LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

il semblerait qu il y ait un frémissement de recrutement ....

Alors c'est bien un tout tout petit frémissement bien loin de l'explosion tant entendue

oui, ce n'est pas le recrutement de masse, mais c est la 3eme annonce que je vois cette semaine sur le droit de l'environnement, et c'est assez rare.

Et on voit bien qu'ici encore l'environnement est associée à une autre spécialité, en l'occurence la fiscalité...

Notez quand même que je n'ai jamais dit que j'allais devenir avocat en droit de l'environnement. Je n'ai pas l'intention de tenter le concours dans cette spécialité (sino je le ferais en PI) mais je voudrais étudier la possibilité une formation genre DESS en droit de l'environnement.

Quant au lien avec la PI, j'avoue que je suis toujours persuadé que le droit des brevets peut être utilisé à profit lorsqu'on est juriste en environnement dans une entreprise qui fabriquent des produits respectant les normes environnementales....

Je suis de cete avis. Le droit des marques, des brevets, la PI, les biotechnologies et nanotechnologies, tout cela peut se conjuguer avec l'environnement.

Les compétences recherchées dans le secteur de l'environnement sont techniques : expertises ingénieures, juridiques, en management. Elles sont toutes complémentaires et s'inscrivent dans la logique économique.

A mon sens, l'environnement n'est que la stricte application de l'économie avec la théorie de l'offre et de la demande.

D'ailleurs l'application du principe pollueur payeur confirme cette analyse puisqu'il s'agit de prendre en compte et d'intégrer ce qui était encore jusqu'à aujourd'hui des externalités, dont les coûts environnementaux en faisaient partis.

En ayant des compténces en matière de PI, vous pouvez les mettre à profit dans l'environnement et décider de suivre une formation spécialisée en droit de l'environnement ouverte aux outils de la qualité, de la sécurité, du management, ou des risques (comme je vous le disais précedemment).

Bien sûr, c'est un avis personnel. Mais c'est une piste à étudier pour vous.

oui, ce n'est pas le recrutement de masse, mais c est la 3eme annonce que je vois cette semaine sur le droit de l'environnement, et c'est assez rare.

je crois que tout simplement que les entreprises, comme moi, préfigurent l'acceptation par les partis candidats aux présidentielles du pacte écologique de Nicolas Hulot (pour l'instant c'est un échec, mais gardons espoir), ou...

pensent un peu bêtement à la candidature puis à la victoire de Nicolas

Faulkner et moi sommes bien sur la même longueur d'onde...

J'ai aussi pensé à l'idée de penser le droit de l'environnement en terme de fiscalité, comme l'évoque quelqu'un sur ce topic. Je suis privatiste, j'ai fait une spécialisation du droit des affaires et les entreprises auront nécessairement besoin à l'avenir de spécialistes dans ce domaine, puisqu'à mon avis les taxes écologiques vont se multilplier (l'éco-taxe existe déjà...). Il paraît que les privatistes ont des difficultés à se reconvertir en droit de l'environnement, mais vu sous cet angle...

C'est peut-être une piste à étudier...

Je vois mon amie de MIT demain: je vous tiendrai au courant.

les entreprises auront nécessairement besoin à l'avenir de spécialistes dans ce domaine, puisqu'à mon avis les taxes écologiques vont se multilplier (l'éco-taxe existe déjà...).

C'est un pari, et comme tous les paris, cela comporte des risques ! A vous de voir si vous estimez ces risques acceptables (et donc celui de vous retrouver sur le carreau apres votre experience negative en PI).

Bon courage en tout cas !!!

Bonjours,

je viens de lire différentes réflexions sur le droit de l'environnement ainsi que sur l'intérêt de le prendre comme spécialité.

Titulaire d'un DEA de droit de l'environnement, je tiens simplement à vous présenter mon expérience dans le domaine.

Lors de ma sortie de l'université et après un stage au sein du CNRS, j'ai eu l'opportunité d'être recruté par une organisation professionnelle qui rencontre directement le droit de l'environnement tant à l'échelle nationale qu'à celle européenne. Mon activité au sein de cette organisation se résumait en deux mots: Lobbying et Réglementation.

