LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Fabien,

Il n'y a pas de secret: pour obtenir des réponses, il faut poser des questions... Ladite question pourra sembler prétentieuse ou inconvenante, et la frontière entre audace et inconscience peut apparaitre floue... C'est un risque qu'il faut prendre ou non. C'est un choix individuel. Et certes, il faut du courage.

Quant à l'usage du "tu" sur les forums... A vrai dire, dans la plupart des forum, le tutoiement est d'un usage généralisé. Pour autant, il est vrai que j'ai eu une prise de conscience sur ce forum en particulier, où je suis amenée à échanger avec des professionnels. Désormais, je fais plus attention, et je m'adapte... J'ai souvent dans l'idée que mon interlocuteur est jeune; préjugé stupide... Pour autant, je ne crois pas que les recruteurs fasse une connection entre Haydée et qui je suis dans la vie... Or, dans la vie, je ne m'avise pas de tutoyer mes interlocuteurs: non forcément par respect, car je ne vois pas dans la politesse
la transcription du respect, mais dans une volonté de préserver certaines distances. Voilà qui est politiquement incorrect mais ... les propos moralisateurs m'énervent. et j'assume ma provocation.

Désolée si j'ai été familière avec vous... Je crois que, dans la confusion qui règne dans mon esprit, j'ai pensé que vous êtiez très jeune.

Cdt,

bonne chance, tu es sur la bonne voie

A proprement parler, le tutoiement ne me dérange pas (mais je suis très très loin de la retraite c'est pour ça ) c'est juste que certains interlocuteurs préfèrent être vouvoyé et que parfois dans la bataille on ne fait pas attention. Remarquez j'ai passé un entretien il y a quelques mois ou j'ai été tutoyé (mon interlocuteur me l'a demandé) parceque c'était la norme dans cette société.

En revanche, vous avez raison c'est en posant les questions qu'on obtient des réponses, je conçois également qu'une recherche d'emploi (il me semble que c'est votre cas) amène souvent à se torturer l'esprit sur nombre de détails, simplement il ne faut pas créer un sentiment de confusion et se perdre dans des considérations au final sans importance (je suis passé et je passe souvent par ces moments) car vous risquez de vous pénaliser vous même.

Bon courage

Inès93, c'est gentil!!

Merci Fabien. Ce sont des détails, mais il y a certains propos par rapport auxquels je suis dans l'incompréhension: je vous trouve exigeant quand même... Comment peut-on uniquement se baser sur ses mentions? Quels étudiants agissent de la sorte? J'aurais honte de faire cela, et ce ne serait pas stratégique, car c'est mettre la barre trop haute. Ma stratégie en entretien serait plutôt l'inverse... minimiser au maximum le pseudo-mérite associé aux mentions et titres obtenus. Pour autant, les mentions ne sont-ils pas un indice de compétence? Comment un étudiant peut-il obtenir des mentions en étant incompétent? Il me semble que l'inexpérience peut être stigmatisée... mais l'incompétence... c'est quand même sévère. Et puis... on peut avoir des blocages et ne pas savoir répondre en entretiens... Et même sans ça, un bon juriste doit faire preuve d'adaptabilité. S'il sait raisonner, il doit pouvoir s'adapter quelque soit la matière... Il faudra qu'il s'imprègne de l'esprit de cette matière... et ça devrait aller. J'admets toutefois qu'un étudiant n'ayant pas eu de mentions peut être très bon. J'ai connu des personnes dans cette situation, et je n'ai moi-même pas toujours des mentions.

Enfin... disons que tout ça s'inscrit d'avantage dans un plan B: j'envisage l'hypothèse où je n'aurais pas mon examen d'entrée au CRFPA ... j'ai révisé pour les écrits en 10 jours... (je n'ai pas pu faire plus malheureusement). Je compte sur mon super-cerveau ( je blague hein) pour me sortir de l'impasse. D'où mes inquiétudes.

Cdt,

Non, ça n'a rien a voir avec l'inspecteur Conan (je suis de la génération Albator et tu peux donc logiquement me vouvoyer) mais avec l'adage, parodié pour les besoins de la cause, d'un de mes professeurs de droit:

Entre la jungle du droit et le désert juridique, ne peuvent survivre que ceux qui ont une hache bien aiguisée

Haydée,

De la difficulté d'accèder à l'entretien, je retiens que le marché n'est pas favorable en ces temps troublés. Il faut voir quel type de job tu vises mais tu subis la concurence des transfuges des cabinets d'avocat qui ont substantiellement dégraissé depuis l'automne dernier.

