Bonjour à tous,
Je ne sais pas si je peux prétendre au statut de "spécialiste en droit bancaire"

mais je peux vous proposer mes observations :
La plupart (
sinon tous) des établissements bancaires impose effectivement le prélèvement des échéances du prêt qu'ils ont consenti, dans un compte ouvert dans leurs livres ou, plus subtilement, prévoient l'exigibilité anticipée du prêt en cas de clôture du compte courant.

Cette clause est difficilement qualifiée d'abusive par les juridictions car les banques et leurs client sont
nécessairement en compte courant.
Vous distinguez d'ailleurs, à tort, prêt et compte courant : Votre prêt s'inscrit dans la relation de compte courant et ne peut exister en dehors d'une relation de compte courant[/i]).
Cette évidence et cette nécessité d'un cadre juridique rendent donc (
très) difficile la contestation de la validité de cette clause précise.
Et l'on voit pourquoi il faut plutôt éviter de clôturer le compte courant

.
Mais pourquoi ouvrir un autre compte ?
Il suffit en effet,
a priori , d'alimenter par virement interbancaire et à bonne échéance, le compte existant afin de permettre le prélèvement des termes du prêt.
Le
problème n'est donc
pas juridique mais pécuniaire...
Car la banque a prévu les trois hypothèses :
1. Si le compte existant est un compte service,
(= paiement d'une somme forfaitaire mensuelle, à l'instar des commerçants amateurs d'abonnements forfaitaires : Téléphonie, FAI, assurance diverses, entretiens, etc...), ce compte maintenu en l'état - même s'il ne mouvemente plus - continuera de coûter au client,
2. Si le compte maintenu n'est pas un compte service mais est alimenté par prélèvements ou virements, la banque va effectivement prélever des frais, (
cf. la plaquette tarifaire),
3. Si vous demandez à bénéficier d'un "simple compte chèque", (
sous-entendu : gratuit), la banque va rétorquer que vous disposez déjà d'un compte chèque (
mais effectivement pas gratuit, comme dit ci-dessus...)

Le compte gratuit évoqué par Malice comme issue de secours constitue une exception du paysage bancaire : Il n'est déjà pas totalement gratuit et est réservé aux clients sans chéquier. (
Lors de la réunion du Comité Consultatif du Secteur Financier du 9 Novembre 2004, la profession bancaire a pris un certain nombre d’engagements vis-à-vis de sa clientèle de particuliers, dont la mise au catalogue, pour les clients sans chéquier, d’une offre de moyens de paiement dits alternatifs, devant leur permettre, pour un prix raisonnable payable mensuellement, d’avoir un fonctionnement bancaire classique.

Ce service, comme le service bancaire de base, sont réservés aux clients en difficultés (
pas de compte ou pas de chéquier pour cause d'incidents).
Vous ne pouvez donc pas y prétendre

.
Seul issue, la négo. sur les tarifs ou un remboursement anticipé "à prix d'ami", mais ce n'est effectivement pas gagné puisque le banquier voit évidemment d'un mauvais oeil le client qui part à la concurrence.
Très cordialement,
J.D.