LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

je suis tout a fait d'accord : c'est un scandale de prendre en stage des gens qui ont minimum bac +4 (le plus souvent bac +5,6), qui ont réussi un examen d'entrée difficile et de ne pas les payer.
Moi qui ai fait une école de commerce après mon dess et l'obtention de l'examen d'entrée au Crfpa, je dois avouer que je suis dégoutée de voir que ceux qui ont fait une école d'ingé avant ou meme ceux qui ont décidé d'être juristes dans la finance par ex sont payés toujours plus de 1000 euros (j'ai une copine, c'est 1500 net) pendant que moi je suis payée 300 euros... alors qu'on a fait les memes études, c'est juste que moi j'ai le crfpa et que j'ai décidé d'etre avocat !! C'est lamentable et intolérable.

je bosse actuellement comme juriste (je n'ai pas encore tenté le CRFPA) du lundi au vendredi de 10h00 jusqu'a 18h00 pour 500€ par mois (on me donne aussi des tickets repas)

Comme c'est un petit boulot d'été, j'étais content, du moins jusqu'à ce que je lise le message de maya92 avec l'histoire des personnes payés plus de 1000€ par mois...

pfff eh beh la situation n'est pas bien rose. Que vous soyez payes 3 francs six sous ou 5 francs six sous ne change rien. C'est une belle exploitation. C'est deja assez penible de venir bosser tous les matins, alors si en plus c'est pour etre paye au lance-pierre...

Un avocat stagiaire qui realise des actes qui seront factures a grands coups de milliers d'euros et qui recoit une poignee d'euros a la fin du mois....le debat n'est pas 500 ou 1000 euros, ou la presence de tickets resto...

Je suis moi aussi stagiaire efb (enfin versailles mais c'est pareil) et je suis passée par tous les types de stages: du mal payé chiant au mal payé intéressant mais pas dans mon domaine au bien payé intéressant et formateur...
Lors de mon premier stage (le mal payé chiant donc), je n'étais ni payée ni formée et l'avocat avec qui je bossait ne fesait que me reprocher de ne pas connaître le métier d'avocat et donc d'être là pour apprendre, alors que j'étais à l'iej... Au bout de 2 mois je lui ait dit "sois vous me payez soit je pars"... évidemment il ne m'a pas retenue, car il avait des candidats à la pelle, mais je ne supportais plus d'être le larbin! et même si j'ai galéré ensuite pour trouver le stage de mes rêves, je n'ai pas regretté car j'ai fini par y arriver!
tout ça pour dire que je pense qu'on devrait tous refuser purement et simplement les stages gratuits car c'est la meilleure façon d'éviter que l'exploitation des stagiaires ne continue... d'autant + qu'avec la réforme, les cabinets ne pourront plus embaucher aussi facilement et les stagiaires eux mêmes vont devenir une "denrée" plus rare... si le système est inique, ça ne sert à rien de le cautionner.

pas d'inquiétudes hermann : ceux qui sont à 1000 euros ont fait le MS avec moi à l'EM Lyon, et sont dans des banques (ce qui est malheureusement la meilleure solution pour gagner décemment sa vie en stage).
sinon je suis assez d'accord avec Aurelle : il faut refuser absolument les stages non payés et ce surtout lorsqu'on est stagiaire EFB.
moi j'ai accepté celui dans lequel je suis pour 300e uniquement parce qu'il me propose un contact a l'étranger après et une attestation pour l'efb...
mais je trouve ca horrible car les 300e c'est ma carte orange et mes repas du midi...
la justification de ne pas payer un stagiaire qui consiste à dire qu'on le forme peut éventuellement s'entendre pour un stage de licence ou maitrise...
Mais pas quand c'est obligatoire et encore moins quand c'ets le 3e stage qu'on fait !!!!

Bonjour bonjour

J'interviens dans ce débat enflammé !

certes pour les employeurs c'est très difficile, compte-tenu de la lourdeur (le mot est faible) des charges sociales. mais ce n'est pas simple non plus pour les jeunes salariés, ou a fortiori stagiaires.

supposons que des candidats extérieurs à la région parisienne soient intéressés par ce stage (je le serais moi en tous cas !). avec 20% du SMIC, ils n'ont même pas de quoi louer une cave pour se loger.

si les parents ne sont pas derrière pour subvenir (encore) à leurs besoins, c'est mathématiquement impossible. personnellement j'étais dans ce cas il y a trois ans, avec des parents tout à fait en mesure et disposés à m'aider. mais à bac + 5, je ne me résignais pas à être encore à leurs crochets.

après avoir galéré 2 ans au SMIC en travaillant (50-60 h/sem) avec autant de coeur que possible, j'ai tout planté du jour au lendemain, je viens enfin de trouver une solution alternative.

je crois qu'il est important de négocier entre employeurs et candidats, pourquoi ne pas tenter de mettre en place des dédommagements divers sans tomber dans l'avantage en nature, pour échapper aux charges ? pas simple c'est sûr, elles savent nous rattraper!! mais déjà rien qu'un ticket resto, c'est gagnant/gagnant...

et puis d'abord, si l'employeur rembourse la carte orange de son employé, ça peut être un avantage en nature soumis à cotisation, mais ça reste déductible de l'IS, non, je me trompe ? là-aussi on peut s'y retrouver...

Bonjour, Bonjour,

bien dites donc, il est parti d'une offre de stage tout ce débat, ouhaouh!!
Pour y mettre mon petit grain de sel, je soulignerai qu'il y a exo de charges jusqu'à 30% du SMIC alors 20 ou 30 % quand on facture derrière des centaines d'€ au client un travail effectué par un gentil stagiaire qui a minimum Bac +5...on peut quand même monter à 30!:
Certes, les employeurs soutiennent que la transmission du savoir est la plus belle paye du mois et en théorie je leur donne raison..mais avec ce raisonnement il y aura pénurie de stagiaires cer tous seront morts de faim...la vie est si peu chère.
Nous devons tous commencer par le début mais n'avons pas tous les mêmes débuts.
Je suis d'accord pour dire qu'il faut essayer de négocier les avantages tels que carte orange, tickets resto...mais il y aura toujours quelqu'un derrière avec les m^^emes diplômes qui ne réclamera rien et qui prendra notre place..
Perso, ce que propose Ikaro je prends de suite..à 30% du SMIC y'en a pour qui ca ne changera pas grand chose, pour d'autres oui!

Ca me fait penser à une demande d'emploi que j'ai vue hier.
Une jeune diplômée en DEA droit social à Nantes (déjà fait un stage) cherche un emploi de juriste. Prétentions salariales : 1000 euros.
Est-ce raisonnable d'avoir des prétentions aussi faibles lorsque l'on commence à peine à chercher du boulot (diplômée en juin)?

C'est presque de la concurrence déloyale pour tous les autres... voire du dumping social !