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L’ubérisation semble désormais incontournable, il faut prendre en ce procédé ce qui permet d’améliorer les services proposés aux clients.
Ceci étant, il semble illusoire de vouloir à tout prix robotiser les relations avocats clients. Un logiciel si performant soit-il ne pourra jamais remplacer une présence, une écoute, une dimension humaine nécessaires notamment dans certains domaines du droit.

L’avocat a un rôle de conseil, mais également porte la voix de celles et ceux qui en proie à la nébuleuse judiciaire ne savent ni comment se défendre, ni même parfois qu’ils ont des droits !

La victime n’a pas seulement besoin d’être entendue, elle a besoin d’être reconnue en tant que telle pour mieux faire son deuil, rebondir et être justement indemnisée de ses préjudices.

Nous sommes à cents lieues de la mise en demeure automatisée, des statuts vendus en packs, des litiges de consommateurs règlés par les plateformes. Ces procédés éprouvés, largement répandus sont sans doute désormais nécessaires à la gestion courante de certains aspects du droit. L’exercice du droit est multiple, mais ne nous y trompons pas, il est impossible à uniformiser et c’est tant mieux !

L’ubérisation à tout prix, c’est l’uniformisation des pratiques..comment uniformiser l’humain ?

L’humanité au même titre que la dignité, la conscience, la probité, l’indépendance est un des piliers fondateurs de notre serment.
Accepter une ubérisation galopante, c’est entamer un processus de déshumanisation, n’est-ce pas aussi une perte d’indépendance ?