LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

C'est toute la problématique.Les professeurs d'université sont d'un autre niveau que les professeurs d'écoles de commerce .Et pourtant même en droit ils sont à la limite de se faire prendre le dessus par des responsables de MS juridiques qui sont loin d'avoir leur compétence maiss qui sont dans l'activité.
Il faudrait comme les magistrats qu'il soient assistés d'experts professionnels pas forcément rémunérés mais qui trouveraient une contrepartie de notoriété dans l'assistance.
Il faudrait une vraie stratégie pédagogique avec un suivi des d iplômés par ces professionnels.
Il y aurait plein de bonnes volontés pour avancer dans ce sens et le professeur pourrait choisir avec des critères de notoriété , d'ancienneté..
Cordialement

Entierement d'accord sur le fait que la PI est en fait une matiere qui englobe de nombreuses autres "specialites", et notamment le fiscal, le droit des biens, des contrats, de la concurrence, etc. Il est illusoire, a mon sens, de vouloir isoler la matiere sous pretexte qu'elle presente de nombreuses specificites.

Sur le manque de debouches en PI - tout depend du type d'activite: pour les avocats, il y a encore peu de place pour les avocats debutants qui affichent une volonte trop marquee de se specialiser en PI. Il faut etre pret a faire autre chose avant.

Les cabinets de CPI eux recrutent generalement des JD avec diplome PI dont ils prennent en charge la formation pour passer CPI. Mais ils recrutent plus souvent des ingenieurs que des juristes (question de rarete).

Les entreprises: peu d'entreprises en France ont des portefeuilles de droits PI suffisamment importants pour embaucher un juriste PI specialise.

Le seuil de ce type d'entreprise doit être particulièrement élevé et le niveau requis celui d'un grand professionnel avec une expérience réussie et significative.C'est pourquoi certains M2 devraient être fermés compte tenu de marché réduit.

Les universitaires sont recrutés sur la base de leur thèse de doctorat, dont le mode d'élaboration est aux antipodes de la pratique des avocats et des JE. Il faudrait les recruter en fonction de l'expérience, comme dans certains pays.

Je ne suis pas tout à fait d'accord sur l'idée de Max sur les avocats et la PI, bien que ce soit une idée souvent diffusée par des avocats de renom.

Conseiller un apprenti avocat à ne faire que du droit des baux ou de la famille avant de faire du droit de la création et de la communication, c'est de la blague et c'est un danger fatal comme j'ai pu le dire récemment à un avocat qui avait refusé ma candidature.

Quelques années après on va dire à l'intéressé : ok vous avez un 3eme cycle en PI, mais vous avez pratiqué 1 an dans un domaine qui n'est pas du tout celui-ci, vous n'êtes donc pas du tout opérationnel pour faire des procédures d'opposition de marques, du conseil en PLA, des constats de contrefaçons...... Et mon garçon ça va prendre du temps à apprendre à faire ça, car la fac ni les stage vous y ont préparé.

Pour ma part je suis en cabinet spécialisé, je fais bcp de PI, ce qui ne m'empeche pas de toucher d'autres matières plus classiques. J'adore combiner les deux.

Mais faire un stage exclusivement dans un cabinet de province, dans les baux ruraux, les divorces etc ça assassinerait mon projet professionnel. Ce que désirerait peut précisément qqes collègues.

L'on a tout à fait le droit d'apprécier un domaine à l'université et d'avoir la chance de la pratiquer et de se donner les moyens pour. C'est une chance que l'université et les pros doivent apprécier.

A défaut, on a que des non-passionnés, et dont les compétences sont aléatoires

Il y a bien entendu des matieres qui n'ont absolument rien a voir avec la PI, et qui ne sont donc pas formatrices. Le droit de la famille est un exemple edifiant. En revanche, le droit des successions a son utilite (j'ai deja ete confronte au probleme).

Ce qui me semble important de souligner c'est que la PI s'inscrit dans un cadre juridique assez large qu'il faut maitriser.

Pour ma part, j'ai fait de la PI classique (contentieux marques, brevets), de la PI dans le cadre de fusacs, de la PI dans le cadre de questions de droit de la concurrence, et de la PI au penal. Je ne dis pas que je suis un specialiste en fusacs ou un penaliste, mais il vaut mieux avoir des bases.

