Forum : Emploi et carrière

Sujet : droit & culture : quelles perspectives ?

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de juriste44   le Mar 15 Aoû 2006 16:41

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on rejoint le post sur la PI et les débouchés attenants ou pas...

   

de saperlipopette   le Mar 15 Aoû 2006 22:14

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Je ne comprends pas très bien la remarque de deshayes sur le caractère "rentable" de l'ouverture de ce type de formation. Je signale au passage que les offres de formation des universités sont évaluées et habilitées (ou non) par le ministère tous les quatre ans. On peut difficilement reprocher à des enseignants (puisque c'est effectivement eux qui sont à l'origine de l'offre) de faire des propositions dans des secteurs qui les intéressent et dans lesquels ils sont compétents. C'est ensuite au ministère de juger si l'offre est déjà pléthorique ou pas ou si la formation offerte est satisfaisante ou non. L'enseignant, lui, n'en tire aucun bénéfice financier personnel. Il est vrai en revanche qu'il en tire une certaine reconnaissance professionnelle (en particulier en ce qu concerne les M2).

D'une manière générale, les informations et mises en garde qui ont été délivrées pour ce M2 valent pour tous, quelle que soit la spécialité. Le diplôme en lui-même ne garantit aucunement les débouchés professionnels. Il faut par ailleurs un CV en béton, une solide potivation et des expériences ou centres d'intérêts cohérents avec le M2 décroché pour sortir du lot. Sans compter le relationnel et ... la chance : être au bon endroit au bon moment.
Ainsi que le dit le Grand Sage : "la meilleure façon de marcher : mettre un pied devant l'autre et recommencer"

   

de Dams   le Mer 16 Aoû 2006 18:40

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Je ne comprends pas très bien la remarque de deshayes sur le caractère "rentable" de l'ouverture de ce type de formation. Je signale au passage que les offres de formation des universités sont évaluées et habilitées (ou non) par le ministère tous les quatre ans. On peut difficilement reprocher à des enseignants (puisque c'est effectivement eux qui sont à l'origine de l'offre) de faire des propositions dans des secteurs qui les intéressent et dans lesquels ils sont compétents. C'est ensuite au ministère de juger si l'offre est déjà pléthorique ou pas ou si la formation offerte est satisfaisante ou non.


Je ne pense pas avoir tiré sur les enseignants. Mais si le ministère agrée ces formations alors qu'il est connu que l'offre est minime, c'est que la raison est bien mercantile: l'offre ne s'adapte pas aux débouchés de la formation mais à la demande des élèves: on peut qualifier le raisonnement de "mercantile".

Franchement, je doute beaucoup du caractère désintéressé du service public. Les Universités ont besoin d'argent pour fonctionner (pour financer la recherche aussi :wink: ). L'ouverture de masters qui attirent est plus rentable que l'ouverture de masters qui n'attirent pas. Mais ce raisonnement est dangereux.

C'est comme si un fabricant de chocolats disait: j'ai 100 boites de chocolats pouvant contenir 10 chocolats, mais je fabrique quand même 5000 chocolats, en sachant que je vais en perdre 4000. Dans ce cas précis, on forme des gens dont on sait très bien que la moitié d'entre eux n'auront rien...

L'inadéquation de l'offre (celle des Universités Françaises et de l'Education Nationale) à la demande (celle des Entreprises) est à mon avis la cause du marasme actuel (qui est certainement voulu d'ailleurs).

Qu'importe qui en est le responsable...

D'une manière générale, les informations et mises en garde qui ont été délivrées pour ce M2 valent pour tous, quelle que soit la spécialité. Le diplôme en lui-même ne garantit aucunement les débouchés professionnels. Il faut par ailleurs un CV en béton, une solide potivation et des expériences ou centres d'intérêts cohérents avec le M2 décroché pour sortir du lot. Sans compter le relationnel et ... la chance : être au bon endroit au bon moment.


Mmm... Je n'ai jamais vu un professeur dans ma formation dire que cela allait être difficile, à part mon professeur d'économie (mais il parlait en termes généraux) (Alexonlune confirmera peut-être puisqu'il était dans ma promo :lol: ). au contraire, ils avaient l'air tous confiants. Ce sont d'ailleurs les élèves qui faisaient la promotion du magistère que j'ai fait, et le message était assez clair: vous avez plus de chance de trouver un boulot en PI en ayant fait cette formation là plutôt qu'une autre.
Peut-être n'en était-il pas conscient non plus. Je n'en doute pas d'ailleurs: mes professeurs étaient des gens formidables, et je remercie le ciel d'avoir reçu leur enseignement.

