Forum : Questions techniques et entraide entre juristes
nox a écrit :J'ai du mal à voir la condition suspensive "l'utilisateur accepte le CLUF", en effet cela me semble être un évenement, certes futur et incertain, mais limite purement potestatif du point de vue de l'acquéreur.
Le revendeur lui n'est a priori qu'un distributeur agrée, qui distribue selon différentes modalités possible (mandat, réseau de distribution exclusive, revendeur agrée etc...).
VincentB a écrit :tedylou a écrit :Je pense qu'on peut s'accorder sur le fait que le logiciel n'est jamais vendu. Mais les droits d'utilisation ne le sont-ils pas ?
Non. L'éditeur reste le propriétaire du droit d'exploitation.
VincentB a écrit :tedylou a écrit :N'est-on pas en droit, lorsqu'on a acheté une boite concernant les droits d'un logiciel chez Surfouque, de l'offrir à qui l'on veut à Noel, voire de le revendre sur Ibaille, et donc ainsi disposer des droits dont on s'est rendu propriétaire en achetant dans le cadre d'une vente ?
Oui si la licence le permet. Et elle l'interdit très souvent !
VincentB a écrit :tedylou a écrit :Et pourquoi faites vous une différence entre la boite contenant un CD-Rom et un disque d’ordinateur contenant un logiciel préinstallé, alors que dans les deux cas l'acquéreur est propriétaire du support et qu'il doit aussi dans les deux cas accepter le CLUF avant de pouvoir utiliser le logiciel ?
Il y a une énorme différence :
- dans le premier cas, il y a eu une démarche volontaire pour acquérir le licence ; il y a bien eu une rencontre des consentements ;
- dans le second cas, il y a eu démarche volontaire pour acheter l'ordinateur. Pas pour acquérir la licence du logiciel ! Il n'y a donc pas eu rencontre des consentements permettant la formation du contrat de licence de logiciel.
la police de caractère "Roman" n'existait pas sur son imprimante
tedylou a écrit :il peut vendre la jouissance de droits d’utilisation [...]
tedylou a écrit :que doit-il selon vous advenir de ce même contrat en cas de refus d’acceptation du CLUF ?
VincentB a écrit :Cela prouve bien qu’il y a deux contrats, car tant que l’acheteur du produit n’a pas accepté le CLUF, il n’est pas tenu par ses termes, et peut donc bien offrir ou revendre ce qu’il a acheté, puisqu’il est alors propriétaire de droits qu’il a acquis sans avoir accepté des clauses lui interdisant d’en disposer librement.
VincentB a écrit :Mais ce n’est pas celui-ci qui me préoccupe, mais l’autre contrat, celui conclu avec le commerçant : Comment l’analysez-vous, s’il ne s’agit pas d’une vente de droits d’utilisation (restreints et définis par les termes du CLUF) subordonnée à l’acceptation du CLUF ?
tedylou a écrit :Dans les deux cas, il y a rencontre des consentements, car l’acheteur de l’ordinateur sait que des logiciels sont préinstallés, et il achète donc en connaissance de cause.
Camille a écrit :toutes les imprimantes actuelles fonctionnant en mode graphique, l'époque où il fallait télécharger les fontes dans l'imprimante est un peu révolue et quand bien même ce serait le cas, ce n'est pas parce que telle ou telle fonte "n'existe pas dans l'imprimante" qu'on ne pourrait pas la télécharger...
VincentB a écrit :Toutes les imprimantes ne fonctionnent pas en mode graphique
VincentB a écrit :et les OS non plus.
VincentB a écrit :Et si une police n'est pas présente, on ne peut évidemment pas la télécharger si elle est couverte par une licence proprio et que l'on n'a pas les droits (Arial pose ce problème ; les applications multi-OS que je développe moi-même utilisent par défaut : Arial sous Windows, mais RedHat Liberation sous GNU/Linux ; ceci afin de ne pas bloquer les utilisateurs de système Linux qui n'auraient pas le droit d'employer Arial... c'est à dire 90% d'entre [*] eux).
tedylou a écrit :Il y a une énorme différence :
- dans le premier cas, il y a eu une démarche volontaire pour acquérir le licence ; il y a bien eu une rencontre des consentements ;
- dans le second cas, il y a eu démarche volontaire pour acheter l'ordinateur. Pas pour acquérir la licence du logiciel ! Il n'y a donc pas eu rencontre des consentements permettant la formation du contrat de licence de logiciel.
…
La seule difficulté qui se pose dans le deuxième cas, c’est qu’en cas de non acceptation du CLUF, seul le contrat de vente des droits d’utilisation peut être annulé, non pas celui de l’ordinateur, et que généralement, la ventilation du prix n’est pas précisée lors de la vente, ce qui constitue une faute du vendeur, tenu à une obligation de conseil et de renseignement, et dont il ne peut donc se prévaloir.
Vous voulez que je vous livre ce matériel sans tel ou tel accessoire livré en standard ? Pas de problème, ça va seulement vous coûter plus cher… Ben oui, la main d'œuvre pour déballer, retirer le matos et remballer, plus la création d'un n° d'article spécifique dans la babasse de gestion…
Attendu que M. X... fait grief au jugement attaqué de condamner la société Asus à ne lui payer que la somme de 100 euros au titre du remboursement du logiciel ;
…les premières décisions de la CJCE ont déduit de la Directive le principe d’une impossibilité de maintenir en droit national les interdictions non listées dans la Directive.
…
Par deux premières décisions (Arrêt du 23 avril 2009, VTB-VAB, C-261/07 et 299/07), la CJCE a considéré que n’était plus applicable la règlementation Belge relatives à la Vente subordonnée.
…
les Etats membres ne peuvent "adopter des mesures plus restrictives que celles définies par la directive, même aux fins d’assurer un degré plus élevé de protection des consommateurs".
Or, les offres conjointes [NDL : les ventes subordonnées non plus] ne font pas partie de la liste noire de pratiques systématiquement interdites prévue à l’annexe I de la directive. Elles ne peuvent donc être interdites !
tedylou a écrit :La condition suspensive est sous entendue dans le CLUF qui prévoit généralement que si l’utilisateur potentiel n’accepte pas le CLUF, il doit rendre le produit, ce qui suppose que le premier contrat est alors annulé et qu’il va être remboursé. Il n’est généralement pas prévu de délai pour accepter ou refuser le CLUF.
Quant au contrat liant l’éditeur au revendeur, je pense qu’il est sans effet sur celui qui lie le revendeur à l’acquéreur qui est le seul qui me préoccupe et qui fait le sujet de ce post.
nox a écrit :
Je ne suis pas d'accord dans la mesure où le contrat éditeur/revendeur va conditionner tout ce que peux ou pas permettre le revendeur à l'utilisateur.
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