je viens de relire les posts et je tiens tout de même à ajouter mon grain de sel
en fait je suis également spécialisée en PI/PLA et c'est vrai que j'ai mis près de 2 ans à trouver un poste en adéquation avec ma formation et mes envies. Ceci dit j'ai tout de suite été responsable juridique unique (au debut d'une stucture de 35 salariés). et une fois mon premier poste trouvé, tout c'est enchainé assez "facilement", le tout étant de se cosntituer un bon, réseau et de ne pas hésiter à le solliciter.
Certains le savent depuis j'ai quitté la capitale (ou une grande partie du juridique PI se tient il ne faut pas se le cachzer) j'ai cherché longtemps et je viens de trouver un poste en ...droit public! et oui! mais il est important que rester pragmatique et de garder l'esprit ouvert à toutes les opportunités, lorsqu'on aime la PI/PLA, et c'est mon cas, on peut en mettre partout et parvenir à la faire revenir dans sa vie professionnelle (c'est le cas de l'une de mes amies juriste de banque qui a réussi à faire entrer le PLA dans son service et même à s'en occuper). POur ce qui est des stages j'ai toujours été contre et surtout je n'ai jamais eu les moyens de me le permettre, mais je conçois que ce puisse être un tremplin même si à mon sens c'est surtout de l'exploitation dans certains cas.
Donc pour toutes celles et ceux qui aiment vraiment la PI/PLA ne lâchez pas le morceau et surtout surtout ne vous fermez pas à d'autres opportunités, un premier pieds dans le monde de l'entreprise quelqu'elle soit vous permettra peut être de pratiquer enfin votre" art premier"

Réussir sans stage c'est possible ?!!! Amen, enfin des bonnes nouvelles !

je n'ai pas dit que tout avait été simple et que j'avais trouvé mon premier vrai job de juriste dès ma sortie de DEA, j'ai galéré (comme beaucoup) mais j'ai trouvé et jamais on ne m'a reproché de n'avoir pas fait de stage. c'était même plutôt le contraire, le fait d'avoir travaillé pour payer mes études plaisait plutôt aux recruteurs car cela dénotait pour eux de qualités utiles aussi en tant que juriste.
Mais surtout surtout, osez, tentez, ne perdez pas espoir (si quelque fois biensûr vous n'y couperez pas), n'ayez pas peur de vos ambitions et essayer plusieurs voies si la voie directe ne fonctionne pas, tergiversez, cela peut être payant.
bon courage à tous ceux qui cherche et qui ne desespère pas de trouver.

Bonjour,
réaction par rapport à ce qui vient d'être dit : en ce qui me concerne, j'ai un DEA droit des obligations civiles et commerciales, j'avais déjà 6 mois de stage avant mon DEA. Après, j'ai galéré pendant 9 mois avant de trouver un stage de 4 mois, faute de 1er job. Ensuite on m'a demandé à plusieurs entretiens : pourquoi ne faites vous que des stages ? A croire que les recruteurs ne sont pas o courant des difficultés à trouver un 1er emploi. Ensuite j'ai trouvé un super poste, pour 6 mois seulement et depuis mi-juin, je galère, des entretiens au début, et désormais, plein de refus. motif : des expériences trop courtes ! Que répondre à cela ? Je valorise au mieux ces expériences mais il semblerait que le profil soit trop généraliste, trop jeune.

J'avais justement évité de trop me spécialiser (je voulais faire de la PI), mais à priori, généraliste n'est pas une situation enviable non plus...

n'oublions pas quelque chose de primordial: il y a un facteur chance indéniable. alors biensûr on peut attendre s'attrister de la situation mais on peut aussi la proviquer cette chance en se rendant dans des endroits où l'on peut rencontrer des décideurs, se créer des affinités avec des personnes agissant dans le domaine pro que l'on souhaite intégrer, bref en faisna tpreuve d'un peu d'inventivité et en surveillant évidemment tous les modes de recrutement possibles et imaginables. Je ne sais pas si c'est le cas pour tout le monde mais j'ai toujours été dans la même situation, pendan tun moment on cherche et on ne trouve rien puis soudain sans qu'on sache exactement pourquoi on se retrouve avec plusieurs propositions et un choix (pas toujours simple ) à faire.

Je valorise au mieux ces expériences mais il semblerait que le profil soit trop généraliste, trop jeune.

on vous opposera toujours quelque chose, il y a peu de chance pour qu'un recruteur vous dise "vous êtes exactement la personne qu'il me faut". être trop généraliste n'est pas un inconvenient au contraire puisque vous avez une première approche de nombreux domaines et que vous ne demandez qu'à les approfondir au profit de votre employeur pour ce qui est de l'âge... la maturité n'attend pas le nombre des années et sachez que quant à moi on me reproche souvent (et on le fera toujours) d'êttre une femme susceptible d'avoir des enfants (quand on en a pas c'est "à quand le 1er" et ensuite "à quand les suivants"). et puis concernant l'âge vous pouvez démontrer votre valeur quitte à dealer une rémunération moindre durant la période d'essai et de l'ajuster en fonction de vos compétences mises en oeuvre (à prévoir contractuellement cela va sans dire).
Restez pragmatique (ou devenez le) et surtout ouvert au monde et aux liens qu'il peut vous apporter.
Vous verrez cela finira par porter ses fruits