Mais quand même... Un peu de régulation ça pourrait être bénéfique...

   

de saperlipopette   le Mer 16 Aoû 2006 19:20

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Pfffffffffff, débat complexe. C'est vrai qu'une régulation est nécessaire et, de fait, elle existe : elle est organisée par le ministère. Le" problème" c'est que l'offre, régulée au niveau national, est également analysée en fonction de critères régionaux... Je m'explique, à ma connaissance, le ministère ne fait pas la somme des M2 concurrents au niveau national pour habiliter une nouvelle ouverture. Il analyse l'offre déjà existante au niveau régional pour savoir si le M2 est redondant ou pas. D'un point de vue de la gestion de l'offre par rapport aux débouchés, c'est peut-être inadéquat car cela multiplie, de facto, les diplômés d'une même spécialité au niveau national dont, c'est vrai, bon nombre ne trouveront pas dès la sortie du M2 un emploi correspondant à la spécialité souhaitée.
Mais d'un autre côté, cela multiplie les chances des étudiants de province d'être recrutés dans un M2 qui corresponde à leur désir sans que la barrière à l'argent ne constitue un trop gros frein (déménagement, coût de l avie dans les grandes villes aux facs prestigieuses avec M2 ultra pointus, ultra côtés et ultra sélectifs). Et dans le lot des étudiants de province, il y a des pépites qui vont parvenir à tirer leur épingle du jeu... Evidemment, passez moi l'expression qui ne se veut pas méprisante, il y a du "déchêt".
Malheuresuement, aucun système n'est parfait...
Le problème est encore plus ardu en ce qui concerne les M2 recherche où là le ratio final est proprement catastrophique. Combien d'étudiants en thèse (dont la durée varie entre 3 et 6 ans) finissent par décrocher un poste de MCF ? Les chiffres sont à pleurer. Cest plutôt là que se situe le scandale car le ministère maîtrise tout à la fois l'offre de formation et l'offre de postes et sait donc parfaitement sur 4 ans (durée d'une qualification) combien de poste seront à pourvoir....
Quant au fait, deshayes, que la plupart des enseignants vivent sur la planète des bisounours ou se voilent pudiquement la face sur les débouchés réels de leurs promo d'étudiants... ma qualité m'interdit de faire des commentaires :oops:
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de Guilain   le Mer 16 Aoû 2006 19:27

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le probleme est que pour le marché du travail on est obligé de raisonner au niveau national voire international dans certains cas. donc habiliter une formation par rapport à des critères régionaux me semble une aberration aujourd'hui même si cela obeit à de bonnes intentions qui au final produisent plsu d'effets pervers que de bons résultats. car à quoi ça sert de permettre à un étudiant de trouver la formation de ses reves à coté de chez lui (pour ne pas faire trop de frais) si au bout il n'y a que le chomage au niveau national ?
raisonner au niveau national créerait certainement un problème d'emplois aussi chez les profs de fac qui seraient trop nombreux du coup !
Dernière édition par Guilain le Mer 16 Aoû 2006 22:16, édité 1 fois.
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de saperlipopette   le Mer 16 Aoû 2006 21:52

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Haaa ouii, j'avais pas compriiiiiiissssssss. Le problème du marché du travail des juristes , en particulier celui des étudiants M2, c'est de la faute des profs de fac...
Mais finalement c'est pas bête. Divisons le nombre des profs de droit dans les facs par 10 (fort nombreux et surpayés comme tout le monde le sait), comme ça on divise par 10 les capacités des facs et ainsi, avec 10 fois moins d'étudiiants en droit, on règle le problème des débouchés.
Allez, je vais aider à cette saine purge et me pendre ailleurs :lol:
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de Guilain   le Mer 16 Aoû 2006 22:24

