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Votre analyse, complète, documentée et objective, est tout-à-fait intéressante.
Il paraît important de rappeler, encore et toujours, que la laïcité n’est pas la condamnation des pratiques religieuses. Au contraire, c’est le même article 1er de notre Constitution qui proclame que la France est une République laïque et qu’elle respecte toutes les croyances.
Il n’y a donc rien de laïc, ni de républicain (au sens authentique et constitutionnel du terme, bien entendu), à interdire, dans les cantines scolaires, les menus dits de substitution, c’est-à-dire à contraindre des enfants, soit à ne pas manger à leur faim, soit à enfreindre un précepte de la religion dans laquelle ils sont élevés.
Il est consternant que cette question d’intendance, que le simple bon sens et le respect d’autrui devraient suffire à résoudre, doive alimenter le débat récurrent (que vous qualifiez de « récurant », peut-être pour en souligner la rugosité) sur la laïcité et la neutralité du service public.
Car, à la différence du port du voile ou autres signes ostentatoires, voire de l’installation de crèches de noël dans les mairies, cette question de la diversification de la nourriture proposée aux enfants ne peut véritablement déranger personne qui soit – c’est le cas de le dire - de bonne foi.
L’interdiction, que s’imposent les musulmans, de manger du porc peut, à certains athées ou adeptes d’autres religions, paraître infondée. C’est le principe même de la liberté de pensée et de conscience. Cette restriction n’en est pas moins une règle ancienne et ancrée, qui ne relève ni du caprice ni de la provocation, et qui est en soi profondément respectable.
Un maire qui eût interdit, il y a quelques dizaines d’années, aux nombreux élèves catholiques de manger autre chose que du bœuf bourguignon à la cantine le vendredi, eût été pris (du moins par leurs parents) au mieux pour un ignorant, au pire pour un sadique, certainement pas pour un parangon de vertu républicaine ni un chantre de la laïcité.
Benoît Van de Moortel