LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Bonsoir,

Bravo Paglop, vous avez bien raison; je suis intervenue alors que j'exerçais la profession d'Huissier jusqu'à lundi 28 JANVIER 2009; je suis redevenue pour le moment salariée (vive les 35 h après les 80 h hebdomadaires qui étaient mon pain quotidien); je pensais que le rapport attali visait les professions dites règlementées; total: pas d'intervention de notaire ou de greffier en chef du commerce sur le site; j'ai été la seule huissier à intervenir - j'ai décroché à un moment car j'ai eu le sentiment que la situation dans laquelle se trouve ma profession n'intéressait guère -
Le rapport ATTALI est une véritable catastrophe: le conseil supérieur du notariat et la chambre nationale des huissiers de justice devaient être reçus par la chancellerie le 15 février prochain afin de faire état de craintes et des risques encourus pour chacun d'entre nous - La Chancellerie a intimé l'ordre d'une réunion catastrophe le 1er FEVRIER. On a tout lieu de craindre qu'un texte soit proposé dans l'urgence tant le gouvernement est pressé. A suivre. Mesdames et Messieurs les Avocats, essayez de penser aux professions règlementées en pensant à nos complémentarités - personne n'est plus fort ou moins fort - mais il est surtout inutile de se réjouir des suites de ce rapport qui va bouleverser le monde judiciaire dans un sens inverse aux intérêts des uns et des autres. A méditer - Cordialement

Désolée, si c'est moi qui suis agressive ou manque de modération...
Et désolée de perturber vos échanges...

Désolée, si c'est moi qui suis agressive ou manque de modération...
Et désolée de perturber vos échanges...

Ce n'est pas ce qui est dit. Cette remarque vaut pour tous.
Vous conviendrez que le ton dérape un peu par moment.
Montrons donc nos qualités de juristes, et retrouvons une peu de sérénité pour débattre sur le fond.

Bonjour à tous,

Comme mon pseudo l'indique, je suis clerc de notaire, et je vais sans doute cous surprendre en vous disant que je suis plutôt favorable à la suppression du numerus clausus.
En effet, quand je vois l'état de délabrement de la profession notariale, je ne vois pas ce qui justifie encore le maintien de ce privilège.
Notaires incompétents sur le plan juridique (il y en a des tonnes !), inorganisés (en général ceux qui ne font pas partie de la 1ère catégorie font partie de la seconde et vice-versa), la profession a bien besoin d'un coup de pied aux fesses.
Je pense que les meilleurs des notaires n'ont rien à craindre, voire tout à gagner, car ils vont enfin pouvoir prouver leur technicité, en droit immobilier, en droit de la famille, et surtout dans le domaine de la publicité foncière (que la plupart des avocats ne maitrisent absolument pas).
Donc pour résumer, les professionnels compétents ont tout à gagner, quant aux autres... tant pis pour eux (tant pis pour mon patron, notamment )

Cordialement,

Clerc de notaire

Avec ou sans numerus clausus, il y a des bons et des moins bons. Le numerus clausus n'est donc, à mon sens, pas le problème.

Cordialement,

Il est très intéressant d'avoir l'avis d'un clerc de notaire immergé dans la profession et conscient des réalités.
S'il est évident que, dans toutes les professions, il y a des bons et des moins bons, le numerus clausus chez les notaires favorise une situation dans lesquelles les notaires sont notaires de pères en fils ; ceux qui n'ont personne dans leur famille qui est notaire ont peu de chances de devenir "notaire de plein exercice", c'est-à-dire notaire associé ou notaire à la tête d'un office propre. Sans numerus clausus, les titulaires du diplôme de notariat pourrait exercer leur activité librement, sans considération familiale ou sans piston, comme chez les avocats dont la profession est ouverte à toutes les classes sociales.

Il est très intéressant d'avoir l'avis d'un clerc de notaire immergé dans la profession et conscient des réalités.
S'il est évident que, dans toutes les professions, il y a des bons et des moins bons, le numerus clausus chez les notaires favorise une situation dans lesquelles les notaires sont notaires de pères en fils ; ceux qui n'ont personne dans leur famille qui est notaire ont peu de chances de devenir "notaire de plein exercice", c'est-à-dire notaire associé ou notaire à la tête d'un office propre. Sans numerus clausus, les titulaires du diplôme de notariat pourrait exercer leur activité librement, sans considération familiale ou sans piston, comme chez les avocats dont la profession est ouverte à toutes les classes sociales.

Je suis assez d'accord.
La réflexion est à mon sens en outre extensible aux avoués et huissiers, n'est-ce pas?

Il me semble que la profession d'huissier est plus ouverte sur "l'extérieur", plus accessible à toutes les classes sociales ... Un huissier disait dernièrement sur ce forum que peu de personnes voulaient devenir huissier alors est-ce-que ça vaut le coup de supprimer le numerus clausus (sachant que leur domaine d'activité est bien moins étendu que celui du notaire par exemple et d'ailleurs est-ce comparable ) ? Ce serait bien d'avoir l'avis d'un huissier ...
(quant aux avoués, je suis désolée, mais je suis pour la suppression de la profession pour qu'ils deviennent avocats mais seulement si on réforme la postulation et que tout avocat de n'importe quel barreau peut traiter les dossiers de A à Z devant les Cours sans avoir à faire appel à un postulant, sinon ça n'a aucun intérêt...)

Oui, je partage ce point de vue! Sus au numerus clausus.
Sinon, les avoués et notaires n'ont qu'a bloquer le périph et les autoroutes, et ce sera réglé

lexibreizh a écrit que le numerus clausus défavorisait, si j'ai bien compris, l'installation des diplômés notaires dont les parents ne sont pas eux mêmes notaires.

cette affirmation me semble excessive (les notaires que je connais ne sont pas fils de notaires) et sutout je ne pense pas que le numerus clausus soit le seul frein à l'installation et ce d'autant que sauf erreur le numerus clausus concerne le nombre d'études de notaires mais non le nombre de notaires exerçant au sein de ces études.

j'ai lu sur un forum du village les difficultés rencontrées par les élèves avocats pour obtenir un stage et donc terminer leur formation.

Et pourtant comme le rappelle lexibreizh, il n'existe pas de numerus clausus chez les avocats.

les difficultés ne me semblent donc pas relever du seul numerus clausus mais plutôt de la volonté des professionnels de former et d'intégrer de jeunes diplômés dans les structures existantes