De l'attitude à adopter en entretien, je conseille de travailler sa confiance en soi essentielle à rassurer le recruteur et synonyme d'autonomie. Se poser trop de questions existentielles peut nuire à la santé (ne pas s'en poser assez également) et te faire faillir en entretien car cela va souvent t'ammener à craindre le jugement de tes réponses dans leur substance ALORS QUE la plupart du temps tu es jugée sur la façon de structurer ta pensée, de construire tes réponses et maitriser l'entretien. Ta répartie en gros.

De la possibilité d'obtenir des mentions en étant incompétent, c'est évidement possible dans la mesure où les notes ne sanctionnent que ta capacité à t'adapter à un système et non ta capacité à exercer une quelconque profession juridique sauf la profession d'étudiant. C'est évidement un raisonnement dans l'absolu...

Du CV enfin, ne pas oublier que la forme est aussi importante que le fond et parfois utilisée comme élément d'analyse du candidat. Clarté, points importants mis en évidence, style agréable donnerons plus envie qu'un CV tout moche.

De la préparation des écrits du CRFPA en 10 jours, c'est stylé.

Monsieur Conan (^_^),

Votre propos est très instructif. Concernant le cv, il a été modifié grâce aux conseils avisés de nombreux intervenants sur ce forum, donc il doit être a peu près correct. Les perspectives d'avenir semblent s'assombrir pour les jeunes diplômés que nous sommes. Quelles sont les opportunités qui s'ouvrent à nous... ?

Concernant les écrits... c'est les résultats qui vont être stylés...!! Rendez vous compte: je me suis entraînée à la note de synthèse la veille et l'avant-veille de l'examen en effectuant des plans détaillés en 4h ... Et encore, le jour J j'ai fini à l'heure, j'ai casé tous mes documents... mais je ne suis pas persuadée d'avoir fait ce qu'il fallait.

La note de synthèse nécessite beaucoup d'entrainement. Par contre, je crois sincèrement que les autres matières peuvent raisonnablement être révisées en une 10aine de jours.

Bien à vous,

Inès93, c'est gentil!!

Merci Fabien. Ce sont des détails, mais il y a certains propos par rapport auxquels je suis dans l'incompréhension: je vous trouve exigeant quand même... Comment peut-on uniquement se baser sur ses mentions? Quels étudiants agissent de la sorte? J'aurais honte de faire cela, et ce ne serait pas stratégique, car c'est mettre la barre trop haute. Ma stratégie en entretien serait plutôt l'inverse... minimiser au maximum le pseudo-mérite associé aux mentions et titres obtenus. Pour autant, les mentions ne sont-ils pas un indice de compétence? Comment un étudiant peut-il obtenir des mentions en étant incompétent? Il me semble que l'inexpérience peut être stigmatisée... mais l'incompétence... c'est quand même sévère. Et puis... on peut avoir des blocages et ne pas savoir répondre en entretiens... Et même sans ça, un bon juriste doit faire preuve d'adaptabilité. S'il sait raisonner, il doit pouvoir s'adapter quelque soit la matière... Il faudra qu'il s'imprègne de l'esprit de cette matière... et ça devrait aller. J'admets toutefois qu'un étudiant n'ayant pas eu de mentions peut être très bon. J'ai connu des personnes dans cette situation, et je n'ai moi-même pas toujours des mentions.

Enfin... disons que tout ça s'inscrit d'avantage dans un plan B: j'envisage l'hypothèse où je n'aurais pas mon examen d'entrée au CRFPA ... j'ai révisé pour les écrits en 10 jours... (je n'ai pas pu faire plus malheureusement). Je compte sur mon super-cerveau ( je blague hein) pour me sortir de l'impasse. D'où mes inquiétudes.

Cdt,

Haydee,

Je comprends bien qu'une mention a été obtenue après des heures de travail acharnées et qu'une réussite doit être mentionnée sur son cv c'est important, être major aussi.

Bien évidemment un recruteur face à un candidat ayant des mentions se dira que ce candidat a d acquis de solides connaissances.

Mais (et c'est mon expérience de candidat qui parle) il sera plus attentif aux missions effectués en stage ou pendant votre travail, votre capacité à évoluer dans un environnement et à travailler avec vos collègues juristes ou avocat.

La je vous parle de mon expérience en entreprise, peut-être est-ce différent pour les cabinets ?

Le sens de mes propos est qu'une mention ajoutera un plus sur un cv mais ne sera pas déterminant pour le recrutement d'un juriste.

