LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Il suffit d'être motivé (et pas trop mauvais aussi... ). Et ce ne sont pas seulement les diplômes qui font ce que tu es !

Je uis entièrement d'accord.

Avec maintenant un peu de recul (5 ans d'exp), et en voyant les stagiaires dans mon cabinet, je m'aperçois que les critères personnels sont très importants.

Tous ont à la base une bonne formation (Master 2 réputé, voire double formation), et pourtant tous ne sont pas logés à la même enseigne. Certains sont vraiment à côté de la plaque, les différences sont flagrantes.

A la place d'un recruteur, je privilégierais plutôt un jeune diplômé qui a l'air de vraiment savoir réfléchir, même si sa formation n'est pas des plus élitistes. N'oublions pas que finalement, c'est par la pratique qu'on apprend l'essentiel de notre métier. Il faut donc une bonne faculté d'adaptation.

Et oui ! Moi aussi, en 7 ans, j'en ai vu passer des jeunes avocats, issus de filières universitaires classiques, parfois avec des doubles formations (HEC / Science-po, etc.), voire des LLM et des stages à rallonge...

Et bien je peux vous assurer que ceux issus de la filière universitaire n'ont rien à envier aux autres. Certains ont eu la chance de pouvoir prolonger leurs études et s'offrir des doubles formations de qualité, très bien. Mais si celui qui n'a pu faire "que" le parcours universitaire est meilleur à la base, il le restera après, même sans avoir connu ces doubles formations.

L'aspect personnel est essentiel dans notre métier, et toutes les formations du monde ne vous rendront pas plus intelligents ou plus logique ou meilleur technicien. Vous l'êtes... ou vous ne l'êtes pas !

Pour moi, le seul avantage des formations de type Science-po ou écoles de commerce, c'est de se créer un réseau (même si ça ne marche pas toujours, surtout quand on y fait seulement une année après des études de droit...). Ca peut être un atout important, mais pas essentiel.

Ces deux dernières interventions me semble particulièrement justes, et à garder en tête. J'ai bon nombre de collègues avec une formation initiale universitaire particulièrement valorisante sur le papier, parfois couplée avec une expérience pro significative... mais qui sont de vrais quiches.

Bonjour,
Le droit fiscal est la matière la plus complète , il faut commencer par connaître le droit des contrats , le droit des sociétés , la compta et après le droit fiscal et le contentieux fiscal.
Et ensuite avoir au moins 5ans d'expérience dans une matière rendue volontairement compliquée.
Ceux qui sont arrivés au bout du parcours doivent souvent se mettre à leur compte et trouver des clients et ce ne sont pas des petits clients qu'il faut trouver.
Cordialement

Je suis étonné que personne n'en parle, mais à mon sens, la meilleur des formations pour être avocat fiscaliste est une formation universitaire en droit de 4 ans, doublée de la formation dispensée par l'école nationale des impôts, qui supplante tous les troisièmes cycles.

Certes, ce n'est pas le parcours le plus court, mais comme l'a inscrit le professeur Cozian sur le fronton de son DESS à Dijon : on entre en fiscalité comme on entre dans les ordres...

Bonjour ,
On a souvent parlé de l'ENI ici http://www.village-justice.com/forum/vi ... hlight=eni
Le top est peut être de faire le Gefire à Clermont donc dans les mêmes batiments que l'Eni et d'y rentrer par la suite.
Surtout qu'au Gefire on a des profs de l'ENI .
Le gefire Mp en droit de l'entreprise est fiscalité est consideré comme le Mag 2 par le nouvel observateur.
(Meilleures formations , meilleurs débouchés en droit de l'entreprise et fiscalité).
Perso je regrette trop de ne pas avoir fait ce parcours.
Cordialement

Enfin bon, l'ENI c'est très bien mais on ne sait pas ce que ça va devenir avec la fusion des écoles des impôts et du trésor public. Avec la nouvelle Direction Générale des Finances Publiques, la nouvelle école nationale des finances publiques (bon, là, j'avoue, je ne connais pas encore le nom de l'école mais je devine d'après le nom de la DGFP) aura une formation mixte tant fiscale (fisca des entreprises et patrimoniale) et comptable que locale (marché public, domaine, compta publique, finances publiques et fiscalité locale) et bien sûr, il ne faut pas oublier le recouvrement.

