que les stages que j'ai fait ne m'ont pas rassuré sur ce plan là.
c'est pourtant tellement intéressant, mais le côté pratique ne doit pas non plus être négligé!

Donnez moi vos avis sur ces idées reçues...qui paraissent pourtant bien fondées!

Oui c'est vrai.

La vie c'est dur, y a du chômage. Et pi plein de difficultés avec tout ça !

Plus sérieusement, le métier d'avocat est impitoyable, parce qu'il vous mettra en face de votre propre capacité à réussir ou vous mettra en situation de devoir faire face à votre échec.

Pour gagner de l'argent dans la profession, c'est très simple : il faut avoir...des clients. Si en plus vous avez du talent, c'est byzance. Mais pas indispensable. En revanche, les clients, si.

Si vous savez vous constituer une clientèle, la développer, la garder, surtout celle qui est soivable, vous vous en sortirez. Sinon, la chute sera rude. Et personne pour vous freiner.

Cependant la réussite a quelques effet collatéraux parfois désagréables : peu ou pas de vacances, peu de week-end, journées interminables, gestion du cabinet plus lourde.

Si vous cherchez la tranquilité, orientez vous vers une autre profession.


Mais dans votre cas, il me semble prématuré de vous épencher sur ces questions : sans être très sélective, il y a beacoup d'appelés à la porte de la profession et peu d'élus.

Commencez par le commencement : entrez au CRFPA.

Bien à vous.

Bonjour,

Pour gagner de l'argent dans la profession, c'est très simple : il faut avoir...des clients. Si en plus vous avez du talent, c'est byzance. Mais pas indispensable. En revanche, les clients, si.

Remarquez, une chose est certaine, un peu comme pour les pompes funèbres et l'agroalimentaire, le "vivier" restera inépuisable... Il y aura toujours des particuliers et des entreprises pour s'affronter entre eux, des divorces, des contrats litigieux, des infractions, des délits et des crimes...

Bonjour,

Pensez vous que l'on peut faire la différence entre publiciste et privatiste?

Beaucoup me disent qu'il y a encore de la place pour les avocats publicistes...

Je ne sais pas si la distinction est vraiment à faire. Une chose est certaine, il y a peu de confrères qui maitrisent bien le droit public. Cependant, il y a également moins de dossiers. Mais c'est un secteur qui marche. Mon cabinet fait environ 1/4 de son CA avec des dossiers de droit public. Mais seuls les cabinets très spécialisés ou les grosses structures recrutent des avocats exclusivement publicistes.

Ben oui, tout ça est vrai. C'est sûr que l'entrée au CRFPA est la première étape, mais en même temps il faut bien penser aussi à l'après. c'est d'ailleurs pourquoi je suis en train de me pencher sérieusement sur la question des matières à passer pour l'entrée du CRFPA, comme le droit commercial, etc..afin d'élargir mes connaissances! Merci pour votre réponse en tous cas!

je ne peux pas parler de la situation dans les villes de taille moyennes mais en revanche à Paris, avec un bon parcours et une spécialité "porteuse", le boulot et la remunération sont tous les deux au RDV. A titre d'exemple: une structure américaine embauche à 70 000 pour une première année de collab. la moyenne est autour de 60/65. Evidemment les heures ne sont pas comptées mais certaines spécialités ont encore de belles heures devant elles... Donc non la profession d'avocat n'est pas forcément une profession de smicard, du moins sur le marché Parisien.

A titre d'exemple: une structure américaine embauche à 70 000 pour une première année de collab. la moyenne est autour de 60/65. Evidemment les heures ne sont pas comptées mais certaines spécialités ont encore de belles heures devant elles... Donc non la profession d'avocat n'est pas forcément une profession de smicard, du moins sur le marché Parisien.

J'adore ces images d'Epinal, on en viendrait presque a se demander pourquoi le tarif UJA existe a Paris?

Ah oui pour tous ceux qui n'ont pas la chance d'avoir des parents suffisament riches pour leur payer une ecole de commerce, un LLM ou un petit sejour a l'etranger (je dis cela sans armertume parce que j'ai le mastere en ecole de commerce et je suis en PPI a NYC, et pourtant mes parents sont loin d'etre riches), ou un bon reseau, ou encore pour tous ceux qui veulent faire autrechose que du droit des affaires (moins de 20% des etudiants de l'EFB).

On ne choisit pas d'etre avocat pour l'argent, mais si on veut gagner beaucoup d'argent, quelque soit la profession cela demande d'y consacrer beaucoup de temps, et donc des sacrifices.

Je fais partie de ceux qui se plaignent beaucoup, mais j'adore ce metier. C'est une profession liberale, ce n'est donc pas toujours facile, mais quand on aime ca, on se plaint parce que c'est VRAIMENT dur mais qu'on sait qu'on ne veut pas faire autrechose. Parce que compte tenu de notre formation, on a le choix de faire autrechose apres quelques annes d'experiences. Et certains n'hesitent pas a le faire, sans regret et pour leur plus grand bonheur.

euh... je n'ai pas non plus fait d'école de commerce ou de séjour à l'étranger, simplement un LLM (boursiere!!!) en angleterre et deux M2 très spécialisés, rien à voir avec des études de "riches", plutôt un parcours de longue haleine et bien réfléchi, qui maintenant paye ses fruits.. c'est loin d'être une image d'épinal! Donc calmos-calmos avant d'invectiver de la sorte... je ne pensais pas déclencher un tel tollé, je faisais part de mon expérience, c'est tout. Il faut juste savoir que de telles propositions existent, je ne prétendais pas du tout donner une vision uniforme du marché parisien.

Donc calmos-calmos avant d'invectiver de la sorte... je ne pensais pas déclencher un tel tollé, je faisais part de mon expérience, c'est tout.

Je n'investive, je reponds. Ce n'est pas parce que je ne suis pas d'accord avec vous que j'invective. Donc merci de redescendre de vos grands chevaux.

plutôt un parcours de longue haleine et bien réfléchi, qui maintenant paye ses fruits..

Je ne concois pas les etudes comme une strategie, on doit faire ce que l'on aime, en acceptant que parfois on aime des matieres qui ne sont pas tres remuneratrices. Il faut juste en avoir conscience.
J'ai eu jusqu'ici de faire la chance de faire ce que j'aimais, mon parcours n'est pas grave dans le marbre et, il est different de celui que j'imaginais en entrant a la fac de droit. Et il va encore changer.
En ce qui me concerne, les etudes de droit sont tous sauf difficiles, pour peu qu'on aime ce qu'on fait (mais cela c'est mon avis tres personel), ce qui tranche avec la profession d'avocat, qui si elle est passionnante, prend facilement le pas sur votre privee.
De toutes facons, pour la personne qui a pose la question, je crois qu'il est trop tard pour revenir en arriere et changer radicalement son parcours.

Il faut juste savoir que de telles propositions existent, je ne prétendais pas du tout donner une vision uniforme du marché parisien.

Je pense que c'est bien de l'admettre. Et aussi de preciser le pourcentage que recouvre votre situation par rapport au reste de la profession. Juste pour etre objectif.