LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Bonjour à tous!

Je suis actuellement en troisieme année de licence à Paris 2. J'ai postulé pour un M1 integré à Oxford ou UCL, j'ai travaillé dur pour être selectionné (j'ai obtenu une moyenne de 14/20 à mon premier semestre), j'ai été pré-selectionné... Mais on m'a refusé car niveau d'anglais insuffisant par rapport aux autres candidats (y'avait des bilingues dans le lot...).

Ca remet un peu en question mes plans, mon orientation: je pensais demander un M2 tourné vers l'international (droit des affaires ou commerce international... Pour faire dans l'originalité.)

Je suppose qu'une experience à l'étranger est un atout, voir même un pré-requis pour integrer de tels M2 ?

Est-ce que ça vaut le coup de redemander un M1 integré à l'étranger (en améliorant mon niveau d'anglais) après mon M1 en France (je pense et j'espere valider ma licence et être en M1 l'année prochaine) ou ce ne sera qu'une pure de temps de faire deux M1 ?

A part Erasmus (et tout ses derivés: CREPUQ etc.), il y a t-il un autre moyen d'obtenir une experience à l'étranger ?

Merci

Bonjour,

pourquoi pas un stage dans un pays anglophone? Angleterre, Ecosse, Irlande, Canada, US?

Pour ma part, je te recommanderais de finir ton M1 en France et de partir ensuite, que ce soit en formation (LLM etc...) ou en stage.

poloch, si vous lisez un peu les journaux, vous verrez qu'en ce moment le droit des affaires international n'est pas porteur et que ca licencie en masse.

Tout d'abord merci pour vos réponses.

Yueping, oui j'ai vu ça Mais peut être que d'ici à ce que j'arrive sur le marché du travail, le marché de l'emploi aura évolué ?

Mince !!! Moi qui prevoit de demander un M2 Droit international des affaires...
Jai pas vu dans les journaux que ça licenciait en masse, si quelqu'un pouvait me faire un petit résumé, histoire de bien me faire peur juste avant d'envoyer les dossiers ...

C'est donc une mauvaise idee de postuler pour un M2 droit international des affaires ?

Il faut lire les échos

OK mais pour ma défense je suis en Angleterre coupé du monde sans télé , j'ai juste internet mais je loupe pas mal de news importantes. Mais je vais jeter un coup d'oeil sur le site des échos, merci.

Si vous etes en Angleterre, le phenomene y est encore plus important (247 licencies chez A&O, 270 chez Linklaters, 80 chez Clifford, 84 chez Herbert Smith, etc., je n'ai fait que mentionner les cabinets les plus connus), c'est surprenant qu'aucun prof ou camarade de classe n'ai evoque le sujet.

choupchoup, c'est un domaine qui ne recrute pas, mais plutot qui licencie massivement.

poloch, certes, on peut envisager que le marche du travail evolue d'ici la, mais ne pensez-vous pas qu'avec autant de personnes experimentes qui se sont fait jeter (avec plusieurs annees d'experience dans les plus prestigieux cabinets d'avocats) et qui attendent de meilleurs jours pour retrouver un emploi (beaucoup n'hesitant pas a se brader), il est tres difficile pour un candidat fraichement diplome de M2, sans experience, de lutter contre ces candidats experimentes ? Je ne dis pas que c'est mort pour les futurs jeunes diplomes, mais que c'est nettement plus difficile que ce que vous semblez croire.

Ne peut on pas également se demander si le droit des affaires tel qu'il était pratiqué n'est pas en train de mourir avec cette crise ?

Si les DJ se rendent compte qu'elles peuvent s'appuyer sur des structures plus modestes et moins couteuses, les grands cabinets ont peut être du souci à se faire.

Si on ajoute à ça la multitude de collaborateurs laissés sur le carreau qui seront nécessairement tenté de monter leur structure personnelle, je pense que l'on peut assister à une redistribution majeure des cartes.

Je verrai bien, après la grande période de concentration que nous avons connu, le retour à une constellation de petits cabinets.

Qu'en pensez-vous ?

Je ne suis pas complétement d'accord avec la mort, semble-t-il annoncée, du droit international des affaires.

Certes, une crise secoue les cabinets d'affaires anglo-saxons. J'ai lu quelque part que, de l'aveu de certains, ces cabinets avaient pris l'habitude de "faire des deals" au détriment de faire du droit.

Pour autant, il n'y aura plus de travail pour les juristes à l'international que quand il n'y aura plus de business. Vu que tout le monde essaye de faire repartir la machine mondiale, on peut espèrer.

Au contraire, les entreprises qui commencent à avoir des difficultés sur leurs contrats internationaux font plancher les juristes pour trouver des solutions juridiques si les solutions commerciales ne passent pas.

Quand au retour aux petites structures, oui dans une certaine mesure car les tarifs des gros cabinets sont devenus démentiels et incompressibles du fait des frais supportées par ces cabinets (locaux prestigieux...) mais leur force restera de pouvoir s'appuyer sur un réseau d'avocats international qui seul peut gérer rapidement des dossiers faisant intervenir différents droits.