Il est même possible que le site de Clermont ferme (d'après des profs de l'ENI).

Cette école verrait le jour d'ici à un deux ans.

l'ENI, avec ses 18 mois de formation, est à mon sens la meileure formation. De plus, je crois que vous êtes rémunérés pendant cet apprentissage.

Par contre le concours d'entrée est dur, vraiment dur. En 2008, je crois qu'un candidat sur 6 a été admissible d'aporès une amie qui l'a passé.

Je ne crois pas que l'ENI soit le meilleur cursus pour devenir avocat fiscaliste. Dans mon entourage, je ne connais personne qui a suivi ce cursus.

Plus exactement, les seules personnes issues de l'ENI sont des gens qui ont choisi la voie de la fonction publique et qui n'ont rejoint le barreau qu'après de longues années passées au sein de l'administration des impôts.

Ce qui ne me semble pas coller avec les aspirations de l'auteur de ce sujet (désolé, j'ai oublié votre nom...).

Et il ne faut pas oublier une chose: une fois sorti de l'ENI, si l'on ne souhaite pas faire carrière au sein de l'administration des impôts, il faut "acheter sa liberté" au Trésor ! Soit de sa poche, soit parce qu'un cabinet aura bien voulu vous "racheter". Et j'imagine assez mal un cabinet payer pour avoir le droit de recruter un débutant, tant il y a pléthore de candidats sur le marché...

Il ne faut pas exagérer non plus: l'ENI n'est pas la pire des formations fiscales, loin de là. Je connais peu de cursus permettant, en à peine une année, d'acquérir de solides bases fiscales ET comptables. Car ne jamais oublier ce qui devrait être médité dans tous les masters de droit fiscal de France: pas de fiscalité sans comptabilité!
La scolarité à l'ENI est dense, riche et le classement de sortie a son importance. Et les licenciements à l'issue de la formation sont en hausse d'année en année.
Pour être passé par un CRFPA avant d'entrer dans les ordres du fisc, j'ai pu sentir la différence.
Enfin, concernant la passerelle vers l'avocature, ça n'est pas parce que l'on est fonctionnaire pour une période de sa vie et que l'on a fait ce choix à un moment donné, que l'on est condamné à l'être jusqu'à ce que mort s'en suive, comme semble le signifier de manière assez péjorative Olivier 9275. Certains de mes collègues sont partis de l'administration, se sont installés à leur compte directement et réussissent brillamment leur seconde vie professionnelle. Certains ne font même plus du tout de fiscalité en tant qu'avocat.

Le classement de sortie à l'ENI n'a aucune importance (sauf pour la dizaine de postes en centrale où le classement brut compte, et encore, souvent, on préfère les internes). En effet, ce classement est majoré ou minoré si on a des charges de famille (des enfants), si on est pacsés ou mariés. Si on est célibataire, même en trimant comme un fou, on peut terminer avec un classement négatif alors qu'on a eu de bonnes notes.
Et à cause de ce classement, je peux vous le dire, l'année d'ENI, c'est le club med, on fait le strict minimum pour être titularisés.

Quant aux licenciements, ils restent toujours dans une proportion identique aux autres écoles quelque soit le niveau, c'est à dire moins de 1%. Ceux licenciés, sont ceux qui ne viennent pas en cours, ne font pas les contrôles des connaissances etc. Il faut vraiment le chercher pour être licenciés.
En revanche, les démissions sont en hausse. Et oui. Les juristes ne supportent pas la formation parce que ce n'est pratiquement que de la compta.