@ Haydéeoo :
Vous m'avez demandé ce que je pense de l'attitude, de l'image qu'un postulant renvoie ?
Je lis fréquemment dans de nombreux posts cette préoccupation de beaucoup de détenteurs de M1 et 2. La réponse est simple: elle est importante, mais celà demande à êre nuancé. En fait : qu'est ce qu'un recrutement réussi ?
Avant d'en parler il convient de distinguer le recrutement direct (c'est l'employeur direct quui y procède) et le recrutement indirect (cabinet de recrutement)
En direct comme indirect un recrutement est REUSSI lorsque trois critères sont remplis:

1°) Les informations du CV répondent-elles (en tout ou parteillement) aux demandes précisées dans l'annonce ? (Lesquelles demandes correspondent aux préoccupations professionnelles qui ont besoin d'être pourvues).
Si non: rejet,
Si oui: entretien.

2°) L'entretien:
il va chercher à déterminer si les connaissances juridiques présentées, de même que l'existence d'une expérience (certaine ou inexistante) + stages (ou pas) couvrent (en totalité ou partiellement) les besoins professionnels, pour l'instant non remplis.
C'est là où vont intervenir des éléments très variés souvent non maîtrisés: intonation de la voix, présentation (physique), habillement, qualité des réponses, comportement général, maîtrise des connaissances professionnelles, etc....

3°) Ce point est en fait LE secret d'un recrutement, il est simple, tout le monde le connaît sans oser le formaliser, et c'est bien le plus déterminant, il répond à UNE question : ai-je envie de travailler avec la personne qui est devant moi ?
Compte tenu de ses connaissances et des traits de caractère que je détecte, cette personne s'entendra-t-elle avec mes collègues/collaborateurs?

L'image que vous renvoyez n'est pas neutre: votre discours, votre phrasé, votre comportement, donnent des indications sur ce que vous êtes.
Récemment j'ai reçu une jeune M2 en ficsal. Très bon cursus universitaire, très bonnes connaissances, mais une personnalité forte, les dents "rayaient la moquette". Quelques questions confirment sa volonté de "bouffer du dossier" et d'entasser les honraires...Celà découlait d'une remarquable maladresse dans l'entretien. Elle ne décrochait pas de stage...pour celà. Quelques remarques plus tard, coup de téléphone enthousiaste:"Ca y est j'ai un stage". Sa personnalité n'avait pas changé mais elle ne faissait plus peur....

P.S: je vous fais ces confidences parce qu'il m'arrive, dans mon activité, de recevoir beaucoup de candidats....

Je vous remercie pour ces éclaircissements Fabien. Vraisemblablement, d'après ce qu'on me dit, il en est de même dans les cabinets d'avocats.

Classicus, cela confirme un peu ce que je pensais côté comportement. C'est de nouveau très instructif. Mais je suis persuadée que le comportement ne renvoie pas toujours une image fidèle de la personne; et malheureusement, je crains que les avocats ne soient pas très perspicaces.

D'abord, il faut être compréhensif. Lors du recrutement, tous les postulants ne sont pas confrontés aux mêmes contraintes : un stage dans un grand cabinet anglo-saxon, très valorisé, très bien rémunéré n'est pas appréhendé identiquement par un jeune diplômé de modeste condition, et sans réseau familal et par celui pour qui l'argent n'est pas un problème, et qui quoi qu'il en soit, sera aidé dans sa recherche. A vrai dire, je suis assez tétanisée lorsque je me rends à ce type d'entretien.

Evidemment, la rémunération n'est pas un élément neutre... J'ai eu une réflexion maladroite à ce sujet lors d'un entretien, et je pense que cela a été mal perçu... Or, la vérité ne réside pas dans l'idée que je suis motivée par l'argent... Cette considération est 2nde, la première étant l'obtention d'un stage de qualité. Je l'ai prouvé à maintes reprises... dans le choix des stages effectués... Toutefois, même si l'on ressent un malaise de la part du recruteur, on se gardera bien d'entrer dans d'hypothétiques explications quant à un hypothétique dérapage...
Les étudiants, pour la plupart, connaissent la précarité. Quel mal y a t-il à aspirer à être honorablement rémunéré?

De plus, le manque de confiance en soi ou d'estime de soi peuvent s'avérer désastreux pour un entretien, mais cela ne devrait pas être pénalisant en soi pour le recrutement.

Il n'y a pas QUE le comportement, c'est un TOUT ! Si vous ne vous limitez qu'au comportement et à l'image que vous donnez de vous, vous risquez d'aller vers d'autres déboires,

Désolé de vous contredire mais le manque de confiance en soi ou d'estime de soi EST pénalisant pour le recrutement !