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ce n'est pas le sens de mon propos. il est clair que multiplier les formations plus ou moins concurrentes sur des marchés restreints ne peut conduire qu'a fabriquer de chômeurs. vous disiez que la raison était d'une certaine manière pour assurer l'égalité des chances entre les provinciaux et les parisiens. mais vous constatez comme moi que c'est une impasse. je pense donc qu'il faut diminuer le nombre de formations se faisant concurrences et donc aussi le nombre d'étudiants suivant ces cursus. et pas voie de conséquence, les profs qui enseignent dans les formations supprimés n'ont plus lieu d'être. je n'ai pas dit qu'ils étaient surpayés ou je ne sais quoi. mais on ne peut plus rester dans cette impasse qui dure et s'aggrave depuis plus de 20 ans. parce que au bout du compte on a des formations qui ne valent plus rien sur le marché du travail, des diplômes complètement dévalués qui poussetn les recruteurs à la surenchère dans les exigences.
l'Université qui sert à fabriquer des chômeurs, je pense, à fait son temps. il faut modifier le systeme en profondeur pour s'adapter enfin au monde du travail (qui bouge tout le temps et à toute vitesse).
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   Re: droit & culture : quelles perspectives ?

de globalroots   le Mer 16 Aoû 2006 23:32

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emma a écrit :Bonjour à tous,

Je m'apprête à entrer en licence de droit .... et je souhaiterais me spécialiser dans le droit de la culture (que je prends pour l'instant au sens large, n'étant pas encore réellement décidée quant à la poursuite de mon cursus ... )

Après recherche, je crois avoir trouvé mon bonheur pour la suite de mes études dans un master proposé à Aix en Provence : Le master société communication culture (et des spécialités qui m'intéressent plus particulièrement pour le M2 professionnel : droit et métiers de l'audiovisuel, droit et politique des professions et activités artistiques, droit des médias ...)

Je suis attirée par ces formations, mais j'aimerais recueillir les témoignages de personnes ayant suivi des études dans ce domaine, ou bien tout simplement d'étudiants actuels ou anciens d'Aix en provence (fac que je ne connais absolument pas ...)

Quelles véritables perspectives d'emploi après un tel cursus ? ... je m'interroge

merci d'avance pour vos réponses.


au plaisir de vous lire,

Bonjour,
j'ai suivi cette année le DJCE/master pro PI à Aix en formation continue ( il n'y a que le nom qui change par rapport à la formation initiale..) et en garde un excellent souvenir.

Certains d'entre nous avaient suivi au préalable un master société communication culture mais la majorité venaient d'un master droit des affaires.

Un des intérêts du master est de former des juristes d'affaires spécialisés en propriété intellectuelle.En conséquence, le programme dispensé est large mais à dominante propriété industrielle.
Dans le cadre du DJCE option PI, nous avons eu des cours mutualisés avec les juristes JAI, ingénierie des sociétés, droit du travail ce qui nous a permis d'avoir une " vision globale" du droit des affaires.

Bien cordialement,

Emma.

   

de globalroots   le Mer 16 Aoû 2006 23:34

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:oops: pardon, mon message s'est inséré dans le votre.. le voici:

Bonjour,
j'ai suivi cette année le DJCE/master pro PI à Aix en formation continue ( il n'y a que le nom qui change par rapport à la formation initiale..) et en garde un excellent souvenir.

Certains d'entre nous avaient suivi au préalable un master société communication culture mais la majorité venaient d'un master droit des affaires.

Un des intérêts du master est de former des juristes d'affaires spécialisés en propriété intellectuelle.En conséquence, le programme dispensé est large mais à dominante propriété industrielle.
Dans le cadre du DJCE option PI, nous avons eu des cours mutualisés avec les juristes JAI, ingénierie des sociétés, droit du travail ce qui nous a permis d'avoir une " vision globale" du droit des affaires.

Bien cordialement,

   Re: droit & culture : quelles perspectives ?

de Herminejov   le Ven 18 Aoû 2006 14:32

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emma a écrit :
Quelles véritables perspectives d'emploi après un tel cursus ? ... je m'interroge.


Je ne connais pas le domaine de la PI mais je bosse dans le domaine des rénovations de monuments historiques.

Les places de juriste en droit de la culture au sens protection des oeuvres et du patrimoine sont rares.

Pour aborder le domaine culturel, il faut généralement passer par d'autres domaines du droit: PI, patrimoine, construction, droit des médias.

Et encore, il faut se méfier des DESS de patrimoine culturels qui ouvrent surtout la voie à des concours administratifs offrant très peu de places.

J'avoue être assez négatif sur ce domaine du droit, les places étant très rares.

Herminejov

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