Bonjour,
A mon tour d'essayer...
Je suis assez d'accord sur les observations qui ont été faites en faisant remarquer que les conditions indiquées sont elles-mêmes aussi floues que la clause elle-même. Parce que, que veut dire exactement "que la limitation de l'activité soit restreinte" ? En fait, elle l'est puisqu'elle se limtie aux domaines de compétence qui ont fait l'objet du contrat. On n'interdit pas toute activité, mais toute activité liée au domaine de l'entreprise.
Ensuite, "couvre le territoire français dans lequel vous aurez exercé vos fonctions durant les 12 derniers mis précédant la date de votre départ" signifie, sans ambiguïté, que cette interdiction est limitée à la portion du territoire français où l'activité a été exercée pendant les 12 derniers mois, donc pas à l'étranger et pas dans les régions où le titulaire du contrat n'a jamais mis les pieds et pas dans les régions où il a mis les pieds mais pas pendant les douze derniers mois. Donc, la clause en elle-même est précise, sauf que tout va dépendre de "l'ampleur" des régions effectivement couvertes. Or, si votre contrat prévoit que vous pouvez être amené à exercer sur l'ensemble du territoire français, ça veut dire que vous ne pouvez pas savoir à l'avance quelle sera l'étendue de l'interdiction.
Pour les premières conditions, reste plus qu'à savoir ce qu'on entend par "Etant donné la nature de vos fonctions", ce qui laisse penser que ces fonctions ont une certaine importance stratégique pour l'entreprise. Le principe est finalement assez simple : une clause de non-concurrence n'est logique que dans la mesure où le poste exercé permettrait à son titulaire de prendre connaissance d'informations, de techniques, de savoirs-faire qui, miss au service d'un concurrent, lui apporterait un avantage non négligeable et "anormal" (du moins, au goût de l'entreprise qui vous aura employé).
Donc, a priori, la clause ne paraît pas excessive et est assez usuelle.
Reste donc la contre-partie financière. Plus les clauses sont contraignantes, plus les chances de retrouver du travail pendant la période concernée sont minces. La contre-partie doit donc compenser d'autant plus ce risque. A la limite, une interdiction totale devrait conduire, au minimum, au versement de l'intégralité de l'équivalent du salaire de sortie. On pourrait dire "plus quelque chose pour compenser le préjudice moral". Sauf que beaucoup d'entreprise tablent sur le fait que vous allez vous inscrire au chômage et donc toucher des allocs. Sauf qu'elles oublient que la clause s'appliquera même (et surtout) si vpus démissionnez.
Donc je dirais; au vu du reste, "une indemnité mensuelle brute égale à 20 % de votre dernier salaire mensuel brut" me paraît nettement insuffisante. Ce serait une "indemnité mensuelle nette égale à 20% du salaire brut", ça irait déjà mieux, mais a priori quand même largement insuffisant, suivant "l'ampleur" des régions que vous serez susceptible de couvrir..
stephparis10 a écrit :Cette clause est elle valable car après 10 d'expérience professionnelle dans ce secteur d'activité, il me semble difficile de rebondir ailleurs . Cette clause m'empçeche de capitaliser sur mon expérience du secteur et de garantir mon employabilité
Oui, mais c'est justement le principe légitime d'une clause de non-concurrence de vous empêcher d'aller exercer vos compétences et connaissances, et surtout celles que vous avez acquises dans cette entreprise, au profit d'un concurrent (et donc au détriment de votre ex-employeur) pendant un certain temps.
Donc, je dirais que cette clause est d'autant plus valable que...
Justement. Elle a pour objet de vous empêcher de "capitaliser votre expérience" sur son dos et vous empêcher de "garantir votre employabilité" chez un concurrent, c'est-à-dire "à ses frais"...
Donc, ma conclusion perso, c'est que la clause n'est pas franchement illégale mais nettement déséquilibrée. Plus les revendications sont.... "flexibles", plus la contre-partie doit être élevée, sur la base du salaire de sortie.