En effet, d'une part, il nous fallait faire face à une réglementation environnementale de plus en plus accrue dans le domaine de la protection environnementale au détriment de l'activité économique, et d'autre part, nous avions également la possibilité d'auto-réglementer la profession afin de soit répondre aux nécessité de l'activité, soit diminuer les pressions européennes environnementales en leurs montrant notre capacité à s'autogérer.

Après deux années d'activité en CDD, les seules propositions d'emploi que l'on m'ait faites concernaient le domaine de la gestion ou du commerce ... Le droit environnemental est pour une très forte majorité des professionnels un droit teinté de notions écologiques qui ne prend que rarement en compte l'activité humaine. Pour cette raison, ils le subissent plus qu'il ne s'en servent exception faite de certaines subventions de mise en conformité qui leurs permettent paralèllement d'accroître leur productivité ou réduire la pression fiscals (je ne leurs jette pas la pierre, au contraire ...).

Sur le plan personnel, le droit de l'environnement ne m'a pas apporté une satisfaction pleine et entière. En tant que juriste, je ne suis pas un fanatique de l'écologie bien que je respecte l'environnement qui m'entoure, je ne cherche qu'à aider les gens, n'étant tombé que par hasard dans le droit de l'environnement, faute de moyens financiers pour fréquenter la faculté de mon choix.

Aujourd'hui, mon bilan est le suivant, les sociétés qui recrutent dans le domaine environnemental ne s'intérèssent qu'à des ingénieurs susceptibles de leur donner une réponse technique à la réglementation en vigueur. Les juristes spécialisés en droit de l'environnement n'ont leur place qu'au sein de cabinets d'avocats pour répondre aux litiges que ce droit occasionne ou au sein de groupes de défence soit des intérêts écologiques soit des intérêts économiques. Maintenant, ne vous méprenez pas dans ce deuxième cas de figure, vous serez loin de l'activité juridique qu'un juriste salarié pratique normalement, vous passerez votre temps à assister à des colloques environnementaux dont les acteurs sont quasiment toujours les mêmes.

A mes yeux, le droit de l'environnement a sa place mais au sein d'un droit bien plus étendue qu'est le droit de l'aménagement intégré. C'est à dire qu'il faut le prendre en compte tout en considérant des notions importantes que sont l'économie et le social. Se spécialiser en droit de l'environnement, n'est sans doute pas une mauvaise chose, mais faites le en deuxième spécialité qui complèterait une première plus porteuse ex: droit de l'urbanisme, nouvelles technologies, ficalité, immobilier, ...

Je vous prie de m'excuser pour le roman que je viens de vous faire car c'est la première fois que je participe à un forum de discussion.

Cordialement
François H.

Bonjour, bienvenue et merci pour ce premier post intéressant sur votre expérience.

A ce stade de la discussion, je serai tenté de faire la synthèse suivante :

Depuis quelques années déjà, le droit de l'environnement est perçu comme un secteur à fort potentiel mais constitue encore une niche à ce jour. Il est donc difficile de trouver un poste. Sans compter que certains postes qui pourraient être occupés par des juristes le sont en fait par des ingénieurs.

La solution pour les juristes pourrait être d'élargir leur formation en droit de l'environnement (qualité,...) afin de concurrencer les ingénieurs et autres personnes qui sont en charge de questions relevant du droit de l'environnement dans le cadre de leurs fonctions.

Mais cela implique de ne plus faire que du droit voire de ne presque pas faire de droit. L'autre solution est donc d'être avocat en droit de l'environnement car, à ce stade, cela devient effectivement juridique et personne ne peut remplacer l'avocat.

J'en conclus que cette formation constitue bien un pari comme quelqu'un l'a relevé précedemment, sauf à envisager de changer de voie. En effet, nombreux sont les juristes qui souhaiteraient quitter le droit pur.

François

Merci en tout cas pour vos interventions. J'y vois plus clair. Je préfère être prudent. De toute façon j'explore des pistes, ce n'est pas pour autant que je vais m'y engouffrer.